Dimache  1er au 7 janvier 2023

Prière à la Sainte Famille

Sainte Famille de Nazareth, nous nous confions à vous, parce que Dieu a choisi de venir dans une famille, et par une famille pour sauver le monde et lui montrer son amour. Nous avons ouvert votre porte et nous sommes entrés chez-vous...

Joseph, tu es le modèle des pères, attentif et doux, fort et protecteur. Marie, lumière et joie dans la maison, tu es le modèle des mamans qui aiment et qui consolent. Enfant-Jésus, tu es le modèle de l'obéissance et de l'amour pour les parents.

Faites que notre famille vous ressemble de plus en plus. Gardez-nous dans la paix et la prière. Gardez-nous des disputes, de la jalousie et de l'impatience. Gardez-nous dans la volonté de Dieu et dans le désir de nous donner aux autres. Gardez-nous dans l'harmonie et dans la charité, et veillez à tous nos besoins matériels et spirituels.

Sainte Famille de Nazareth, Petite Trinité sur la terre, Jésus Dieu sur la terre, Marie épouse de l'Esprit, Joseph ombre du Père, rendez-nous semblables à vous. Petite Trinité sur la terre, Joseph mourant d'amour pour Marie, Marie mourant d'amour pour Jésus, Jésus mourant d'amour pour le monde, rendez-nous semblables à vous.

 

Ainsi soit-il.

 

 

Dimanche 25 décembre 2022     

 

« Et le Verbe s’est fait chair » (Jn 1, 14)

 

  Tu as choisi, Seigneur, pour venir à notre rencontre, de prendre corps, de recevoir de la Vierge Marie un corps semblable au nôtre. Ce corps, je le vois mystérieusement dans cette hostie consacrée, là, devant moi. Je le contemple et l’adore.

  Ce corps, lieu et moyen de rencontre. Ce corps permet le contact entre nous, avec Toi. Car tu veux nous rencontrer, nous toucher, et pour nous, créatures, limités, le corps est le moyen par lequel nous pouvons être liés, entrer en relation. Tu t’es fait chair pour cela. Là, maintenant, par ce Mystère de ta présence eucharistique dans ton corps livré, tu viens à moi, tu me rejoins, tu me contactes, tu entres en relation.

  « Et le Verbe s’est fait chair ». Les exégètes nous disent que le mot grec utilisé signifie d’abord ‘viande’, comme à la boucherie. Parce que ce corps que tu as pris, reçu de la Vierge Marie, tu as voulu en faire une nourriture. Tu nous l’as signifié en disposant comme berceau d’une mangeoire.

Tu l’as affirmé fortement à la dernière Cène. Tu nous permets de le vivre à chaque célébration Eucharistique. La nourriture transforme nos corps. Nous le savons trop souvent en raison des excès ; pour d’autres à cause des manques, ou du déséquilibre alimentaire. Notre corps est façonné par la nourriture.

Puisque nous communions à ton corps de chair, mais à ton corps glorieux, notre être de chair en est transformé, transfiguré, et notre corps glorieux se développe, grandit.

  « Et le Verbe s’est fait chair ». En te contemplant je vois à la fois le choix que tu fais de nous rejoindre en vivant notre humanité, et le don de toi-même, nourriture de vie éternelle. Cette chair d’humanité se révèle offrande totale.

  En te contemplant je découvre ce que je suis appelé à être : offrande totale, nourriture de vie éternelle, pour être humain.

 

P. Frédéric          

 

Dimanche 18 décembre 2022

 

Ô vrai Corps de Jésus Christ

Verbe fait chair en Marie,

Toi, Seigneur ; le Pain de Vie,

nous T’adorons.

 

Toi que le Père, en son amour,

a livré entre les mains des hommes,

par ton Corps immolé et glorifié,

Tu nous donnes la vie éternelle.

 

Toi, l’Emmanuel, Dieu parmi nous,

dont la Présence est source de joie,

dans la foi nous Te contemplons,

pleins d’espérance, nous Te désirons.

 

Toi, la Sagesse, dont les délices

sont d’être au milieu des hommes,

viens faire en nous ta demeure.

Que descende sur nous ta miséricorde.

 

Toi qui nous cherches avec tendresse,

daigne nous attirer à Toi.

Rends-nous forts par ta puissance,

fais-nous porter l’amour de ton Nom. Amen.

 

 

Père Patrick Lemoine     Notre-Dame de Vie

 

 

Dimanche 11 décembre 2022 

 

                     Dimanche de Gaudete

 

« Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront et la gloire sera sa demeure » Isaïe 11,1-10

Tout est beau dans cette phrase :  les mots, leur musique, le visuel qu’ils inspirent ; le mystère de ce Dieu qui vient planter sa tente parmi nous qu’ils annoncent !.   

 Seigneur Jésus c’est Toi « la racine de Jessé dressée comme un étendard pour les peuples ». Ta croix est « l’étendard » qui guide mes pas dans le combat. Elle est mon signe de ralliement, mon phare !.. Pourtant l’image est rude et déroutante !                 

Sur cette croix Jésus, ton corps, labouré comme une terre prête à être ensemencée, ne ressemble même plus à celui d’un homme !  Pourtant, Ton cœur transpercé d’une large plaie est une « grotte » inondée de paix et de miséricorde !  Jésus, Tu m’invites à y trouver refuge !    

Pendant ce temps de l’Avent, je marche avec « les nations qui te cherchent » vers une autre grotte…. elle aussi creusée  dans une terre rocailleuse , désertique et tourmentée…  dans cet écrin rugueux l’Amour s’incarne  sous les traits ravissants d’un fragile nouveau-né…

Là aussi profusion de lumière, de joie, de paix .  La crèche, la croix se côtoient donc dans ce profond mystère d’Incarnation et l’expérience toute récente que nous livre le père Pierre Alain Lejeune du diocèse de Bordeaux, en est un bouleversant témoignage.                              

Voici ce qu’il raconte : submergé par ce « déluge de nouvelles ténébreuses » qui secouent l’Eglise et son diocèse, le père Pierre                                                

Alain est « las et profondément triste, partageant le désarroi des paroissiens qui ce soir assistent à la messe, le visage grave et fermé, les yeux baissés. Au moment où je m’y attendais le moins nous dit il, une émotion vive et soudaine m’a envahi, sans crier gare.

En donnant la communion, en voyant ces hommes et ces femmes approcher humblement de l’autel, mains ouvertes, j’ai vu le peuple de Dieu ; sa foi ardente, sa force dans l’épreuve et sa fidélité entêtée.

Alors que depuis 6 jours, j’étais plutôt dominé par la colère, sec comme une branche morte.

 C’est en voyant ces mains tendues vers l’Eucharistie que j’ai reçu la grande consolation qui me faisait défaut.

Dans l’église, notre chant s’élevait : « Tu es là présent livré pour nous… et moi, présentant à chacun ce que Dieu seul peut donner, je voyais le peuple de Dieu, debout, digne, vivant. »                          Tout est là Seigneur dans l’Eucharistie : tu te livres à nous sur la croix, dans la grotte de Bethlehem et dans cette humble hostie pour nous consoler, pour nous consolider, pour nous rendre vivants !!

Merci Seigneur, tu fais vraiment des merveilles… permets à mon cœur de garder cette soif de les découvrir comme Marie, sans me laisser troubler par les tempêtes et les violences … Sois ma lumière ! Sois ma force !                                                  

 « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Le Seigneur est proche. » (Antienne d’ouverture de ce dimanche de Gaudete.)

 

                                                                        Sophie

 

                                                                      

 

Dimanche 4 décembre 2022 

 

Au fond de mon cœur ton Nom, Seigneur.

 

Prenons garde de ne pas venir à la prière en désirant vivre les mêmes expériences que la veille. La prière est une relation. Comment pourrions-nous avoir la relation que nous avons eue hier puisque nous sommes en perpétuelle évolution ? Et parfois en cherchant à retrouver le contact d’hier, nous manquons celui d’aujourd’hui. Nous regardons vers ce qui est passé et ce que Dieu met aujourd’hui à notre portée, nous ne le voyons pas. Et pendant ce temps-là, il passe. Ensuite on dit : « Je ne l’ai pas rencontré ». Ce n’est pas étonnant. Nous n’étions pas au rendez-vous.

 

Nombre de personnes ne font pas de différence entre Dieu et le sentiment de Dieu. C’est une erreur commune et fréquente. Il est important d’expérimenter Dieu comme le Tout-Autre, comme Celui sur qui je ne puis mettre la main. ….Pour connaître Dieu, il faut le reconnaître comme Celui que je ne puis saisir…

Je dois accepter qu’il se révèle à moi quand il veut et comme il veut. Et je dois être toujours prêt à le recevoir….

 

Pourquoi le désert ? Parce que Dieu veut nous apprendre à l’aimer pour lui-même et non pour les biens qu’il nous donne

Le désert nous met dans l’attitude du pauvre qui se sait pauvre, mais qui attend toute plénitude de Dieu seul. Dieu, qui attend à la porte de notre cœur et qui frappe. Lorsque Dieu aura jugé que mon cœur est libre de toutes sortes d’affections désordonnées et n’aime d’amour que Dieu seul, qu’il est prêt à le recevoir, alors il se révélera.

 

Je ne puis adorer Dieu dans le monde et le reconnaître en chacun que si je suis un homme de prière et me laisse « transpercer » par

Jésus. Quand il sera complétement mon « Maître et Seigneur », quand enfin je lui aurai livré toutes mes fausses puissances, alors c’est lui qui agira dans tout ce que je fais.

 

 

 André Marthouret, missionnaire capucin

 

 

Dimanche 27 Novembre 2022  

 

UN AMOUR DE FEU

O Jésus Hostie, donne-moi le langage des anges pour te louer. 
Donne-moi l'Amour des Séraphins pour t'adorer…. 
Donne-moi un cœur pur pour t'aimer….. 
Donne-moi ce que tu veux Jésus Hostie,

Mais donne-moi beaucoup d'Amour, 
D'Amour pour te louer, t'adorer, t'aimer. 

Peu importe que mon langage soit pauvre, 
Peu importe que mon adoration ne soit pas parfaite, 
Peu importe que mon cœur soit sec, 
Mais donne-moi beaucoup d'Amour 
Afin que je te rende beaucoup d'Amour. 

Dans l'abondance comme dans la sécheresse, 
Dans la richesse comme dans la pauvreté 
Dans la joie comme dans la tristesse….. 
Peu importe du moment que je t'aime. 
C'est cet amour que je te demande Jésus Hostie, 
Un amour toujours égal. 
Un amour de Feu qui ne change pas, ne rit pas, 
Mais demeure et se consume en Toi.

 

 

Dimanche 20 novembre 2022 

 

Quelle joie quand on m'a dit :

« nous irons à la maison du Seigneur. »

 

« Jérusalem. La ville phare, la ville vers laquelle tout le peuple juif était invité à monter en pèlerinage trois fois dans l'année. Dans la Bible, Jérusalem est la ville fondée par le Roi David.

 

En décrivant le bonheur de revenir vers elle, le psaume 121 donne chair à la joie d'un croyant qui s'impatiente de retourner vers le Seigneur. [...]

On perçoit combien, pour le pèlerin psalmiste, cette ville est à la fois une origine, un lieu de mémoire, un lieu de rencontre, un temple à ciel ouvert. C'est la ville où une unité est possible, non pas seulement celle du peuple rassemblé au même endroit, mais une unité de soi, une unité retrouvée. Un lieu de paix. […]

 

Nous marchons tous vers un lieu précis. Parfois ce lieu est clair, parfois il se devine au fur et à mesure de la marche. Parfois nous le perdons de vue et sommes heureux de le retrouver. […]

Il n'existe parfois que dans notre cœur, en souvenir d'un moment de révélation et de lumière que nous avons vécu. […]

 

Il nous rappelle que la vie a du sens si on lui donne un orient. » 

 

Marie-Laure Durand

 

« Ne vivons pas sans but ni sans destination. Nous sommes attendus, nous sommes précieux. »

Pape François

 

Seigneur nous voici devant Toi, nous savons que Tu nous attendais

et que nous avons du prix à tes yeux.

Nous voulons nous laisser attirer par Toi, notre seul Maître et notre Roi.

 

Que grandisse en nos cœurs et dans le monde ton Règne d'amour !

 

 

Dimanche 13 novembre 2022   

 

Après avoir évoqué l’apparition de l’Ange du Portugal à Fatima, revenons sur la signification spirituelle du geste traditionnel de la Communion dans la bouche et si possible à genoux, comme signe d’adoration et d’humilité devant le Seigneur, l’autre geste – la communion dans la main - étant évidemment permis et laissé au libre choix du communiant.

 

 Voici des réponses de sainte Mère Teresa de Calcutta, et des Papes saint Jean-Paul II, Benoit XVI et François. A la question d’un journaliste en 1997 : « Mère Térésa, quel est le plus grand malheur du monde actuel ? » , sa réponse fut : « Ce n'est pas la misère ou la famine, dont sont victimes tant de pauvres, ce ne sont pas les guerres, et les catastrophes de toutes sortes, c'est la Communion dans la main qui est ce manque de respect, vis à vis de la personne de Jésus-Christ

 

». Saint Pape Jean-Paul II interrogé par Mgr J.R. Laise : « Saint Père, que pensez-vous de la communion dans la main ? », répondit : « Une lettre apostolique a été écrite, qui prévoit que, pour cela, il faut une autorisation spéciale valide. Mais je vous dis que je ne suis pas en faveur de cette pratique, et que je ne la recommande pas non plus. Cette autorisation a été accordée en raison de l'insistance particulière de certains évêques diocésains ». Et sur l’agenouillement : « n’ayez pas peur de vous agenouiller devant Dieu ! Car adorer le Créateur ne diminue en rien l’homme, mais lui restitue sa pleine humanité et dignité ! ».

 

 Benoît XVI, qui ne donnait la communion que dans la bouche, dit, lors de la Messe de la Fête Dieu, le 22 mai 2008 :

« La communion à genoux est une tradition ancienne qui existe depuis des siècles, et elle est un geste particulièrement expressif d'adoration, tout à fait approprié à manifester la vraie présence réelle et substantielle de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les espèces consacrées ».

 

Depuis le début de son pontificat, le Pape François encourage les catholiques à communier dans la bouche ; ainsi, lors des Messes pontificales, dans la basilique vaticane ou sur la place Saint-Pierre, il a donné des consignes pour que les prêtres ne donnent la communion que dans la bouche des fidèles pour éviter tout danger de profanation.

 

Concluons par cette belle réflexion de Mgr A. Schneider dans son ouvrage : « C’est le Seigneur » : « L’attitude d’un adulte, qui se met à genoux et ouvre la bouche pour se laisser nourrir comme un enfant, correspond, de façon très heureuse et très impressionnante aux admonitions des Pères de l’Église sur le comportement qu’il faut avoir durant la Sainte Communion, à savoir ‘cum amore ac timore ’(avec amour et respect).

 

A la fin de la période patristique, l’habitude de recevoir la Sainte Communion directement dans la bouche est devenue une pratique répandue et quasi universelle. Ce développement structurel peut se comprendre comme un fruit de la spiritualité et de la dévotion eucharistique des Pères de l’Église. L’attitude d’adoration envers Celui qui est réellement présent dans l’humble morceau de pain consacré, non seulement avec Son Corps et Son Sang, mais aussi par la majesté de Sa divinité, s’exprime de la manière la plus naturelle et la plus évidente dans le geste biblique de l’adoration, à genoux ou en prosternation.

                                                          

 

Abbé Thierry Blot

 

 

 

 

Dimanche 6 novembre 2022 

 

Nous fêtons le 8 novembre sainte Élisabeth de la Trinité,

une jeune dijonnaise née en 1880, entrée au Carmel en 1901, morte en 1906, qui a été canonisée par le pape François en 2016.

 

Bien avant d’être religieuse, dans tous les aspects de sa vie ordinaire, elle a vécu de la présence de Dieu qui a été “le beau soleil irradiant de sa vie”.

 

Écoutons-la, à travers le langage de son époque, nous inviter à écouter Dieu dans le silence de la prière.

 

Elisabeth veut se faire “tout enseignable” par le Seigneur, elle veut “passer sa vie à l’écouter”, que ce soit devant le Saint-Sacrement ou non.

 

Deux mois avant son entrée au Carmel, alors qu’elle est immobilisée par un épanchement de synovie, elle écrit à son Père spirituel : “Je suis privée de l’église, privée de la sainte Communion, mais, voyez-vous, le bon Dieu n’a pas besoin du Sacrement pour venir à moi, il me semble que je l’ai tout autant ; c’est si bon cette présence de Dieu ! C’est là, tout au fond, dans le ciel de mon âme, que j’aime le trouver puisqu’il ne me quitte jamais. “Dieu en moi et moi en lui”, oh ! c’est ma vie !... C’est si bon, n’est-ce pas, de penser que, sauf la vision, nous le possédons déjà comme les bienheureux le possèdent là-haut ; que nous pouvons ne jamais le quitter, ne jamais nous laisser distraire de lui !”

 

Quelques mois après son entrée, elle écrit à une amie très proche, de 7 ans sa cadette, et de tempérament plutôt fougueux :

 

 “Il faut que tu te bâtisses comme moi une petite cellule au-dedans de ton âme ; tu penseras que le bon Dieu est là, et tu y entreras de

temps en temps ; lorsque tu sens tes nerfs, que tu es malheureuse, vite sauve-toi là et confie tout cela au Maitre.”

 

Elle correspond beaucoup avec sa sœur Guite, plus jeune de 3 ans, mère de famille nombreuse, à qui elle est liée par une affection très forte.

 

Quelques mois avant sa mort, alors qu’elle souffre terriblement de la maladie d’Adison qui va l’emporter, elle lui écrit :

Petite sœur chérie, il faut rayer le mot “découragement” de ton dictionnaire d’amour ; plus tu sens ta faiblesse, ta difficulté à te recueillir, plus le Maitre semble caché, plus tu dois te réjouir, car alors tu lui donnes, et n’est-ce pas meilleur de donner que de recevoir quand on aime ? (...) Qu’importe ce que nous sentons ; lui, il est l’immuable, celui qui ne change jamais : il t’aime aujourd’hui comme il t’aimait hier, comme il t’aimera demain. Même si tu lui as fait de la peine, rappelle-toi qu’un abime appelle un autre abime et que l’abime de ta misère, petite Guite, attire l’abime de sa miséricorde, oh ! vois-tu, il me fait comprendre cela, et c’est pour nous deux.”

 

Dans une de ses dernières lettres, elle annonce :

Il me semble qu’au ciel, ma mission sera d’attirer les âmes en les aidant à sortir d’elles pour adhérer à Dieu par un mouvement tout simple et tout amoureux, et de les garder en ce grand silence du dedans qui permet à Dieu de s’imprimer en elles, de les transformer en lui-même.”

 

 

Vincent  

 

 

Dimanche 30 octobre 2022 

 

Prends-moi, Seigneur, dans la richesse divine de ton silence, plénitude capable de tout combler en mon âme.

 

 Fais taire en moi ce qui n’est pas toi, ce qui n’est pas ta présence toute pure, toute solitaire, toute paisible.

 

 Impose silence à mes désirs, à mes caprices, à mes rêves d’évasion, à la violence de mes passions.

 

Imprègne de ton silence ma nature trop impatiente de parler, trop portée à l’action extérieure et bruyante.

 

Impose même silence à ma prière, pour qu’elle soit élan vers toi.

 

Fais descendre ton silence jusqu’au fond de mon être et fais remonter ce silence vers toi en hommage d’amour !

 

Saint Jean de la Croix 

 

 

 

 

Dimanche 23 octobre 2022 

 

« La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable ».

 

« Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! »

   

  En m’accueillant ici, en ce moment, Seigneur Jésus, tu m’invites à reconnaître ma pauvreté, à l’accepter, à m’en réjouir car elle est le lieu de la rencontre avec Toi.

  Dans sa prière, le pharisien te rend grâce. Non pour les dons que tu lui fais, mais parce qu’il n’est pas comme les autres hommes. Alors que Toi, « tu n’as retenu comme une proie d’être l’égal de Dieu, mais tu t’es anéanti » pour être semblable à nous. En s’émerveillant de ne pas être comme les autres, le pharisien t’empêche de le rejoindre dans cette ressemblance qu’il a choisie.

  Alors que le publicain s’est abaissé, comme tu l’as fait toi-même. Un abaissement jusqu’à la mort sur la croix. Pour lui, il s’abaisse dans la mort qui l’habite, dans cette mort qu’il reconnaît, dans son péché. Sa prière traverse les nuées. Quand un pauvre crie, le Seigneur l’entend.

Souvent, j’ai tendance à me féliciter de ce que je fais et qui correspond à des mœurs évangéliques ; heureux de n’être pas voleur, tricheur, adultère, injuste.

  Mais il manque l’Amour dirait St Paul. Cela ne me sert à rien.

  Et quand je regarde mon péché, la honte ou le désespoir me détournent de toi. Parce que je ne connais pas assez ta Miséricorde !

 

  Toi qui t’abaisses jusqu’à être présent au cœur de cet ostensoir, dans une petite hostie toute simple, mets en moi la joie de l’abaissement, de l’humilité, de la pauvreté. Cette joie qui a habité les grands saints, cette humilité qui les a rendus libres, cette simplicité qui leur a ouvert toutes les portes et donné toutes les audaces.

 

Toi, le Pauvre, donne-moi un cœur de pauvre.

 

P. Frédéric  

 

 

 

Dimanche 16 octobre 2022 

                                                             

                                                                                             Notre Dame du Rosaire Rosaire                                                                                               

                                                       

            ADORER   Jésus avec Marie, sa mère     

    une résolution pour ce mois du Rosaire !   

 

   Dans son encyclique sur l’Eucharistie, St Jean Paul II écrivait que « par sa vie toute entière Marie est une femme eucharistique » et qu’elle peut « nous guider vers le très Saint Sacrement, car il existe entre elle et lui une profonde relation…. »

  C’est une invitation à imiter Marie dans son rapport avec ce saint mystère…. à se mettre à  son école. Quel meilleur moyen d’aimer, de connaître Jésus que de le contempler avec le regard de Marie sa Mère et notre mère.  Sur la croix, dit St Jean Paul II, « le Christ a confié à Marie son disciple bien-aimé et, Il lui confie également chacun de nous « Voici ton fils ! ». De même ; Il dit aussi à chacun de nous « Voici ta mère ! ».  L’évangile précise « Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui »(Jn19,25-27).                                     

  Aujourd’hui, à chaque Eucharistie, mémorial de sa mort sur la Croix, Jésus nous donne sa Mère et nous recevons chaque fois ce don, ce qui signifie aussi qu’à l’exemple de Jean, nous sommes invités à accueillir chez nous celle qui nous est donnée comme Mère, comme maman.

Jésus, que nous venons adorer ici, nous confie donc à sa mère et nous demande en retour d’en prendre soin, de lui ouvrir notre maison, notre cœur ; car ce disciple bien- aimé, c’est bien chacun de nous aujourd’hui !

Jésus et Marie s’aiment tant que leurs cœurs ne font plus qu’un et partagent le même amour pour tous les hommes ! Le disciple préféré de Jésus est donc également l’enfant préféré de Marie. Sous la croix chacun de nous devient l’enfant préféré de Marie et nous savons bien que pour une maman chacun de ses enfants est son préféré ! Marie, qui n’est que FIAT, nous reçoit de Jésus, elle nous accueille, nous propose son amour de maman, nous attend les bras ouverts… sans s’imposer ! « Voici ta mère » me dit Jésus, prends -a chez toi, accueille la dans ta vie à chaque moment avec respect et beaucoup d’amour.

  Maintenant c’est ta Maman, ce qu’elle a fait pour moi, elle le fera pour toi : elle est avec toi dans tes joies, dans tes peines, dans tes souffrances, dans tes angoisses, dans tes maladies. Elle est ton refuge sans jamais te juger. Mets-toi à son école, laisse-toi accompagner et conduire par elle. Elle est le moyen le plus sûr pour m’écouter, me connaître, m’aimer, me suivre. » 

  Pendant cette heure devant toi, Jésus, je me mets à l’école de ta Mère , ma  Mère car « elle est selon St Jean Paul II, le modèle indépassable de la contemplation du Christ. » Qu’est-ce que l’adoration, sinon la contemplation amoureuse de ton visage Jésus ?

Pour cette contemplation du Christ, l’Eglise propose un moyen privilégié : la méditation du Rosaire, et St Jean Paul II nous le rappelle avec insistance :     «  Le chapelet concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique dont il est presque le résumé. Avec lui le peuple chrétien se met à l’école de Marie pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du Christ et de la profondeur de son amour. La répétition de l’Ave s’adresse à Marie, mais avec elle et par elle, c’est à Jésus que s’adresse l’acte d’amour. »

  Marie ma maman, apprends-moi à croire en la présence de ton Fils Jésus, apprends-moi à le regarder avec amour, à lui parler en lui souriant. Grâce à La Parole de Dieu qui stimule mon imagination, je vois ton attitude, je goûte tes sentiments à chaque instant de ta vie avec Lui…j’imagine ton regard extasié contemplant le visage du Christ qui vient de naître que tu serres dans tes bras. Ton regard aussi quand tu reçois dans tes bras son corps descendu de la croix… C’est bien ce « modèle d’amour inégalable » que ton regard qui devrait inspirer chacune de mes communions et chacun de mes moments d’adoration ! Donne-moi ton regard Marie pour qu’avec toi je contemple Jésus dans ton sein, dans la crèche, à Cana, au milieu des lépreux, avec la samaritaine, chez Lazare, sur la Croix, montant au ciel…

  Avec toi Marie je veux arrêter mon regard sur un mystère de l’incarnation de Dieu qui se fait homme !

Avec toi je veux prier Jésus, l’aimer, le suivre, le choisir tous les jours, le préférer à tout pour rester à tout moment en présence de Dieu et découvrir cette présence dans l’Eucharistie, dans mon cœur et dans celui de chaque bien-aimé de Jésus que sont tous les hommes.

 

Prends-moi par la main Marie et gardes-moi dans la main du Seigneur.

 

Sophie

 

 

Dimanche 25 septembre 2022

 

L’AMOUR DE L’EUCHARISTIE :

 

« Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie

O Mystère sacré ! que l’Amour a produit…

Viens visiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie

Rien que pour aujourd’hui.

 

Daigne m’unir à toi, vigne sainte et sacrée

Et mon faible rameau te donnera son fruit

Et je pourrai t’offrir une grappe dorée

Seigneur, dès aujourd’hui. »

(Mon chant d’aujourd’hui, Poésie 5)

 

« Toi qui connais ma faiblesse extrême

Tu ne crains pas de t’abaisser vers moi !

Viens en mon cœur, ô blanche Hostie que j’aime,

Viens en mon cœur, il aspire vers toi !

Ah ! je voudrais que ta bonté me laisse

Mourir d’amour après cette faveur,

Jésus ! entends le cri de ma tendresse

Viens en mon cœur ! »

(Poésie supplémentaire 8)

 

                                                                     Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus, 

 

fêtée le 1er octobre

 

Dimanche 18 septembre 2022 

                                                

Seigneur,

dans le silence de ce jour naissant,

je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.

Je veux regarder aujourd’hui le monde

avec des yeux tout remplis d’amour;

être patient, compréhensif, doux et sage;

voir au-delà des apparences

Tes enfants comme Tu les vois Toi-même,

et ainsi ne voir que le bien en chacun.

 

Ferme mes oreilles à toute calomnie;

garde ma langue de toute malveillance;

que seules les pensées qui bénissent

demeurent en mon esprit;

que je sois si bienveillant et si joyeux

que tous ceux qui m’approchent sentent Ta Présence.

 

Revêts-moi de Ta Beauté, Seigneur,

et qu’au long de ce jour,

je Te révèle.

AMEN.

 

 

Saint François d’Assise

 

 

Dimanche 4 septembre 202

 

                                                             

 La formation de Jésus en nous

 

    Le mystère des mystères et l'œuvre des œuvres, c'est la formation de Jésus, qui nous est marquée en ces paroles de saint Paul : Mes petit- enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement jusqu'à ce que le Christ s o i t formé en vous (Ga 4, 19). C'est le plus grand mystère et la plus grande œuvre qui se fasse au ciel et sur la terre par les personnes les plus excellentes de la terre et du ciel, c'est-à-dire par le Père éternel, par le Fils et par le Saint-Esprit par la très sainte Vierge et par la sainte Église.

 

C'est l'action la plus grande que le Père éternel fasse dans toute l'éternité, durant laquelle il est continuellement occupé à produire son Fils en soi-même. Et hors de soi-même il n'opère rien de plus admirable que lorsqu'il le forme dans le très pur sein de la Vierge, au moment de l'Incarnation. C'est l'œuvre la plus excellente que le Fils de Dieu ait opérée sur la terre, se formant soi-même dans sa sainte Mère et dans son Eucharistie. C'est l'opération la plus noble du Saint- Esprit, qui l'a formé dans le sein de la Vierge : elle aussi n'a jamais rien fait et ne fera jamais rien de plus digne que lorsqu'elle a coopéré à cette divine et merveilleuse formation de Jésus en elle. C'est l'ouvrage le plus saint et le plus grand de la sainte Église : elle n'a point d'emploi plus relevé que lorsqu'elle le produit en une certaine et admirable manière, par la bouche de ses prêtres, dans la divine Eucharistie, et qu'elle le forme dans les cœurs de ses enfants.

Aussi ce doit être notre désir, notre soin et notre occupation principale, que de former Jésus en nous, c'est-à-dire de le faire vivre et régner en nous, et d'y faire vivre et régner son esprit, sa dévotion, ses vertus, ses sentiments, ses inclinations et dispositions. C'est à cette fin que doivent tendre tous nos exercices de piété. C'est l'œuvre que Dieu nous met entre les mains, afin que nous y travaillions continuellement. Deux raisons très puissantes nous doivent animer de travailler fortement à l'accomplissement de cette œuvre :

 

1. Afin que le dessein et le désir très grand que le Père éternel a de voir son Fils vivant et régnant en nous soit accompli. Car, depuis que son Fils s'est anéanti pour sa gloire et pour notre amour, il veut qu'en récompense de son anéantissement, il soit établi et régnant en toutes choses. Il aime tant ce Fils très aimable, qu'il ne veut rien voir que lui en toutes choses, et ne veut point avoir d'autre objet de son regard, de sa complaisance et de son amour. C'est pourquoi il veut qu'il soit tout en toutes choses (I Co 15, 28), afin qu'il ne voie et n'aime rien que lui en toutes choses.

2. Afin que Jésus, étant formé et établi en nous, y aime et glorifie dignement son Père éternel et soi-même, suivant ces paroles de saint Pierre : qu'en tout, Dieu soit glorifié par Jésus-Christ (I P 4, II), lui seul étant capable d'aimer et glorifier dignement son Père éternel et soi-même.

Ces deux raisons doivent allumer en nous un désir très ardent d'y former et établir Jésus, et de rechercher tous les moyens qui peuvent servir à cette fin.

 SAINT JEAN EUDES, ROYAUME DE JÉSUS, 2e p., § 40 ; O, C. I, 271-279

 

Saint Jean Eudes (1601-1680) a passé la majeure partie de sa vie à Caen, en Normandie. Il développa une pensée originale sur l’adoration eucharistique et les cœurs unis de Jésus et de Marie. Il a été un acteur majeur de l’Ecole française de spiritualité.

 

Dimanche 28 aout 2022

 

Psaume 16 « Je garde le Seigneur devant moi sans relâche, s’il est à mon côté, je suis inébranlable. Tu m’enseignes la route de la vie. »  

 

Être inébranlable, ne veut pas dire ne jamais pécher. Être inébranlable,  c’est ne jamais se laisser « ébranler » dans notre confiance en la miséricorde de Dieu. Si nous avons péché, nous pouvons toujours demander humblement pardon de tout notre cœur et nous asseoir à nouveau à la table de la Trinité . (la table du repas de noces dont nous parle Jésus ce dimanche)

 

Nous avons été privés quelques jours de notre oratoire de la Miséricorde… restons cependant inébranlables.

Et comme rentrée rime souvent avec résolutions, pourquoi ne pas « garder le Seigneur devant soi sans relâche » . Autrement dit : vivre en présence de Dieu et avec sa grâce faire tout par amour pour Lui quel que soit notre état de vie ?     

Frère Laurent de la Résurrection, mystique français du 17ème siècle, cuisinier dans son Carmel toute sa vie, nous livre quelques ‘’recettes !!’’  savoureuses pour orienter notre quotidien.

 

 « La pratique, dit-il, la plus sainte, la plus commune et la plus nécessaire en la vie spirituelle est la présence de Dieu : c’est se plaire et s’accoutumer en sa divine compagnie, parlant humblement et s’entretenant amoureusement avec lui à tout moment. Pour être avec Dieu nous pouvons faire de notre cœur un oratoire dans lequel nous nous retirons de temps en temps pour nous y entretenir avec lui, doucement, humblement et amoureusement. Tout le monde est capable de ces entretiens familiers avec Dieu, les uns plus, les autres moins ; IL sait ce que nous pouvons… peut-être n’attend-IL de nous qu’une généreuse résolution… Dieu ne nous demande pas grand-chose : une petite pensée de temps en temps, une petite adoration…tantôt lui demander sa grâce, quelques fois lui offrir vos peines, d’autres fois le remercier des grâces qu’il vous a faites et qu’IL vous fait au milieu de vos travaux ; vous consoler avec Lui, le plus souvent même que vous pourrez…pendant vos repas et vos entretiens, élevez quelquefois vers Lui votre cœur : le moindre souvenir Lui sera toujours fort agréable. Il ne faut pas pour cela crier bien haut, IL est plus près de nous que nous le pensons. Accoutumez-vous donc peu à peu à l’adorer de la  sorte, à lui demander sa grâce, à lui offrir votre cœur de temps en temps pendant la journée, parmi vos ouvrages, à tout moment si vous le pouvez, faites-le dans la foi, avec amour et humilité. » « Nous servir de toutes les œuvres de notre état pour marquer à Dieu notre amour et entretenir sa présence en nous : je retourne mon omelette dans la poêle pour l’amour de Dieu "

 

 Et quand nous sommes malades, souffrants, blessés, abandonnés, que nous nous sentons seuls, Frère Laurent nous dit encore « Prenez courage, offrez sans cesse vos peines à Dieu, demandez-Lui des forces pour les souffrir,… Adorez Le dans vos infirmités, offrez-vous à Lui de temps en temps, et dans le plus fort de vos douleurs, demandez le lui humblement et amoureusement, comme un enfant à son bon père, le secours de sa grâce. ».

Seigneur tu me proposes là une forte impulsion de vie ! Vraiment «  Tu m’enseignes la route de la vie »

 

 

Que de temps je pourrais passer à tes côtés Jésus : en voiture, à l’école, au bureau, en épluchant des pommes de terre, en visitant ma voisine, en écoutant mon fils, ma fille, en jouant avec mes petits-enfants….

 Être active en adorant : c’est si simple Seigneur, c’est moi qui complique tout… Rends- moi humble, confiante et docile à ta volonté.

 

  En cette rentrée, fais de mon cœur une argile douce, humidifiée par ta présence, malléable à ta main créatrice.  Aide-moi à prolonger ce moment d’adoration que Tu m’offres dans cet oratoire de la Miséricorde pour que Tu sanctifies concrètement toutes mes activités.

 

  Que ma bouche, mes mains, mon intelligence, mon cœur chantent ta louange ! 

Avec saint Jean Marie Vianney, je veux te dire : « O mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire.   Belle rentrée à tous chers adorateurs !

 

 

Sophie

 

 

Dimanche 21 août 2022     

 

S’associer au sacrifice du Christ !

 

La Lettre aux Hébreux nous rappelle que, par son sacrifice, le Christ a, en une seule fois, détruit le péché. Il a souffert la Passion, Il a connu la mort, Il a offert Son corps et Son sang, livrant non seulement ce qu’Il avait mais en définitive et surtout ce qu’Il est. Il a donné Sa vie « pour enlever les péchés de la multitude et pour le salut de ceux qui L’attendent ».

 

            Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous enseigne que la mort du Christ est à la fois sacrifice pascal – qui accomplit le salut définitif des hommes – et sacrifice de la Nouvelle Alliance – qui remet les hommes en communion avec Dieu.

            Ce sacrifice de Jésus est en même temps don de Dieu le Père qui livre Son Fils – pour nous réconcilier avec Lui –, et offrande du Fils de Dieu fait homme qui, librement et par amour, offre Sa vie à Son Père – pour réparer notre désobéissance.

 

            C’est ce sacrifice unique et définitif que chaque Messe rend présent. L’offrande présentée par l’intermédiaire du prêtre est « le sacrifice pur et saint, le sacrifice parfait, pain de la vie éternelle et coupe du salut » (Prière eucharistique n°1 ou « Canon romain »). C’est ce sacrifice qui demeure dans l’Eucharistie adorée, où Jésus nous manifeste ce don permanent de Lui-même.

 

            C’est ce sacrifice du Christ auquel chaque homme est invité à s’associer pour en être transfiguré, en s’offrant à son tour en « sacrifice d’agréable odeur ». A condition de comprendre le mot « sacrifice » dans son sens chrétien et non comme l’expression d’un quelconque masochisme. Sacrifier notre vie quotidienne ne consiste ni à la mépriser, ni à la détruire, mais à la rendre sainte, à en faire quelque chose de sacré parce que offert à Dieu aimé par dessus-tout, préféré à tout, même à sa propre vie.

             On pense à l’offrande radicale des martyrs mais la majorité des disciples du Christ n’y sont pas appelés. « Soyons martyrs aussi, dans la voie où le Seigneur nous a mis, sinon par une immolation consommée en un jour, au moins par le don toujours répété de nous-mêmes, dans nos cœurs comme dans nos actions », disait le vénérable Père Le Prevost.

            Sainte Thérèse le rappelait : « Ramasser une épingle par amour peut convertir une âme ».

 

 

Père François Rineau, osv+

 

 

Dimanche 14 aout 2022 

 

Notre-Dame de L’Assomption

 

Marie, Mère de l’Amour, nous voici devant toi avec nos joies,

nos désirs d’aimer et d’être aimés.

 

Nous voici avec le poids des jours, avec nos misères, nos violences et nos guerres.

 

Mais l’amour est plus fort que tout : nous croyons qu’il existe encore, car l’amour vient de Dieu.

 

Nous t’en prions : que nos maisons soient habitées de simples gestes de fraternité et de bonté,

de confiance, de bienveillance et de générosité !

 

Que les familles et les nations s’ouvrent au partage, au pardon et à la réconciliation !

 

Mère de l’amour, intercède pour la famille humaine, soutiens les efforts de ceux qui travaillent pour la justice

et la paix.

 

Accorde-nous la grâce d’être fidèle à l’Évangile et porter du fruit qui demeure.

 

Amen ! Alléluia !

 

 

Notre-Dame de L’Assomption, priez pour nous !

 

 

Dimanche 7 août 2022

« Vous aussi tenez-vous prêts ; c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Je sais, Seigneur, que tu es là, au cœur de cet ostensoir, dans cette petite hostie consacrée. Je le sais, mais ne suis pas sûr d’attendre de toi quoi que ce soit. J’essaye d’être présent en pensée, de cœur ; j’ai fait le pas de venir vers Toi, sans pour autant attendre que tu fasses un pas vers moi, immobile que tu es dans ce sacrement. J’aimerai que tu agisses pour m’aider, me conforter, me délivrer des indésirables, me soutenir. Et voilà que tu m’annonces que je ne sais à quelle heure tu vas venir, que je dois être prêt à t’accueillir, à peut-être tout changer pour te recevoir, pour être avec Toi.

Car lorsque tu viens, tout change, et à cause de cela souvent nous ne t’accueillons pas. Ton Peuple élu attendait avec foi et impatience le Messie de Dieu. Qui t’a reconnu ? Qui t’a accueilli ? Très peu de personnes : Marie, Joseph, les mages, quelques bergers, quelques disciples… Et parmi ceux-là, quand les choses se sont compliquées, plusieurs ont pensé s’être trompés et sont partis.

Je suis là devant Toi. Peut-être veux-tu faire irruption dans ma vie, comme dans celle de St Paul, ou de St Matthieu, ou de ….

Suis-je décidé à t’accueillir, à tout lâcher pour Toi, à perdre mes points de repère, mon confort si limité soit-il ?

Que ce moment passé avec Toi, à te contempler, soit saisi par Toi, Seigneur. Que ce petit moment fasse de moi un veilleur, qui dort mais reste éveillé pour t’ouvrir mon être, la porte de ma personne, de mon intelligence, de mon corps, de mon cœur. Que le passé n’engloutisse pas ce petit moment, le classant dans les archives, ou le perdant dans l’oubli. Que par cet instant où je suis si peu présent je devienne veilleur au cœur de ce monde endormi, prêt à crier pour annoncer ta présence.

P. Frédéric

 

 

 

Dimanche 31 juillet 2022

 

L’Eucharistie, notre aliment

 

  La très sainte Eucharistie, c’est Jésus, c’est Dieu. Il l’a voulu ainsi : « Ceci est Mon Corps, ceci est Mon Sang.» L’Eucharistie, c’est le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus. C’est plus encore : c’est le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus Se faisant notre aliment. Les contemporains de Jésus L’ont vu, L’ont côtoyé, ils L’ont entendu. Nous, nous avons quelque chose de plus : Jésus vient en nous.

 

  C’est une loi de la nature que l’être supérieur assimile l’être inférieur. Voyez, nous mangeons plusieurs fois par jour. En nous, la nourriture ne demeure pas pomme de terre, maïs ou tortilla, ni même pain ou dessert. Nous assimilons cette nourriture et elle devient nous. Quand nous communions, l’Être supérieur c’est l’Eucharistie, c’est Dieu Lui-même. Si l’âme communie attentivement, avec ferveur et dévotion, notre être se transforme et devient Jésus.

 

  L’Eucharistie va changer le monde, mais d’abord elle doit nous changer, nous. Vous vous dites peut-être : « Comment le monde va-t-il se convertir ? Nous sommes nous-mêmes des malades !» Souvenez-vous, il y a deux mille ans, au temps où Jésus vivait, on Lui amenait des malades. Jésus leur demandait : « Crois-tu ? – Oui, Seigneur, je crois !» D’autres répondaient : « Je crois, Seigneur, mais augmentez ma foi !» Et Jésus faisait des miracles, Il guérissait ces gens. C’est ainsi encore aujourd’hui ! Et c’est exactement la raison de l’Eucharistie : elle est pour les malades que nous sommes. Non seulement elle est pour nous guérir, mais aussi pour nous diviniser.

 

  Une seule Communion devrait nous diviniser, mais comme nous sommes très infirmes, distraits, un peu négligents, il nous en faut davantage. Plus nous fréquenterons Jésus-Hostie, plus nous communierons avec attention, avec amour, avec les dispositions requises, plus nous deviendrons divins, plus nous deviendrons Jésus.       

 

 

Abbé Thierry BLOT 

 

 

               Dimanche 24 février 202

 

DONNE-NOUS L'ESPERANCE

 

  Me voici à tes pieds Seigneur, et je viens pour te porter ma peine.

Je viens déposer à tes pieds mon cœur lourd, je viens déposer mon fardeau…

La route est dure parfois, mais tu es là, heureusement,                    tu es là !

Pensons-nous assez à ta présence réelle parmi nous ?

 

  Pensons-nous assez à venir te confier nos peines, à demander ton aide ?

Ce soir JESUS, je viens pour réparer ce manque de foi, de confiance.

Tu es tout, tu peux tout.

Donne-moi, donne-nous l'Espérance.

 

  Tu es avec nous pour porter nos souffrances,

Comme jadis tu portais nos péchés.

Donne-nous l'Espérance, tout passe et le bonheur du ciel est éternel.

 

  Seigneur Jésus, présent au milieu de nous,

Nous t’adorons.

 

 

 

Dimanche 17 juillet 2022

 

« VOICI QUE JE ME TIENS A LA PORTE ET QUE JE FRAPPE »

 

Je me tiens à la porte de ton cœur jour et nuit.

Même quand tu ne m’écoutes pas,

Même quand tu doutes que ce puisse être Moi.

 

J’attends le moindre signe de réponse de ta part,

Le plus léger murmure d’invitation,

Qui me permettra de venir à toi.

Je veux que tu saches que chaque fois

Que tu m’inviteras, je vais réellement venir.

Je serai toujours là

Silencieux, invisible,

Je viens avec l’infini pouvoir de mon amour.

 

Je viens, apportant tous les dons de l’Esprit Saint.

Je viens avec ma miséricorde,

Avec mon désir de te pardonner,

De te guérir, avec tout l’amour que j’ai pour toi ;

Un amour au-delà de toute compréhension.

Je viens avec ma grâce

Pour toucher ton cœur

Et transformer ta vie. Amen

 

 

Mère Térésa

 

 

Dimanche 10 juillet 2022  

 

  Sacrement de l’amour, la sainte Eucharistie est le don que Jésus Christ fait de lui-même, nous révélant l’amour infini de Dieu pour tout homme.

 

Dans cet admirable Sacrement se manifeste l’amour « le plus grand », celui qui pousse « à donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). En effet, Jésus « les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1). Par cette expression, l’Évangéliste introduit le geste d’humilité infinie accompli par Jésus : avant de mourir pour nous sur la croix, se nouant un linge à la ceinture, il lave les pieds de ses disciples. De la même manière, dans le Sacrement de l’Eucharistie, Jésus continue de nous aimer « jusqu’au bout », jusqu’au don de son corps et de son sang. Quel émerveillement dut saisir le cœur des disciples face aux gestes et aux paroles du Seigneur au cours de la Cène ! Quelle merveille doit susciter aussi dans notre cœur le Mystère eucharistique ! "

 

L’adoration eucharistique prépare et prolonge la célébration eucharistique.

 

   " Dans l’Eucharistie, en effet, le Fils de Dieu vient à notre rencontre et désire s’unir à nous ; l’adoration eucharistique n’est rien d’autre que le développement explicite de la célébration eucharistique, qui est en elle-même le plus grand acte d’adoration de l’Église. Recevoir l’Eucharistie signifie se mettre en attitude d’adoration envers Celui que nous recevons. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons un seul être avec Lui et que nous goûtons par avance, d’une certaine façon, la beauté de la liturgie céleste. L’acte d’adoration en dehors de la Messe prolonge et intensifie ce qui est réalisé durant la célébration liturgique elle-même. "

 

Benoit XVI Sacramentum Caritatis

 

 

 

Dimanche 12 juin 2022

 

« Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres »" (Jn 13, 34)

 

  Cette annonce, frères, sœurs, doit être au centre de la profession et des expressions de notre foi : « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés » (1Jn 4, 10). N'oublions jamais cela. Au centre, il n'y a pas notre capacité, nos mérites, mais l'amour inconditionnel et gratuit de Dieu, que nous n'avons pas mérité. Au début de notre être chrétien, il n'y a pas de doctrines ni d'œuvres, mais l'émerveillement de nous découvrir aimés, avant toute réponse de notre part. Alors que le monde veut souvent nous convaincre que nous n'avons de valeur que dans la mesure où nous produisons des résultats, l'Évangile nous rappelle la vérité de la vie : nous sommes aimés.

 

  Cette vérité nous demande de nous convertir sur l'idée que nous nous faisons souvent de la sainteté. Parfois, en insistant trop sur les efforts pour accomplir de bonnes œuvres, nous avons généré un idéal de sainteté trop fondé sur nous-mêmes, sur l'héroïsme personnel, sur la capacité de renonciation, sur le sacrifice de soi pour gagner une récompense. Nous avons ainsi fait de la sainteté un objectif inaccessible, nous l'avons séparée de la vie quotidienne au lieu de la rechercher et de l'embrasser dans le quotidien, dans la poussière de la rue, dans les efforts de la vie concrète et, comme le disait Thérèse d'Avila à ses sœurs, « parmi les casseroles de la cuisine ». Être disciples de Jésus et marcher sur le chemin de la sainteté, c'est avant tout se laisser transfigurer par la puissance de l'amour de Dieu.

 

  L'amour que nous recevons du Seigneur est la force qui transforme notre vie : il dilate notre cœur et nous prédispose à aimer. C'est pourquoi Jésus dit "comme je vous ai aimés, vous devez aussi vous aimer les uns les autres". Ce comme n'est pas seulement une invitation à imiter l'amour de Jésus ; il signifie que nous ne pouvons aimer que parce qu'il nous a aimés, parce qu'il donne son Esprit à nos cœurs, l'Esprit de sainteté, l'amour qui nous guérit et nous transforme. Tout comme il m’a aimé, ainsi je peux aimer. La vie chrétienne est si simple ! Nous la rendons plus compliquée, avec tant de choses, mais elle est si simple.

 

Pape François

 

 

Extraits de l'homélie de la canonisation de César de Bus, Charles de Foucauld, Marie Rivier...

 

 

Dimanche 26 juin 2022

 

         Voilà le temps des vacances à notre porte…dans ce mot n’entendons-nous pas résonner : allègement d’horaires : liberté en somme ? Justement St Paul, dans la 2ème lecture de ce dimanche (Ga 5,1.13-18), nous parle de la liberté ! Voici ce qu’il écrit « C’est, pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. MAIS que cette liberté ne soit pas un prétexte pour votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres…..marchez sous la conduite de l’Esprit. »  On se rend vite compte qu’il s’agit d’un autre genre de liberté que celle de se libérer d’un agenda trop bien rempli ! C’est plutôt celle que le pape François nous décrit « … nous pouvons faire des choix et accomplir des gestes d’amour dans chaque situation et avec chaque frère et sœur que nous rencontrons : parce que nous sommes aimés, nous avons la force d’aimer. L’amour que nous recevons du Seigneur dilate notre cœur et nous prédispose à aimer ».  La voilà la Liberté, notre liberté d’adorateur !  Ne venons-nous pas faire le plein de cet Amour devant Jésus Hostie ? Laissons notre cœur se dilater et déployer sa prédisposition à aimer ! Dans la perspective de ce beau programme de vacances marchons sous « la conduite de l’Esprit » avec la force de l’humilité.                                                                                                           

                A contempler et à méditer, dans une prière attribuée à St Augustin, voici un symbole d’humilité de plus en plus familier sur nos chemins de vacances : l’âne ! Image accessible à tous, surtout aux enfants et tous ceux qui leur ressemblent !   Prière des ânes       « Donne- nous, Seigneur, de garder les pieds sur terre et les oreilles dressées vers le ciel pour ne rien perdre de ta Parole. Donne-nous, Seigneur, un dos courageux pour supporter les hommes les plus insupportables ! Et un gosier héroïquement fidèle à son vœu de ne boire que quand il a soif. Donne-nous d’avancer tout droit en méprisant les caresses flatteuses autant que les coups de bâton. Donne-nous d’être sourd aux injures et à l’ingratitude, car c’est la seule supériorité que nos ambitionnons. Nous ne demandons pas de nous faire éviter toutes les sottises, car Aristote dit qu’un âne fera toujours des âneries. Donne-nous seulement de ne jamais désespérer de Ta miséricorde si gracieuse pour les ânes si disgracieux…à ce que disent les pauvres humains qui n’ont rien compris aux ânes.. ni à Toi, mon Dieu qui a fui en Egypte avec un de nos frères et qui a fait ton entrée messianique sur le dos d’un des nôtres. Et pour aller vers Toi dans Ton paradis, donne-nous de rester tout simplement un peu moins stupide pour comprendre la grandeur de Ta Gloire et l’infini de Ta Bonté ; un peu moins têtu, pour ne faire que Ta seule volonté ; un peu moins paresseux pour chanter Ta louange dès à présent à chaque pas sur terre et éternellement ! Amen » Bonnes vacances à tous chers adorateurs et n’oubliez pas de vous faire remplacer en cas d’absence : vous perpétuez ainsi votre heure d’adoration et vous accomplissez un geste d’amour en permettant à quelqu’un de dilater son cœur à l’Amour dont Dieu comble la Création !

 

 

chaque heure d’adoration,                                                                            Sophie

 

 

Dimanche 29 mai 2022

 

Bienheureuse Pauline Jaricot,

 

 « Eucharistie vivante »

 

  Le « pape de la Toussaint », saint Jean-Paul II, ordonné prêtre le 1er novembre 1946, avait reconnu la sainteté de Pauline Jaricot en quelque sorte dans une lettre à l’archevêque de Lyon, le futur cardinal Louis-Marie Billé, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Pauline-Marie Jaricot, célébré du 17 au 19 septembre 1999, à Lyon et à Paris. Il souligne notamment sa spiritualité « eucharistique » : « Très tôt, écrit-il, elle manifesta son désir de devenir une « Eucharistie vivante ». »

 

  « Comme l’attestent les nombreux cahiers qu’elle a laissés, écrit Jean-Paul II, c’est dans une profonde et intense vie spirituelle qu’elle trouvait son énergie pour la mission. Sa grande initiative de prière, le « Rosaire vivant », révèle son amour pour la Vierge Marie, qui l’a poussée à venir habiter à l’ombre de la basilique Notre-Dame de Fourvière. Sa vie quotidienne était illuminée par l’Eucharistie et par l’adoration du Saint-Sacrement. Très tôt, elle manifesta son désir de devenir une « Eucharistie vivante », d’être remplie de la vie du Christ et de s’unir profondément à son sacrifice, vivant ainsi deux dimensions inséparables du mystère de l’Eucharistie :  l’action de grâce et la réparation. C’est ce qui a fait dire au saint Curé d’Ars : « Je connais quelqu’un qui a beaucoup de croix et de très lourdes, et qui les porte avec un grand amour, c’est Mademoiselle Jaricot ». Sa spiritualité est marquée par son désir d’imiter le Christ en toutes choses. »

 

  Le témoignage de Pauline Jaricot nous rappelle que la « mission est un problème de foi » (Encyclique Redemptoris missio, n. 11).   

 

 

Abbé Thierry Blot     

   

 

Dimanche 22 mai 2022

 

Psaume 22

 

Le Seigneur est mon berger :

je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche,

il me fait reposer.

 

Il me mène vers les eaux tranquilles

et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin

pour l’honneur de son nom.

 

Si je traverse les ravins de la mort,

je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi :

ton bâton me guide et me rassure.

 

Tu prépares la table pour moi

devant mes ennemis ;

tu répands le parfum sur ma tête,

ma coupe est débordante.

 

Grâce et bonheur m’accompagnent

tous les jours de ma vie ;

j’habiterai la maison du Seigneur

 

pour la durée de mes jours.

 

 

 Dimanche 15 mai 2022

Demeurez et Veillez avec MOI 

 

  Seigneur Jésus, nous nous présentons devant Toi, sachant que Tu nous appelles et que Tu nous aimes tels que nous sommes. « Tu as les paroles de la Vie éternelle ». Jésus, nous croyons en Toi ! Augmente en nous la foi.

 

  Nous voulons aimer comme Toi qui donnes la vie et te donnes Toi-même. Nous voulons dire comme saint Paul : « pour moi, vivre, c’est le Christ ». Sans Toi, notre vie n’a aucun sens.

 

Croyant, espérant et aimant, nous demeurons ainsi près de Toi dans un silence d’ami, et notre simple présence veut être aussi attitude de réparation en réponse à tes paroles : « demeurez ici et veillez avec Moi »

 

  Par l’Esprit-Saint, transforme notre prière et fais-nous découvrir ta présence en chacun de nos frères. Grâce à Toi, notre silence d’adoration devient capacité d’aimer et de servir.

 

  Tu nous as donné Marie pour Mère, qu’Elle nous apprenne à méditer, à adorer, à aimer, en conservant tes paroles dans nos cœurs. Aide-nous à être comme Elle, capable d’accueillir et de garder ta parole pour la transformer en Vie et la communiquer à tous nos frères. Amen.

 

Jean-Paul II

 

 

Dimanche 8 mai 2022

 

 

 

Tu es le Bon Pasteur

 

 

 

  Eclaire-moi, Seigneur, parce que je ne sais pas prier. Apprends-moi à prier, à te demander ce qui convient le mieux.

 

Envoie ton Esprit Saint pour qu'il m'éclaire et purifie ma prière, la rendant humble, simple, persévérante, pleine de foi, de confiance et d'amour.

 

 Je voudrais te voir, Seigneur, pour parler avec toi.

 

Te voir comme tes apôtres t'ont vu, comme ta Mère t'a vu. Je voudrais pouvoir entendre tes paroles, contempler tes actions.

 

Mais maintenant tu viens à moi, caché sous l'apparence d'un morceau de pain, pour que je n'aie pas peur de m'approcher de toi, sans montrer ton pouvoir infini, sous l'apparence de ce pain blanc que tu m'offres comme aliment de mon esprit.

 

Je crois Seigneur, que tu es réellement présent ici, par ce sacrement admirable où toi, le Créateur de l'univers, tu viens à moi comme pain pour me fortifier sur mon chemin vers le ciel.

 

Je crois, Seigneur, mais augmente ma foi. Fais-la grandir, ne serait-ce que comme un petit grain de sénevé !

 

Je crois que tu es ici avec moi, que tu m'écoutes, que tu me parles intérieurement sans bruit de paroles et que, sans défense sur l'autel, tu es un signe éloquent d'amour, de don, de dévouement sans limites.

 

Non seulement je crois en toi, Seigneur, mais encore j'ai confiance en toi parce que tu es l'Ami qui a donné sa vie pour moi, parce que tu es la vigne qui me permet de porter du fruit, parce que tu as les paroles de la vie éternelle, parce que tu es le Bon Pasteur qui m'appelle par mon nom.

 

 

 

 

Dimanche 1er mai 2022

 

 

 

Méditation de Jacques de Saroug

 

 

 

Fils de Dieu,

 

dans ton amour tu es venu chez nous

 

rendre toutes choses nouvelles.

 

Pour parler de ton amour

 

à celui qui m’écoute,

 

donne-moi ton amour.

 

 

 

Dieu Très-Haut,

 

tu es descendu du ciel,

 

pour habiter avec nous pécheurs.

 

Pour raconter la beauté de ton amour,

 

donne-moi de monter là où tu habites.

 

 

 

Dans ton amour pour nous,

 

tu as accepté avec patience d’être cloué en croix.

 

Pour parler de ta bonté,

 

fais couler dans mes veines ton sang qui donne vie.

 

 

 

Par ton amour brûlant,

 

permets que ma bouche annonce avec force ton Évangile.

 

Donne-moi de chanter à pleine voix ta gloire parmi les gens de cette terre.

 

 

 

 

 

 

Dimanche 24 avril 2022  

 

 

 

En ce 2ème dimanche de Pâques : dimanche de la Miséricorde « La PAIX soit avec vous… (Jn20,19)

 

La Paix, premier « cadeau » que le Christ ressuscité donne à chacun de nous, donne à l’univers entier !...

 

A Noël les anges pleins de joie ne nous annoncent-ils pas déjà ce même cadeau : « ..et Paix sur terre aux hommes qu’IL aime » ?. Le monde a tant besoin de Paix …mon cœur a tant besoin de paix…

 

.En ce dimanche de la Miséricorde, c’est St Jean qui nous donne LA source de ce don (Jn 20,19-31) .

 

 A la lumière de son évangile, contemplons l’icône du Christ Miséricordieux décrite par Ste Faustine : ses yeux pleins d’amour et de paix qui regardent ma misère sans juger ; ce brasier de miséricorde qui s’échappe de son cœur ; les plaies glorifiées de ses mains et de ses pieds….

 

Plus actuel que jamais (pour nous, pour moi aujourd’hui !) voici ce qu’en a dit il y a une semaine le pape François dans son message de Pâques : 

 

« Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Il vient au milieu de ceux qui pleurent, enfermés dans une maison, remplis de peur et d’angoisse. Il vient au milieu d’eux et dit : La paix soit avec vous !  Il montre les plaies de ses mains et de ses pieds, la blessure de son côté…Devant les regards incrédules des disciples, il répète : La paix soit avec vous !.....Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de Lui. Nous avons besoin du Crucifié Ressuscité pour croire en la victoire de l’amour…. Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de Lui, qu’Il vienne parmi nous et nous dise encore : La paix soit avec vous ! Lui seul peut le faire. Lui seul, a le droit de nous annoncer la paix aujourd’hui. Jésus seul, parce qu’Il porte les plaies, nos plaies. Ses plaies sont deux fois les nôtres parce qu’elles Lui ont été faites par nous, par nos péchés, par notre dureté de cœur, par notre haine

 

fratricide : et les nôtres parce qu’Il les porte pour nous, Il ne les a pas effacées de son corps glorieux, Il a voulu les garder en lui pour toujours. Elles sont le sceau ineffaçable de son amour pour nous, une intercession perpétuelle pour que le Père céleste les voit et qu’il ait pitié de nous et du monde entier. Les plaies dans le Corps de Jésus ressuscité sont le signe de la lutte qu’Il a menée et vaincue pour nous, avec les armes de l’amour, afin que nous puissions avoir la paix, être en paix, vivre en paix. En regardant ses plaies glorieuses, nos yeux incrédules s’ouvrent, nos cœurs endurcis s’ouvrent et laissent entrer l’annonce pascale :  La paix soit avec vous ! Laissons la paix du Christ entrer dans nos vies, dans nos maisons, dans nos pays ! »

 

Ce véritable appel à la Miséricorde trouve un écho dans mon bien misérable cœur d’adoratrice, spécialement ici aux pieds de Jésus ! Car la miséricorde est une affaire de cœur : elle me façonne un cœur plus sensible aux causes humaines plus compatissant ; elle me donne la joie de vivre et elle creuse en moi l’Espérance, la Confiance envers et contre tout.

 

Tout adorateur peut faire siennes ces paroles de Ste Faustine : 

 

« Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l’action ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière même là où je ne puis aller physiquement. Jésus transforme-moi en Toi, car Tu peux tout »

 

(J,163)

 

Pour témoigner de Ta Miséricorde Jésus, et être artisan de Ta Paix, comme au jour de mon baptême, donne-moi un cœur nouveau, un cœur « miséricordié » ouvert : « plonge-moi dans ta rivière d’amour, plonge-moi dans les profondeurs de ta Joie ! Inonde le désert de mon cœur par la douce pluie du ciel !

 

Mon âme est rafraichie quand ton onction m’envahit ! Je suis restaurée, guérie quand ton onction m’envahit ! »

 

 

Sophie        

 

 

Dimanche 17 avril 2022

 

 

Méditation de Carême : (6)

 

« C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras » 

 

Prédication pour le carême 2019 du père capucin Raniero Cantalamessa

 

  La contemplation eucharistique n’est donc pas entravée, en elle-même, par la sécheresse que l’on peut parfois vivre, que ce soit en raison de notre dissipation ou au contraire qu’elle soit permise par Dieu pour notre purification. Il suffit d’y donner un sens, allant même jusqu’à renoncer à notre satisfaction intérieure, pour le rendre heureux et dire, à la suite de Charles de Foucauld : « Votre bonheur, Jésus, me suffit ! » ; c’est-à-dire qu’il me suffit que tu sois heureux. Jésus a toute l’éternité pour nous rendre heureux ; nous n’avons, nous, que ce court espace de temps pour le rendre heureux : comment se résigner à perdre cette opportunité qui ne reviendra jamais dans l’éternité ?

 

  En contemplant Jésus dans le sacrement de l’autel, nous réalisons la prophétie faite au moment de la mort de Jésus sur la croix : « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé ». (Jn 19, 37) De plus, cette contemplation est elle-même une prophétie, car elle anticipe ce que nous ferons pour toujours dans la Jérusalem céleste. C’est l’activité la plus eschatologique et prophétique que l’on puisse accomplir dans l’Église. À la fin, on n’immolera plus l’Agneau et on ne mangera plus sa chair. C’est-à-dire que la consécration et la communion cesseront ; mais la contemplation de l’Agneau immolé pour nous ne cessera pas. C’est ce que les saints font au ciel. (Cf. Ap 5, 1s) Lorsque nous sommes devant le tabernacle, nous formons déjà un seul chœur avec l’Église d’en-haut : ils se tiennent devant, et nous, pour ainsi dire, derrière l’autel ; ils sont dans la vision, nous dans la foi.

 

J’en fait mention ici parce que cette réalité a commencé précisément avec une forte expérience d’adoration du Dieu vivant qui a été le sujet de notre méditation. Le groupe d’étudiants de l’Université Duquesne de Pittsburgh qui participait à la première retraite charismatique s’est retrouvé un soir dans la chapelle devant le Saint-Sacrement, lorsqu’un événement singulier s’est produit, qu’une des personnes présentes décrit ainsi plus tard :

 

  « La crainte du Seigneur a commencé à couler parmi nous ; une sorte de terreur sacrée nous a empêché de lever les yeux. Il était personnellement présent et nous craignions de ne pas pouvoir résister à son amour immense. Nous l’avons adoré, découvrant pour la première fois ce que voulait dire adorer. Nous avons fait l’expérience brûlante de la terrible réalité et de la présence du Seigneur.»

 

  Présence simultanée de majesté et de bonté en Dieu, de peur et d’amour dans la créature ; le « mystère terrible et fascinant », comme le définissent les spécialistes des religions. La personne qui a décrit en ces termes l’expérience de ce moment-là ne savait pas qu’elle était en train de faire une synthèse parfaite des traits qui caractérisent le Dieu vivant de la Bible.

 

  Terminons avec un verset du Psaume 95, avec lequel la Liturgie des Heures nous fait commencer, dans l’invitatoire, chaque nouvelle journée : « Venez, prosternons-nous et adorons, Fléchissons le genou devant le Seigneur notre Créateur, Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage, Le troupeau que sa main conduit ».

 

 

Dimanche 10 avril 2022

 

 

Méditation de Carême : (5)

 

« C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras » 

 

Prédication pour le carême 2019 du père capucin Raniero Cantalamessa

 

   En étant calme et silencieux devant Jésus dans le Saint-Sacrement, ou devant son icône, on perçoit ses désirs à notre égard, on dépose ses plans pour faire place à ceux du Christ, la lumière de Dieu pénètre peu à peu dans le cœur et le guérit. Il se passe quelque chose qui rappelle ce que l’on voit sur les arbres au printemps, le processus de la photosynthèse. Les feuilles vertes émergent des branches ; elles absorbent certains éléments de l’atmosphère qui, sous l’action du soleil, se « fixent » et se transforment en aliment pour la plante. Sans ces feuilles vertes, la plante ne pourrait pas porter ses fruits, elle ne contribuerait pas non plus à régénérer l’oxygène que nous respirons.

 

  Nous devons être comme ces feuilles vertes ! Elles sont comme un symbole des âmes eucharistiques et des âmes contemplatives. En contemplant le « soleil de justice » qui est le Christ, elles « fixent » cette nourriture qu’est le Saint-Esprit, au profit de tout le grand arbre qu’est l’Église. En d’autres termes, c’est ce que dit également l’apôtre Paul quand il écrit : « Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit ». (Ha 2, 20). Un de nos poètes, Giuseppe Ungaretti, contemplant un matin le lever du soleil au bord de la mer, a écrit un poème composé de deux très courts vers, trois mots au total : « Je m’illumine d’immensité ».

 

  Ce sont des mots que pourraient reprendre ceux qui adorent le Saint-Sacrement. Dieu seul sait combien de grâces cachées ont été déversées sur l’Église grâce à ces âmes adoratrices.

 

L’adoration eucharistique est aussi une forme d’évangélisation, et des plus efficaces. De nombreuses paroisses et communautés qui l’ont établie dans leur programme quotidien ou hebdomadaire en font l’expérience directe. Voir des personnes qui, le soir ou la nuit, sont en adoration silencieuse devant le Saint-Sacrement dans une église éclairée a poussé de nombreux passants à entrer et, après s’être arrêtés un instant, à s’exclamer : « Dieu est ici ! » Tout comme il est écrit que cela se passait dans les premières assemblées de chrétiens. (Cf. Ha 2, 20)

 

  La contemplation chrétienne n’est jamais à sens unique. Elle ne consiste pas — comme on dit — à se regarder le nombril, à la recherche de son moi profond. Elle consiste toujours en deux regards qui se croisent. Ce paysan de la paroisse d’Ars pratiquait donc une excellente contemplation eucharistique, lui qui, interrogé par le Saint Curé sur ce qu’il faisait ainsi tout le temps à l’église, répondit : « Monsieur le curé, je ne lui dis rien, je l’avise et il m’avise. » Je le regarde et il me regarde.

 

  Si parfois notre regard baisse et s’évanouit, celui de Dieu, lui, ne s’évanouit jamais. La contemplation eucharistique se réduit parfois à tenir simplement compagnie à Jésus, à se placer sous son regard, en lui donnant aussi la joie de nous contempler, nous qui, bien que créatures de rien du tout et pécheurs, sommes cependant le fruit de sa Passion, ceux pour qui il a donné sa vie. Nous accueillons l’invitation que Jésus a adressée à ses disciples à Gethsémani : « Restez ici et veillez avec moi ». (Mt 26, 38)

 

 

 

Dimanche 3 avril 2022

Méditation de Carême : (4)

« C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras » 

 

Prédication pour le carême 2019 du père capucin Raniero Cantalamessa

  Une préface de la messe dit : « Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce. Nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi, par le Christ, notre Seigneur. » F. Nietzsche s’est complètement égaré lorsqu’il a défini le Dieu de la Bible comme « cet oriental avide d’honneurs, là-haut dans le ciel ». Cependant, l’adoration doit être libre. Ce qui fait que l’adoration est digne de Dieu et en même temps digne de l’homme, c’est la liberté, au sens où on l’entend, non seulement négativement comme absence de contrainte, mais aussi positivement comme un élan joyeux, un don spontané de la créature qui exprime ainsi sa joie de ne pas être Dieu lui-même, pour avoir un Dieu au-dessus d’elle à adorer, admirer, célébrer.

  L’adoration eucharistique

 L’Église catholique connaît une forme particulière d’adoration qui est l’adoration eucharistique. Tout grand courant spirituel au sein du christianisme a eu son charisme particulier qui constitue sa contribution particulière à la richesse de toute l’Église.

  Pour les protestants, c’est le culte de la Parole de Dieu ; pour les orthodoxes, le culte des icônes ; pour l’Église catholique, c’est le culte eucharistique. À travers chacune de ces trois voies, on réalise le même objectif fondamental, à savoir la contemplation du Christ et de son mystère.

 

  Le culte et l’adoration de l’Eucharistie en dehors de la messe est un fruit relativement récent dans la piété chrétienne. Il a commencé à se développer, en Occident, à partir du XIe siècle, en réaction à l’hérésie de Bérenger de Tours, qui niait la présence « réelle » et n’admettait qu’une présence symbolique de Jésus dans l’Eucharistie. A partir de cette date, cependant, il n’y a plus eu, si l’on peut dire, de saint dans la vie duquel on ne remarque l’influence décisive de la piété eucharistique. Elle a été la source de l’Église. Des générations et des générations de fidèles catholiques ont ressenti le frisson de la présence de Dieu en chantant l’hymne Adoro te devote devant le Saint-Sacrement exposé. Ce que je vais dire à propos de l’adoration et de la contemplation eucharistique s’applique presque autant à la contemplation de l’icône du Christ. La différence est que dans le premier cas il y a une présence réelle du Christ, dans le second une présence intentionnelle. Les deux sont basés sur la certitude que le Christ ressuscité est vivant et se rend présent dans les signes sacramentels et dans la foi.

 

 

         Dimanche 27 mars 2022

 

Méditation de Carême : (3)

« C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras » 

 

Prédication pour le carême 2019 du père capucin Raniero Cantalamessa

 

  Le geste de Job fut un geste d’adoration quand, s’étant retrouvé face à face avec le Tout-Puissant à la fin de son histoire, il s’écria : « Moi qui suis si peu de chose, que pourrais-je te répliquer ? Je mets la main sur ma bouche » (Ha 2, 20). En ce sens, le verset d’un psaume, repris plus tard dans la liturgie, disait dans le texte hébreu : « Pour toi, le silence est louange », Tibi silentium laus ! Adorer — selon l’expression merveilleuse de saint Grégoire de Nazianze — signifie élever un « hymne de silence » à Dieu. De la même manière qu’au fur et à mesure que l’on grimpe en haute montagne, l’air se fait plus rare, au fur et à mesure que l’on se rapproche de Dieu, la parole doit se faire plus courte, jusqu’à devenir à la fin complètement muette et s’unir en silence à celui qui est l’ineffable.

 

  Si l’on veut vraiment dire quelque chose pour « arrêter » l’esprit et l’empêcher de vagabonder sur d’autres objets, il convient de le faire avec le mot plus court qui existe : Amen, Oui. En fait, adorer, c’est consentir. C’est laisser Dieu être Dieu. C’est dire oui à Dieu comme Dieu et à soi-même comme créature de Dieu. En ce sens, Jésus est défini dans l’Apocalypse comme celui qui est l’Amen, le Oui fait personne. Ou bien, on peut répéter sans cesse avec les séraphins : « Qadosh, Qadosh, Qadosh : Saint ! Saint ! Saint ! »

 

 

  Par conséquent, l’adoration exige que nous nous pliions et que nous nous taisions. Mais un tel acte est-il digne de l’homme ? Cela ne l’humilie-t-il pas, dérogeant à sa dignité ? Ou plutôt, est-ce vraiment digne de Dieu ? Quel est ce Dieu qui a besoin que ses créatures se prosternent à terre devant lui et se taisent ? Peut-être Dieu est-il comme l’un de ces souverains orientaux qui ont inventé l’adoration envers eux ? Inutile de le nier, l’adoration entraîne aussi pour les créatures une forme d’humiliation radicale, le fait de se faire petit, de se rendre et de se soumettre. L’adoration comporte toujours une dimension de sacrifice, le fait d’immoler quelque chose. C’est justement cela qui atteste que Dieu est Dieu et que rien ni personne n’a le droit d’exister devant lui, si ce n’est par sa grâce. Dans l’adoration on s’immole et on se sacrifie, on sacrifie sa gloire, son autosuffisance. Mais cette gloire est une gloire fausse et inconsistante, et c’est une libération pour l’homme que de s’en débarrasser. En adorant, on « libère la vérité qui était prisonnière de l’injustice ». On devient « authentique » au sens le plus profond du terme. Dans l’adoration, on anticipe déjà le retour de toutes choses à Dieu, on s’abandonne au sens et au flux de l’être. Comme l’eau trouve sa paix en coulant vers la mer et l’oiseau sa joie en suivant le cours du vent, ainsi l’adorateur quand il adore. Adorer Dieu n’est donc pas tant un devoir, une obligation qu’un privilège, voire un besoin. L’homme a besoin de quelque chose de majestueux à aimer et à adorer ! Il est fait pour ça. Ce n’est donc pas Dieu qui a besoin d’être adoré, mais l’homme qui a besoin d’adorer. 

 

 

Dimanche 20 mars 2022 

                                                              

Méditation de Carême : (2)

« C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras » 

 

Prédication pour le carême 2019 du père capucin Raniero Cantalamessa

 

  L’Église a accueilli cet enseignement, faisant de l’adoration l’acte par excellence du culte de latrie, distinct de celui dit de dulie réservé aux saints, et de celui dit d’hyperdulie réservé à la Vierge. L’adoration est donc le seul acte religieux qui ne puisse être offert à personne d’autre, dans tout l’univers — pas même à la Sainte Vierge — qu’à Dieu. C’est là sa dignité et sa force unique.

 

  Au début, l’adoration (proskunesis) indiquait le geste concret de se prosterner face contre terre devant quelqu’un, en signe de respect et de soumission. C’est dans ce sens propre que le mot est employé dans les évangiles et dans l’Apocalypse ; la seule personne devant qui on peut se prosterner sur la terre est Jésus-Christ, et dans la liturgie céleste l’Agneau immolé ou le Tout-Puissant. Ce n’est que dans le dialogue avec la Samaritaine et dans 1 Corinthiens 14, 25 qu’il semble désormais sorti de son sens extérieur et indique une disposition intérieure de l’âme envers Dieu. Cela deviendra de plus en plus le sens ordinaire du terme et, dans ce sens, dans le Credo, nous disons de l’Esprit saint qu’avec le Père et le Fils, il reçoit « même adoration et même gloire ». Pour marquer l’attitude externe correspondant à l’adoration, nous préférons le geste de plier le genou, la génuflexion. Ce dernier geste aussi est réservé exclusivement à

la divinité. Nous pouvons être à genoux devant l’image de la Vierge, mais nous ne faisons pas la génuflexion devant elle, comme nous le faisons devant le Saint-Sacrement ou le Crucifix.

 

Que signifie adorer ?

 

  Mais, plus que le sens et le développement du terme, nous voulons savoir en quoi consiste l’adoration et comment nous pouvons la pratiquer. L’adoration peut être préparée par une longue réflexion, mais se termine par une intuition et, comme toute intuition, elle ne dure pas longtemps. C’est comme un éclair de lumière dans la nuit. Mais d’une lumière spéciale : pas tant la lumière de la vérité que la lumière de la réalité. C’est la perception de la grandeur, de la majesté, de la beauté et en même temps de la bonté de Dieu et de sa présence qui coupe le souffle. C’est une sorte de naufrage dans l’océan sans rivages et sans fond de la majesté de Dieu. Adorer, selon l’expression de sainte Angèle de Foligno que nous avons rappelé une fois, signifie « se recueillir en unité et s’immerger dans l’abîme infini de Dieu ». Le silence est une expression d’adoration, plus efficace que n’importe quelle parole. Il dit en soi que la réalité dépasse de beaucoup les mots. Dans la Bible, l’ordre résonne bien haut : « Silence devant lui, terre entière ! » (Ha 2, 20) et : « Silence devant le Seigneur Dieu ! » (So 1, 7) Quand « les sens sont enveloppés dans un silence immense et avec l’aide du silence, les souvenirs vieillissent », disait un Père du désert, alors, il ne reste plus qu’à adorer.

                                                                                                 La suite dimanche 27/3…. 

 

 

 

Dimanche 13 mars 2022

Méditation de Carême :  (1)

« C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras »

 

Prédication pour le carême 2019 du père capucin Raniero Cantalamessa   

 

De retour de son voyage en Orient, en 1219, saint François d’Assise écrit une lettre « Aux custodes des peuples ». Il y disait notamment : « À l’intention du peuple qui vous est confié, rendez au Seigneur ce témoignage de vénération : chaque soir faites proclamer par un crieur public, ou avertissez par quelque autre signal que tout le peuple ait à rendre louange et grâces au Seigneur Dieu tout puissant. Si vous ne faites pas tout cela, sachez que vous devrez rendre compte au jour du Jugement devant le Seigneur votre Dieu Jésus-Christ. »

 

Il est largement admis que le saint a été inspiré pour cette exhortation par ce qu’il avait observé lors de son voyage en Orient, où il avait entendu l’appel à la prière du soir que lancent les muezzins du haut des minarets. Un bel exemple non seulement de dialogue entre les différentes religions, mais aussi d’enrichissement mutuel. Une missionnaire qui a travaillé pendant de nombreuses années dans un pays africain écrivait ces mots : « Nous sommes appelés à répondre à un besoin fondamental des hommes, au besoin profond de Dieu, à la soif d’Absolu, d’enseigner le chemin qui conduit vers Dieu, d’apprendre à prier. Voilà pourquoi, dans ce pays, les musulmans font tant de prosélytes : ils enseignent immédiatement et simplement, à adorer Dieu ».

 

Nous, chrétiens, avons une image différente de Dieu — un Dieu qui est amour infini, avant même d’être puissance infinie — mais cela ne doit pas nous faire oublier le devoir primordial de l’adoration. À la provocation de la Samaritaine : « Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem », Jésus répond avec des mots qui sont la magna carta de l’adoration chrétienne :

 

« Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient — et c’est maintenant — où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » (Jn 4, 21-24)

 

C’est le Nouveau Testament qui a élevé le mot adoration à cette dignité qu’il n’avait pas auparavant. Dans l’Ancien Testament, outre Dieu, l’adoration s’adresse parfois à un ange ou au roi (1 Sm 24, 9) ; au contraire, dans le Nouveau Testament, chaque fois que l’on tente d’adorer quelqu’un d’autre que Dieu et la personne du Christ, fût-ce un ange, la réaction immédiate est : « Ne le faites pas ! On ne doit adorer que Dieu seul » (Ap 19, 10 ; 22, 9 ; At 10, 25-26 ; 14, 13s). Presque comme si nous courions, dans le cas contraire, un danger mortel. C’est ce que Jésus, dans le désert, rappelle d’un ton péremptoire au tentateur qui lui a demandé de l’adorer : « Il est écrit : c’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte ». (Mt 4, 10

 

 

 

 

Dimanche 6 mars 2022

                                                              

Vive le Carême ! (Mt 6)

 

   L’Eglise donne trois moyens pour vivre une bonne montée vers Pâques : l’aumône, la prière, le jeûne. Jésus lui-même a prié, jeûné, fait l’aumône. Ces moyens ont aidé les saints.

Un patient va voir son médecin :  - Vous me suivez depuis plusieurs années et je ne vois aucune amélioration… - Avez-vous pris les médicaments que je vous ai prescris ? – Non… - Si vous voulez vous rétablir, faîtes donc ce que je vous dis ! Parabole pour certains chrétiens en mauvaise santé spirituelle, parce qu’ils ne mettent pas en pratique la Parole de Dieu.

Prenons la prescription de Jésus, notre Médecin :

   Prière : Et si je décidais pendant le Carême de prendre chaque jour 30 minutes de prière personnelle ? On entend souvent : Je n’ai pas le temps, mais n’est-ce pas plutôt : Je n’ai pas l’amour suffisant ? Combien de temps je passe devant les écrans ? Dieu mérite bien un peu de mon temps. Prie ce que tu aimes : oraison, chapelet, méditation de textes du jour, relecture priante de ta vie quotidienne…

Fruit de la pratique : un cœur ouvert à Dieu.

   Jeûne : Et si je décidais de jeûner au pain et à l’eau chaque vendredi de Carême ? Prendre un petit déjeuner normal, jeûner à midi et prendre un repas léger le soir ? Cela fait du bien à l’âme et au corps. Pourquoi délaisser ce moyen que les saints considèrent comme un remède pour guérir l’âme et une arme efficace pour tous les combats de la vie ? Le jeûne associé à la prière fait beaucoup de bien. Les personnes malades peuvent jeûner autrement : jeune des écrans, du tabac, de l’alcool, des paroles négatives (sur les autres, sur soi, sur les événements).

Fruit de la pratique : la maitrise de soi.

   L’aumône est un don gratuit. Dans deux directions :

Les pauvres : donner à des associations sérieuses ou à des personnes crédibles. La charité doit être éclairée et doit encourager la promotion de l’homme dans l’esprit de l’encyclique de Benoit XVI : Dieu est Amour.

L’Eglise : L’Esprit Saint vous montrera les besoins : aider une fraternité missionnaire dans le Tiers-monde ? Une action d’évangélisation en Europe ? Donnez à ce en quoi vous croyez.

Fruit de la pratique : un cœur ouvert aux autres.

   Dans la prière, le jeûne, l’aumône, soyons généreux et discrets. Demandons au Saint- Esprit de nous montrer comment mettre en œuvre ces trois moyens pour vivre un …..

 

Bon Carême !

 

Dimanche 20 février 2022

 

« Des profondeurs, je crie vers Toi Seigneur : Ecoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière » Ps 129 

« Un pauvre crie, le Seigneur entend :

il le sauve de toutes ses angoisses » Ps 33

  L’actualité paroissiale qui nous a tous bouleversés la dernière semaine imprime en nos cœurs ces paroles du psalmiste ! Comme il est bon à mon âme « en errance...désertée par la paix », de se jeter à tes pieds meurtris, Jésus…. De s’agenouiller devant cette sainte hostie exposée, présence réelle de ton cœur ouvert livré entièrement pour chacun !  Ici je viens vraiment me reposer sur ton cœur.   

   Jésus, Tu ES ce PAUVRE quand tu cries : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Tu pousses l’humilité jusqu’à me rejoindre dans ces  « profondeurs » où je me sens perdue, seule,  sans force, submergée par la  tristesse, la révolte, l’incompréhension angoissée de ne plus te trouver…de ne plus même être consciente de ta fidélité et de ta présence.  Oui Jésus, Tu cries pour moi, avec moi, à ma place !   Leçon sublime d’humilité et d’amour fou qui m’invite à mettre mes pas dans les tiens « Viens, Suis moi » agis, prie, donne-toi : c’est ta mission de chrétien. A mon tour donc je crie vers toi Seigneur, avec, pour et de la part de mon prochain englouti dans la ténèbre d’une insupportable souffrance.  Jésus, donne-moi ton oreille attentive à son cri ...donne-moi ton cœur débordant de compassion prompt à l’aider à faire ses premiers pas dans l’espérance en disant pour lui : « Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses IL les délivre. Il est proche du cœur brisé, IL sauve l’esprit abattu »  «  Heureux qui trouve en lui son refuge » « Grâce à l’amour du Seigneur, nous ne sommes pas anéantis ; ses tendresses ne s’épuisent pas ; elles se renouvellent chaque matin »                                                             Toi mon frère, toi ma sœur, dont le cœur est broyé par la souffrance, permets à chaque adorateur d’attendre avec toi le matin….. les tendresses de Dieu viendront rafraichir et inonder  le désert de ton âme. Je suis sûre de la Parole du Seigneur.

   Ensemble, côte à côte, restons avec Marie recueillie et silencieuse qui attend l’aurore de la Résurrection et nous dirons ensemble son Magnificat.                                                           

 

Adorateur,  « Il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur » avec, pour et à la place de tous ceux qui sont dans l’épreuve et qui crient ou pas vers le Seigneur !

 

 

Dimanche 13 février 2022

 

« Il est si grand, ce sacrement ! Adorons-le, prosternés. »

 

  « Il manque dans l’Eglise une fête en l’honneur de l’Eucharistie » C’est ce que Jésus répondit à sainte Julienne, alors religieuse près de Liège au début du 13e siècle, pour lui expliquer le sens d’une étrange vision : dans le ciel étoilé, brillait la lune dont une partie cependant demeurait toujours obscure. Sainte Julienne fit connaître cette demande de Jésus à quelques prêtres, parmi lesquels le Père Jacques de Troyes, intéressé mais prudent.

  Vingt ans plus tard, un prêtre pèlerine vers Rome, afin de retrouver la paix sur les tombes des saints apôtres Pierre et Paul. Depuis son ordination, le démon le torture de doutes incessants : a-t-il été ordonné régulièrement ? Consacre-t-il vraiment à la Messe et Jésus est-Il bien réellement présent sous l’hostie ?

  Arrivé à Bolsène à proximité de Rome, ce prêtre célèbre sa Messe dans les angoisses et les tentations habituelles, prononce les paroles de Jésus puis récite le « Notre Père ». Mais, à peine a-t-il rompu l’hostie, qu’elle devient entre ses mains un morceau de chair vivante, d’où s’écoule du sang, d’abord sur le linge d’autel puis sur les marches… Bouleversé mais totalement rassuré sur son identité et son pouvoir de prêtre, il replace l’Hostie miraculeuse dans le calice.

  Dès qu’il en est averti, l’évêque du lieu vient constater le miracle et se dirige, portant le précieux calice, vers la ville voisine où séjournait alors le Pape, suivi d’une foule fervente et enthousiaste. Ce fut la première procession du Saint-Sacrement, en 1263.

L’année suivante, le Pape institua la « Fête du Corps du Christ » (« Fête-Dieu » ou « Fête du Saint-Sacrement »), d’autant plus facilement qu’il n’était autre que le Père Jacques de Troyes, confident de Sainte Julienne, devenu Urbain IV.

  À cette occasion, St Thomas d’Aquin composa une hymne que nous prions toujours : « Il est si grand, ce sacrement ! Adorons-le, prosternés. Que s’effacent les anciens rites devant le culte nouveau ! Que la foi vienne suppléer, aux faiblesses de nos sens ! Au Père et au Fils qu’Il engendre, louange et joie débordante. Salut, honneur, force et toujours bénédiction ! À l’Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.»

 

 

P. François Rineau, osv+

 

 

Dimanche 6 février 2022

 

Seul le Seigneur pourra faire une œuvre d’art avec cette pauvre argile que tu es »

 

Le 21 janvier 2022, le pape François a déclaré saint Irénée de Lyon docteur de l’Eglise.

 

"Saint Irénée de Lyon, originaire d'Orient, a exercé son ministère épiscopal en Occident : il a été un pont spirituel et théologique entre les chrétiens d'Orient et d'Occident. Son nom, Irénée, exprime cette paix qui vient du Seigneur et qui réconcilie, rétablissant l'unité", écrit François. "Que l'enseignement d'un si grand Maître encourage de plus en plus le cheminement de tous les disciples du Seigneur vers la pleine communion."

 

Né à Smyrne (dans l'actuelle Turquie), Irénée fut le deuxième évêque de Lyon, entre 177 et 202, date de son martyre.

 

« Si tu es l’ouvrage de Dieu, attends tout de sa main : livre-toi à Celui qui peut te modeler et qui fais bien toutes choses et reçois en toi la forme que le Maître Ouvrier veux te donner. Garde en toi cette humilité qui vient de la grâce, de peur que ta rudesse n’empêche le Seigneur d’imprimer en toi la marque de son doigt. C’est en recevant cette empreinte que tu deviendras parfait, et seul le Seigneur pourra faire une œuvre d’art avec cette pauvre argile que tu es. En effet, faire est le propre de la bonté de Dieu et Le laisser faire, c’est le rôle qui convient à ta nature d’homme. Amen. »

 

 

Saint Irénée de Lyon

 

 

Dimanche 23 janvier 2022

 

Mystère de l’Eucharistie et vocation sacerdotale

 

  En 2022, le diocèse de Belley-Ars ne compte qu’un seul séminariste… Le saint Curé d’Ars considérait avec raison que sans le prêtre, il n’y a plus d’Eucharistie, et que sans Eucharistie, une paroisse, qui est une communauté ecclésiale, meurt inéluctablement. D’où l’importance cruciale de la prière pour les vocations sacerdotales devant le Saint-Sacrement exposé, en particulier l’Heure Sainte. L’Eucharistie a joué un rôle déterminant dans l’éveil de la vocation de tous les prêtres. Cela nous incite à scruter ce qui relève d’un double mystère : celui du don de Dieu dans l’Eucharistie et celui du don de Dieu pour le prêtre. La révélation de Dieu qui s’accomplit dans l’Eucharistie ne va pas sans la révélation de l’homme à lui-même. « Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation » (Gaudium et Spes, n. 22). Ces deux mystères en présence n’en font qu’un, considéré sous deux angles différents. Ce terme de « mystère » évoque ce qui est secret et inaccessible à la raison mais aussi ce qui relève de l’histoire du salut. « La vocation sacerdotale est un don et un mystère » : cette formule n’est pas évidente pour tous. Elle a cependant le mérite de situer la vocation du prêtre sur le registre interpersonnel ou, pour le dire autrement, sur le registre de l’alliance. Elle dépasse un simple volontariat selon l’initiative et la générosité du sujet. Nous sommes en présence d’un don dans le cadre d’une expérience personnelle, celle de la rencontre du Christ. Ces définitions, tirées du Petit Larousse sont éclairantes. Et avec le thème de la reconnaissance, nous ne sommes pas loin de l’Eucharistie. Comme l’avait affirmé un Congrès européen sur les vocations, en 1998 : « La perte du sens du mystère est une des principales causes de la crise des vocations ». Car le sens du mystère est d’une importance capitale, pas seulement pour des raisons stratégiques. Nous ne sommes pas dans le domaine des recettes faciles et immédiatement efficaces, mais pour des raisons théologiques qui ont leur fécondité. Pour être plus précis, cette fécondité tient principalement au fait que nous puisons à une plus grande profondeur dans notre Tradition ecclésiale. Cette phrase de Vatican II, déjà citée en introduction, doit être absolument décisive pour l’ensemble de notre pastorale des vocations sacerdotales. Mystère vient du verbe grec muô qui signifie « fermer la bouche pour garder un secret ». Et aussi cligner des yeux devant une lumière trop vive. Autrement dit, nous ne pouvons pas saisir tout le mystère, mais seulement l’accueillir selon notre capacité. Puissions accueillir et prier pour  les jeunes qui nous confient leur appel à devenir prêtres et en en premier lieu les séminaristes d’Ars qui viennent dans notre paroisse chaque dimanche. Confions-les au Seigneur : qu’ils puissent répondre sereinement à Son appel, et qu’à leur suite, de nombreux jeunes choisissent de se donner entièrement à Jésus, le Prêtre Eternel de la Nouvelle Alliance en son Sang versé sur la Croix.

 

 

Abbé Thierry Blot

 

 

Dimanche 16 janvier 2022

 

Prière de Saint François d’Assise

                                    

 « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,

 

Là où est la haine, que je mette …l’amour.

Là où est l’offense, que je mette… le pardon.

Là où est la discorde, que je mette… l’union.

Là où est l’erreur, que je mette… la vérité.

 

Là où est le doute, que je mette… la foi.

Là où est le désespoir, que je mette… l’espérance.

Là où sont les ténèbres, que je mette… la lumière.

Là où est la tristesse, que je mette …la joie.

 

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à

être consolé qu’à consoler,

à être compris qu’à comprendre,

à être aimé qu’à aimer.

 

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,

c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,

c’est en pardonnant qu’on est pardonné,

 

c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

 

 

Dimanche 12 décembre 2021

 

A Jésus par Marie

 

  Saint Jean, au pied de la croix, témoigne : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère. Jésus voyant sa mère et, se tenant près d´elle, le disciple qu´il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l´accueillit chez lui. » (Jn 19, 25-27). Jean Paul II (Encyclique « L’Eglise vit de l’Eucharistie ») écrit : « Le Christ a confié à Marie le disciple bien-aimé et, en ce disciple, il lui confie également chacun de nous : « Voici ton fils ! ». De même, il dit aussi à chacun de nous : « Voici ta mère ! » (Jn 19, 26-27) Saint Jean-Paul II poursuit : « Vivre dans l’Eucharistie le mémorial de la mort du Christ suppose aussi de recevoir continuellement ce don. Cela signifie prendre chez nous, à l’exemple de Jean, celle qui chaque fois nous est donnée comme Mère. » (EE § 57)

 

  Oui, ce disciple bien-aimé, c´est chacun de nous ici aujourd’hui. Nous savons que Jésus et Marie s´aiment tant, que leurs cœurs ne font plus qu´un et partagent le même amour des hommes. C´est pourquoi, le disciple préféré de Jésus est également l´enfant préféré de Marie. Sous la croix, chacun de nous est devenu l´enfant préféré de Marie. Jésus avait promis : « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14,18). Et Jésus accomplit aussi cette promesse en nous donnant sa propre mère. Marie nous reçoit et dit à Jésus : « Oui Jésus, je reçois chaque être humain comme fils, comme fille. » Comme Jésus, Marie ne s´impose pas à nous. Elle nous propose son amour de maman et nous attend les bras ouverts, mais nous laisse libres. Elle sait que certains, à cause d’expériences vécues avec leur propre mère, ont du mal à accueillir son amour. Marie nous laisse le temps. Dans l´adoration nous pouvons demander à Jésus de nous apprendre à aimer sa mère.

 

 

  En même temps que Jésus confie chacun de nous à Marie, il nous confie aussi sa mère, nous demandant de la prendre chez nous, c´est à dire en prendre soin, l´accueillir dans notre vie avec respect et surtout beaucoup d´amour. Jésus veut nous apprendre à aimer Marie comme il l´aimait. Il nous dit : Maintenant elle est ta Mère, « mets-toi à son école, laisse-toi accompagner et conduire par elle  »  , c´est à elle que je t´ai confié (EE § 57), elle est le chemin le plus sûr pour me connaître et m´aimer.

 

 

Dimanche 5 décembre 2021

 

  Saint Joseph, soutien et guide dans les moments difficiles

 

Le 8 décembre, ce sera la fin de l'année saint Joseph. Le Pape François continue à nous le donner en exemple (catéchèse du 24 novembre 2021) :

 

 L'évangéliste Matthieu nous aide à comprendre que la figure de Joseph, bien qu'apparemment marginale, discrète, en arrière-plan, représente au contraire un élément central de l'histoire du salut.

 

 Joseph vit son protagonisme sans jamais vouloir s’imposer sur la scène. Si l'on y réfléchit, " nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues. Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et par des gestes quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant le regard, et en stimulant la prière ! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous ". (Lett. ap. Patris corde, 1).

 

  Ainsi, tous peuvent trouver en saint Joseph, l'homme qui passe inaperçu, l'homme de la présence quotidienne, de la présence discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments difficiles. Il nous rappelle que tous ceux qui sont apparemment cachés ou en "seconde ligne" ont un rôle sans égal dans l'histoire du salut. Le monde a besoin de ces hommes et de ces femmes : des hommes et des femmes en seconde ligne, mais qui soutiennent le développement de notre vie, de chacun de nous, et qui, par la prière, par l'exemple, par l'enseignement, nous soutiennent sur le chemin de la vie.

 

  Saint Joseph,

toi qui as gardé le lien avec Marie et Jésus, aide-nous à prendre soin des relations dans nos vies.

Que personne ne ressente ce sentiment d'abandon qui vient de la solitude.

Que chacun se réconcilie avec sa propre histoire, avec ceux qui l'ont  précédé, et reconnaisse -même dans les erreurs commises - une manière par laquelle la Providence s'est frayé un chemin, et que le mal n'a pas eu le dernier mot.

Révèle-toi ami avec ceux qui luttent le plus, et comme tu as soutenu Marie et Jésus dans les moments difficiles, ainsi soutiens-nous aussi dans notre chemin. Amen.

 

 

Dimanche 28 novembre 2021
 
« Restez éveillés et priez en tout temps »


 En m’appelant à venir dans cet oratoire, à me jeter à tes pieds, Seigneur, tu me permets de rester éveiller à ta présence. Tu es là ! Même si tu restes mystérieusement caché dans la petitesse limitée de cette hostie, Tu es là.


 Dehors, le monde a peur. Peur de la pandémie. Peur du réchauffement climatique. Peur parce qu’il ne sait pas où il va. Peur parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut. Peur parce qu’il ne sait plus qui il est, qui est l’homme, qui est la femme, qui est l’enfant. Peur parce qu’il est marqué par le péché, se laisse entraîner dans ses sillons. Cette peur est contagieuse, Seigneur, tu le sais.


 Par ta présence, Seigneur-Jésus, tu chasses cette peur de nos cœurs.
Cette peur peut nous conduire à des dérives, des addictions, des comportements à risques, au désespoir et à ses conséquences. Cette peur peut nous rendre dépressifs, sans force, incapables de participer à la vie de ce monde, incapables de servir, et donc d’être tes disciples.


 Au début de ce temps de l’Avent, montre-moi les attentes de ce monde, de chacun de ceux que je connais. L’attente de ta venue purifie les attentes qui sont les nôtres. Elle leur donne sens et contenu. Ces attentes alimentées souvent par nos manques, nos frustrations, ne peuvent trouver leur assouvissement que dans l’espérance joyeuse de Ta rencontre.


 Cette rencontre, tu me permets d’en avoir un avant-goût en ce moment, ici.


 Merci Seigneur, pour ce temps, parce que tu es là, parce que tu fais grandir en moi l’espérance, la foi, la charité.


 Merci parce que tu réjouis toute ma personne par ta présence, simple, sereine, rassurante. Merci pour ta fidélité et parce que tu m’accueilles, malgré mon péché, mon indignité.
 Merci de répondre à mon attente et de préparer mon corps, mon âme et mon esprit à vivre de Toi, en Toi, par Toi. Garde mon cœur en silence devant toi pour faire ce que tu voudras.

 

Père Frédéric

 

 

Dimanche 10 octobre 2021

Adorer avec saint Antoine-Marie Claret (1807-1870).


« As-tu quelque chose à Me demander pour quelqu'un ? Dis-Moi son nom et ce que tu voudrais que Je fasse maintenant pour lui. Demande beaucoup ! N'hésite pas à demander. Parle-Moi avec simplicité et sincérité des pauvres que tu veux consoler, des malades que tu vois souffrir, des égarés que tu désires voir revenir sur le droit chemin. Dis-Moi au moins une parole pour chacun.


Et pour toi-même, n'as-tu pas besoin de quelque chose ? Dis-Moi franchement que tu es peut-être orgueilleux, égoïste, inconstant, négligent... puis demande-Moi de te venir en aide dans le peu ou le grand nombre d'efforts que tu fais pour t'en sortir. N'aie pas honte ! Au Ciel, il y a beaucoup de justes, beaucoup de saints qui avaient exactement les mêmes défauts. Mais ils ont demandé humblement... et, peu à peu, ils se sont vus libérés de leurs défauts. Et n'hésite pas à prier pour ta santé et pour une heureuse issue de tes travaux, de tes affaires ou de tes études. Tout cela, Je peux te le donner et Je te le donne. Je désire que tu Me pries pour cela, si ce n'est pas préjudiciable à ta sanctification, mais la favorise et la soutient. Et aujourd'hui même, de quoi as-tu besoin ? Que puis-Je faire pour toi ? Si tu savais combien Je désire ardemment t'aider.


Et n'as-tu pas peut-être une joie à Me faire partager ? Pourquoi ne Me laisserais-tu pas partager ta joie ? Raconte-Moi ce qui a consolé ton cœur et ce qui t'a fait sourire depuis ta dernière visite chez Moi. Peut-être as-tu connu des surprises, peut-être reçu de bonnes nouvelles, un signe d'affection ; peut-être as-tu surmonté une difficulté ; peut-être es-tu sorti d'une situation qui paraissait sans issue ? Tout cela est mon Œuvre. Tu dois seulement Me dire : merci, mon Dieu !


Ne voudrais-tu pas Me promettre quelque chose ? Je lis au fond de ton cœur. On peut facilement tromper les hommes, mais pas Dieu. Alors, parle-Moi tout à fait ouvertement. Es-tu vraiment fermement décidé à ne plus t'exposer à telle occasion de péché, à renoncer à telle chose qui t'a causé du tort, à renoncer à lire tel livre qui a excité ton imagination, à ne plus avoir de contact avec telle personne qui trouble la paix de ton âme ? Redeviendras-tu doux, aimable et complaisant avec telle personne que tu as considérée jusqu'ici comme un ennemi parce qu'elle a laissé échapper quelque chose contre toi. Eh bien ! Retourne maintenant à tes occupations habituelles, à ton travail, ta famille, tes études, mais n'oublie pas ce temps que nous avons passé ensemble. Garde autant que tu le peux silence, recueillement intérieur et amour du prochain. »

 

En ce mois du Rosaire, nous pouvons aussi faire comme Mère Teresa de Calcutta, qui partageait son adoration en deux parties. D'abord elle méditait le chapelet devant le Saint-Sacrement exposé, ensuite elle prenait un temps de silence et de Cœur à Cœur avec Jésus au Saint-Sacrement.

 

P. François Rineau, osv+

 

 

Dimanche 4 juillet 2021

 

Prends-moi, Seigneur,

dans la richesse divine de ton silence,

plénitude capable de tout combler en mon âme.

 

Fais taire en moi ce qui n’est pas toi,

ce qui n’est pas ta présence toute pure,

toute solitaire, toute paisible.

 

Impose silence à mes désirs,

à mes caprices, à mes rêves d’évasion,

à la violence de mes passions.

 

Imprègne de ton silence

ma nature trop impatiente de parler,

trop portée à l’action extérieure et bruyante.

 

Impose même silence à ma prière,

pour qu’elle soit élan vers toi.

 

Fais descendre ton silence

jusqu’au fond de mon être

et fais remonter ce silence vers toi

en hommage d’amour !

 

 

Saint Jean de la Croix   

 

 

Dimanche 27 juin 2021

 

Le prêtre, homme de l’Eucharistie

 

    En communion en ce dimanche avec la cathédrale de Belley où notre évêque va ordonner prêtre pour notre diocèse Daniel Lefèvre. Méditons ces paroles du Pape St Jean Paul II à l’occasion des ordinations sacerdotales à Rome en mai 2003 :

   « Je voudrais simplement attirer votre attention sur certaines caractéristiques qui soulignent qui est le prêtre dans le projet salvifique de Dieu, et ce que l'Eglise et le monde attendent de lui. Le prêtre est l'homme de l'Eucharistie, à travers laquelle il pénètre dans le cœur du Mystère pascal. En particulier lors de la célébration de la Messe, il ressent l'exigence d'une configuration toujours plus intime à Jésus Bon Pasteur, Prêtre suprême et éternel.

    Nourrissez-vous donc de la Parole de Dieu; entretenez-vous chaque jour avec le Christ réellement présent dans le sacrement de l'Autel. Laissez-vous toucher par l'amour infini de son Cœur, prolongez l'adoration eucharistique dans les moments importants de votre vie, lorsque vous devez prendre des décisions personnelles et pastorales difficiles, au début et au terme de vos journées. Je peux vous assurer que "j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien ! "

   Et Toi, Marie, "Femme eucharistique", Mère et modèle de chaque prêtre, reste aux côtés de tes fils, aujourd'hui et au cours des années de leur ministère pastoral. Comme l'Apôtre Jean, ils t'accueillent aujourd'hui "dans leur maison". Fais qu'ils rendent leur vie conforme à celle du Divin Maître, qui les a choisis comme ses ministres. Que le : "Me voici", qui vient d'être proclamé par chacun avec un enthousiasme juvénile, s'exprime chaque jour dans la généreuse adhésion aux tâches du ministère et fleurisse dans la joie du "magnificat" pour les "grandes choses" que la miséricorde de Dieu voudra opérer à travers leurs mains. Amen. »

 

 

P.Stanislas+

 

 

Dimanche de la Sainte Trinité 2021

 

 

  Ô mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité ! Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos ; que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en  moi foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.

 

  Ô mon Christ aimé crucifier par amour, je voudrais être épouse pour votre cœur ; je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer… jusqu’à en mourir ! Mais je sens mon impuissance et je Vous demande de me revêtir de Vous-même, d’identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme ; de me submerger, de m’envahir, de Vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie. Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.

 

 Ô Verbe éternel, parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à Vous écouter, je veux me faire tout enseignable afin d’apprendre tout de Vous ; puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière.

 

 Ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.

 

 Ô Feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe. Que je Lui sois une humanité de surcroît, en laquelle il renouvelle tout mystère. Et vous, ô Père, pensez Vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel ! Vous avez mis toutes vos complaisances.

 

 Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à Vous comme  une proie ; ensevelissez-vous en moi, pour je m’ensevelisse en Vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.

 

Ainsi soit-il.

 

 

Sainte Elisabeth de la Trinité (1880-1906)

 

 

Dimanche 16 mai 2021

 

Ascension !

 

  Tu nous quittes, Seigneur. Tu t’absentes. Et pourtant, Tu restes proche.

 

  Dix jours nous séparent de la Pentecôte, temps de l’envoi en mission, « passation de pouvoir » (écrit le Père Noblot)

Dix jours durant lesquels - orphelins timides - nous attendons la Force que Tu nous as promise. Promesse faite à ton Eglise, à moi, à chacun des sœurs et frères baptisés. Tu nous pousses au grand vent du Monde.

 

  Pour l’affronter « ce Monde » il nous fallait le secours de Ta Prière. Celle que Tu prononces, douloureuse, alors que se profile l’ombre immense de Ta Croix. Tu pries pour moi, pour ton Eglise, nef fragile, soumise aux fluctuations de l’Histoire.

 

  « Père, qu’ils soient un » ! Toi, « Maitre de l’Espace et du Temps », les schismes, les anathèmes, les violences et les déviances, Tu les connais par anticipation.

Amarrés à ta Vie, nous ne sommes pas de ce monde, mais Tu nous laisses dans ce monde.

 

  « Père, qu’ils soient un comme nous ». Tu nous invites à pénétrer l’intimité qui T’unit à ton Père. Tu nous ouvres les portes du mystère insondable de votre relation. L’Esprit d’Amour et de Joie nous fait entrer dans la « danse mystique » qu’est votre duo d’Amour.

 

  « J’ai veillé sur eux ». Comme Tu as veillé sur tes disciples, Tu veilles sur moi, Tu veilles sur Ton Eglise.

Tu veilles, et éternellement Tu pries le Père de nous garder du Mauvais.

Tu veilles, afin qu’aucun de tes enfants ne se perde.

Tu veilles, ici Présent en ton Eucharistie.

Patient, humble, et caché, Tu veilles.

 

 

Apprends-moi, Seigneur, à devenir veilleur.

 

 

Dimanche 02 mai 2021

 

Pourquoi le mois de mai est-il associé à Marie ?

 

  Il est difficile de dire précisément pourquoi le mois de mai est associé à la Vierge Marie. Le mois de mai ne comporte pas traditionnellement une grande fête mariale comme les mois d’août ou de décembre. Ce n’est que depuis la réforme liturgique de 1969 que la Visitation est fêtée le 31 mai. Il ne faut donc pas aller rechercher une explication du côté du cycle liturgique, mais plutôt du côté du cycle des saisons. En Europe, le mois de mai c’est le mois des fleurs, le mois où le printemps se manifeste dans toute sa vitalité.

 

  Ainsi, dès le 13ème siècle, le roi de Castille Alphonse X le Sage (1221-1284) avait associé dans un de ses poèmes la beauté de Marie à celle du mois de mai. Au 14ème siècle, le frère dominicain Henri Suso (1295-1366) avait pris l’habitude, le premier mai, d’orner les statues de Marie de couronnes de fleurs. Il y a donc très probablement un lien entre la beauté de la flore qui se déploie au mois de mai, et notre Mère du ciel.

 

  C’est à Rome, à la fin du 16ème siècle, qu’est née la coutume de consacrer les 31 jours du mois de mai à une prière mariale renforcée. Saint Philippe Néri (1515-1595), par exemple, rassemblait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge dans la Chiesa Nuova. Il leur demandait d’offrir à la Mère de Dieu des fleurs du printemps, symboles des vertus chrétiennes qui devaient aussi éclore dans leur vie chrétienne. Le mois de Marie est donc depuis le début, non seulement un bel acte de piété envers la Vierge Marie, mais aussi un engagement à se sanctifier jour après jour. 

             

 

Père Didier +

 

 

Dimanche 25 avril 2021

 

Se laisser conduire par Dieu 

 

Vers Toi, Seigneur, j'élève mon âme, vers Toi, mon Dieu. Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car Tu es le Dieu qui me sauve. C'est Toi que j'espère tout le jour, à cause de ta bonté, Seigneur. Rappelle-Toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.  Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse :  dans ton amour, ne m'oublie pas.  Il est bon, Il est droit, le Seigneur, Lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, Il enseigne aux humbles son chemin. Les voies du Seigneur sont amour et vérité  pour celui qui garde son alliance et respecte ses lois. Toujours je garde mes yeux levés vers le Seigneur :  Il tirera mes pieds du filet. Regarde et prends pitié de moi : je suis seul et misérable. Garde mon âme et sauve-moi !  Pas de honte pour moi : Tu es mon abri.

 

 

(Ps 24, 1, 4-10, 15, 20)

 

 

Dimanche de Carême 2021

 

Plainte du Chrétien

 

Mon Dieu, quelle guerre cruelle !

Je trouve deux hommes en moi :

L’un veut que plein d’amour pour toi

Mon coeur te soit toujours fidèle.

L’autre à tes volontés rebelle

Me révolte contre ta loi.

 

L’un tout esprit, et tout céleste,

Veut qu’au ciel sans cesse attaché,

Et des biens éternels touché,

Je compte pour rien tout le reste ;

Et l’autre par son poids funeste

Me tient vers la terre penché.

 

Hélas ! en guerre avec moi-même,

Où pourrai-je trouver la paix ?

Je veux, et n’accomplis jamais.

Je veux, mais, ô misère extrême !

Je ne fais pas le bien que j’aime,

Et je fais le mal que je hais.

 

O grâce, ô rayon salutaire,

Viens me mettre avec moi d’accord ;

Et domptant par un doux effort

Cet homme qui t’est si contraire,

Fais ton esclave volontaire

De cet esclave de la mort.

 

 

Jean Racine (1639-1699)

 

 

Dimanche 21 février 2021

 

Le Carême

 

  Le Carême qui a commencé le Mercredi des Cendres, 17 février, et s’achèvera le Jeudi Saint, 1er avril, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commencera avec le dimanche des Rameaux 28 mars, commémorera la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, 04 avril, les chrétiens célèbreront la résurrection du Christ.

 

  La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël, entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements : un temps de conversion

 

  Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines, mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.

 

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône, pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart, pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

 

 

Dimanche 7 février 2021

 

Prière dans la maladie de Jean-Paul II

 

 

   Seigneur, voilà plus de soixante-cinq ans que Tu m'as fait le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance, Tu n'as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini.  Au cours de toutes ces années se sont entremêlés de grandes joies, des épreuves, des succès, des échecs, des revers de santé, des deuils, comme cela arrive à tout le monde.  Avec ta grâce et ton secours, j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi.  Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience et de la grande consolation d'avoir été l'objet de ton amour.  Mon âme te chante sa reconnaissance.  Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement : elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n'ont plus la force de Te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis : « Si c'était moi ? »  Alors, Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T'offre à l'avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l'une ou l'autre de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes. Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.  Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration.  Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour. Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement.

 

 

Dimanche 20 décembre 2020

 

« Je te salue, pleine de grâce ! »

 

    Par un ange, Dieu lui-même se penche vers Marie et la salue.

Cri d’admiration envers celle qui croit, qui accueille pleinement la volonté du Seigneur, envers cette créature tellement à l’image et ressemblance de Dieu.

   Puis ce seront les regards de Jésus posés sur sa Mère qui rediront cette salutation, inlassablement, dans un émerveillement permanent. Dieu lui-même tient à saluer Marie.

Dieu lui-même vient me saluer puisque je prends du temps pour Lui, du temps pour contempler son Fils donné dans l’Eucharistie. Attention de Dieu envers chacun de nous ! Délicatesse et émerveillement. « Il y a là, quelqu’un qui s’est arraché au monde, pour au moins une heure ; je ne peux pas ne pas lui dire merci, le saluer ».

   Bien sûr, nous ne sommes pas comblés de grâce, telle Marie. Mais le reflet du visage de Jésus-hostie dans nos cœurs, dans nos yeux, vient transformer notre personne, lui donner une ressemblance plus grande avec le Créateur, une Image plus fidèle. Et Dieu s’en émerveille.

Ecoutons-le : je te salue ! Toi qui es là, venu me contempler, venu déposer ton fardeau et aussi celui de quelques autres ; toi qui es venu demander pour les autres, pour toi, que je vienne, je guérisse et apporte paix et joie. Je suis heureux de te voir ici, de ce que tu donnes de ton temps pourtant si précieux. Merci à toi, mon enfant bien-aimé !

 

  Quand nous serons devant la crèche, peut-être aurons-nous envie de dire quelque chose de semblable à Jésus, « Lui qui de condition divine n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu, » Lui qui vient à nous. Nous pouvons le lui dire d’autant plus profondément que nous aurons entendu le Père nous dire : « je te salue ».

 

 

P. Frédéric

 

 

Dimanche 25 octobre 2020

 

L'adoration, source et sommet !

 

Paroles du Christ, paroles de saints

.

« J'ai soif, mais d'une soif si ardente d'être aimé des hommes au Saint Sacrement, que cette soif me consume ; et je ne trouve personne qui s'efforce de me désaltérer. »

Jésus à Sainte Marguerite-Marie.

 « Tu considéreras mon Amour dans le Saint Sacrement. Ici je suis tout entier à ta disposition, Âme, Corps et Divinité, comme ton Époux. Tu sais ce qu'exige l'amour : une seule chose, la réciprocité. »

 

Jésus à Sainte Faustine.

 

« Il est au milieu de nous au Saint Sacrement. Quelle consolation d’être dans la maison où Jésus-Christ habite ! Mais ne dirait-on point que nous ignorons notre bonheur ? Allons-nous à lui dans nos besoins ? Le consultons-nous dans nos desseins ? Lui portons-nous nos petits chagrins, au lieu de prendre conseil de nos amis, de nous plaindre, de murmurer ? » Saint Claude La Colombière.

 

« Ne manquons pas d'adorer le très saint Sacrement qui est la principale et la plus grande dévotion, celle que tous les chrétiens doivent avoir. Soyez fidèles à demeurer en la présence de Dieu sans vous mettre en peine de ne pouvoir rien faire… N'ayez point de répugnance d'être en la présence de Dieu sans rien faire, puisqu'Il ne veut rien de vous que le silence et l'anéantissement, vous ferez toujours beaucoup lorsque vous vous laisserez et abandonnerez sans réserve à sa toute-puissance. Soyez fidèles en ce point, ne vous affligez pas de vos distractions, laissez-les passer et demeurez humblement aux pieds de Jésus. » Catherine de Bar (1614-1698).

 

 

« L'Eucharistie, ce n'est pas seulement la communion, le baiser de Jésus, le mariage de Jésus : c'est aussi le Tabernacle et l'Ostensoir, Jésus présent sur nos autels « tous les jours jusqu'à la consommation des siècles », vrai Emmanuel, « vrai Dieu avec nous », s'exposant à toute heure, sur toutes les parties de la terre, à nos regards, à notre adoration et à notre amour et changeant, par cette présence perpétuelle, la nuit de notre vie en une illumination délicieuse… »

Bienheureux Charles de Foucauld.

 

 

Dimanche 04 octobre 2020

 

Brève histoire du Rosaire

 

  Dans l’Évangile selon Saint Jean, Jésus donne Marie pour Mère au disciple qu’il aimait (Jn 19,26). Après l’Ascension, les disciples prient avec des femmes, dont Marie, la Mère de Jésus (Ac 1, 14).

 

  A partir du IIIème siècle, les chrétiens s’adressent à la Vierge, en reprenant les paroles de l’ange Gabriel : « Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. » Au IXème siècle, sont ajoutées les paroles d’Elisabeth : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. » (Lc 1, 42).

 

  Au XIIIème siècle, saint Dominique, prie en récitant cette simple formule. S’est ajouté le nom de Jésus, lequel s’accompagne parfois d’une clausule, c’est-à-dire une courte méditation des mystères signifiant la présence de Jésus dans les joies et les douleurs de la Vierge. Ce sont les prémices des mystères du Rosaire. Ils vont se structurer au XVème siècle grâce à un chartreux qui s’appelait Dominique. Il rédige 15 clausules pour 15 mystères de la vie de Marie avec le Sauveur. C’est à la fin du XVème siècle qu’apparut la formule : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs. » Cette prière devient la prière du peuple chrétien, une prière encouragée par l’Eglise.

 

  En 1572 le pape Pie V officialise la liste des quinze mystères. Il ne sera pas le seul pape à promouvoir la prière du Rosaire, Léon XIII lui consacra douze encycliques. En 2002 saint Jean-Paul II, dans sa lettre apostolique sur le Rosaire instituait les mystères lumineux, et une année du Rosaire en 2002-2003.  Il avait par ailleurs, écrit dans son homélie du 29 octobre 1978 : « Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur (…) En effet, sur l'arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus-Christ. »

 

 

Père Didier +

 

 

Dimanche 6 Septembre 2020

 

Savoir aimer pour te suivre

 

    Seigneur, tu réclames de nous un amour exigeant. Oui, nous sommes enfants de Dieu... Nous avons à nous montrer dignes d'un tel Père… à mener une vraie vie de fils et de fille de Dieu.

    Seigneur, tu nous indiques le chemin et tu nous invites à ta suite...

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur... ». Jésus, tu faisais toujours le bon plaisir de ton Père... Par amour pour Lui et pour nous, tu es allé jusqu'au Calvaire... et tu nous demandes de prendre notre croix chaque jour…

 

    Pour demeurer fidèle à ton Evangile, j'ai à consentir des sacrifices... Tes paroles me semblent parfois terriblement exigeantes : « Vous ne pouvez pas servir Dieu et l'argent... » (Mt 6,24). « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi... » (Mt 11,37). Et que dire de la réflexion désabusée des disciples quand tu rappelles l'indissolubilité du mariage... (Mt 19,10).

 

    Pour te suivre... pour vivre en état de grâce... il me faut mourir à moi-même, à mon orgueil,... à mes tendances égoïstes...

 

SEIGNEUR, FAIS-NOUS COMPRENDRE QUE TA VIE DIVINE EST NOTRE PLUS GRANDE RICHESSE

SEIGNEUR, APPRENDS-NOUS A TOUT SACRIFIER PLUTOT QUE DE PERDRE TON AMITIE.

 

    Seigneur, tu vois en tout homme, même le plus misérable, même le plus rebelle à tes dons, un frère à aimer...Tu me demandes d'avoir pour chacun un cœur vraiment fraternel... St Paul nous a dit les exigences du véritable amour: « L'amour rend service... L'amour espère tout, il endure tout ». Tu en es toi-même, Seigneur, la vivante illustration... « Pain rompu pour un monde nouveau », tu nous partages ton corps et par amour pour nous, tu le livres au supplice de la croix...

 

APPRENDS-NOUS, SEIGNEUR, A FAIRE CONFIANCE, A NOS FRERES, A LES AIMER, NON SEULEMENT EN PAROLES MAIS EN ACTES

 

Père Marc

 

 

                                                              Dimanche 16 août 2020

 

 

A l'école de Marie, femme eucharistique

 

53. On peut deviner indirectement le rapport entre Marie et l'Eucharistie à partir de son attitude intérieure. Par sa vie tout entière, Marie est une femme « eucharistique ». L'Église, regardant Marie comme son modèle, est appelée à l'imiter aussi dans son rapport avec ce Mystère très saint.

54. Si l'Eucharistie est un mystère de foi qui dépasse notre intelligence au point de nous obliger à l'abandon le plus pur à la parole de Dieu, nulle personne autant que Marie ne peut nous servir de soutien et de guide dans une telle démarche. Lorsque nous refaisons le geste du Christ à la dernière Cène en obéissance à son commandement : « Faites cela en mémoire de moi! » (Lc 22, 19), nous accueillons en même temps l'invitation de Marie à lui obéir sans hésitation : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Jn 2, 5)

55. En un sens, Marie a exercé sa foi eucharistique avant même l'institution de l'Eucharistie, par le fait même qu'elle a offert son sein virginal pour l'incarnation du Verbe de Dieu. Tandis que l'Eucharistie renvoie à la passion et à la résurrection, elle se situe simultanément en continuité de l'incarnation. À l'Annonciation, Marie a conçu le Fils de Dieu dans la vérité même physique du corps et du sang, anticipant en elle ce qui dans une certaine mesure se réalise sacramentellement en tout croyant qui reçoit, sous les espèces du pain et du vin, le corps et le sang du Seigneur.

Il existe donc une analogie profonde entre le fiat par lequel Marie répond aux paroles de l'ange et l'amen que chaque fidèle prononce quand il reçoit le corps du Seigneur. À Marie, il fut demandé de croire que celui qu'elle concevait « par l'action de l'Esprit-Saint » était le « Fils de Dieu » (cf. Lc 1, 30-35). Dans la continuité avec la foi de la Vierge, il nous est demandé de croire que, dans le Mystère eucharistique, ce même Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, se rend présent dans la totalité de son être humain et divin, sous les espèces du pain et du vin.

 

Extraits Ecclesia de Eucharistia,

 

lettre encyclique de saint Jean-Paul II (2003).

Dimanche 19 juillet 2020

 

PRIÈRE POUR LES VACANCES

 

Béni sois-tu, Seigneur,

de nous donner des yeux pour admirer,

un cœur pour s'enthousiasmer,

une bouche pour rendre grâce

et te louer pour toutes les beautés de ta création !

 

Béni sois-tu, Seigneur,

de nous donner de rencontrer des inconnus,

de découvrir d'autres manières de vivre et d'autres cultures,

de nouer des relations de fraternité et d'amitié,

de prendre le temps d'échanger, sans préjugés : 

c'est un don de ton Amour !

 

Béni sois-tu, Seigneur,

pour toutes les personnes qui sont au service des vacanciers et des touristes,

pour ceux et celles qui travaillent dans la restauration ou les campings,

pour ceux et celles qui animent spectacles, divertissements

et festivals ou qui nous offrent des espaces de recueillement.

C'est encore une attention de ta tendresse !

 

Nous te prions, Seigneur,

pour tous ceux et celles qui ne peuvent pas prendre de vacances,

pour ceux et celles qui ne peuvent admirer la création,

pour tous ceux qui sont malades, isolés et sans soutien,

pour les personnes âgées qui n'ont pas de visite de leur famille

et pour ceux qui cherchent désespérément du travail. 

Apprends-nous à les porter dans notre prière fraternelle.

 

 

Dimanche 12 juillet 2020

 

L’Adoration, présence gratuite et enfouissement...

 

     Quelle joie de reprendre le chemin de l’adoration après un long jeûne forcé dans les cloîtres de nos maisons. Retrouver la présence de

Celui qui n’a jamais été absent, mais qui s’est rendu mystérieusement présent à chacun de nous, dans la mesure où nous l’avons désiré...

    Pour Charles de Foucauld, l’Eucharistie est d'abord le sacrement de cette Présence de Jésus, Présence infiniment réelle, vivante, agissante, mais Présence cachée, silencieuse, discrète, gratuite, dans un partage total de ce qui fait la condition des hommes... L'Eucharistie continue cette Présence cachée, silencieuse, vivante.., C'est "Emmanuel, Dieu avec nous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ".

    Se tenir auprès de Jésus Eucharistie, c'est apprendre, à vivre la même gratuité d'une présence offerte sans utilité, dans l'obscurité de la foi, dans la fidélité, dans le silence. Se tenir près du Saint Sacrement, c'est entrer dans le mystère de l'enfouissement du Christ. L'Eucharistie est une école d'enfouissement : enfouissement de Jésus au cœur du monde, comme le grain jeté en terre. En adorant Jésus-Hostie, le priant se laisse transformer à la ressemblance de Jésus. L’Eucharistie appelle à devenir soi-même à la suite de Jésus une présence humble et silencieuse, et surtout brulante d'amour, au milieu de ses frères les hommes. C'est ce style de témoignage, cette ardeur de charité fraternelle, que Frère Charles a voulu porter à tous les hommes : "Me tenir au pied du Saint Sacrement. Me tenir dans le lieu où Jésus est, et non courir dans ceux où il fut. Passer au pied du Saint Sacrement tous les moments sans exception où la volonté de Dieu ne m'appelle pas ailleurs, comme on passe auprès de l'être aimé tous les moments sans exception qu'il est possible d'y passer."

     Puissions-nous retrouver le goût d’un cœur à cœur avec Celui qui est là réellement présent gratuitement. Laissons de côté les lieux où « il fut », et ceux où « il n’est pas »...!

 

P.Stanislas+

 

Dimanche 24 novembre 2019

                   

Le Christ est Roi…

Roi des nations …Roi de mon cœur

 

 

“Jésus-Christ, Roi sans palais, Priez pour nous !

Rois sans armée, Priez pour nous !

Roi sans trésor, Priez pour nous !

Roi d’un royaume de pauvres, Priez pour nous !

Roi d’un royaume de frères, Priez pour nous !

Roi d’un royaume de pécheurs, Priez pour nous !

Roi qui détruit la violence, Priez pour nous !

Roi qui renverse les puissants, Priez pour nous !

Roi qui relève ceux qui tombent, Priez pour nous !

Roi qui éloigne les ténèbres, Priez pour nous !

Roi qui guérit les blessures, Priez pour nous !

Roi qui pardonne les péchés, Priez pour nous !

Roi plein d’humilité, Priez pour nous !

Roi plein de douceur, Priez pour nous !

Roi sur un ânon, Priez pour nous !

Ecoutez-nous, prenez pitié de nous,

Souvenez-vous, souvenez-vous de nous, Seigneur,

Quand vous viendrez dans votre Royaume.

Seigneur, Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu,

Vérité suprême, Fils du Père, je vous adore, ô Roi des rois. Amen

                                     (Litanies royales)                                                     

Dimanche 20 Octobre 2019

 

 

Extraits de l’encyclique « Ecclesia de  Eucharistia» de Saint Jean Paul II

 

« L'Église vit de l'Eucharistie. Cette vérité n'exprime pas seulement une expérience quotidienne de foi, mais elle comporte en synthèse le cœur du mystère de l'Église .

 

Dans la joie, l'Église fait l'expérience, sous de multiples formes, de la continuelle réalisation de la promesse: « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20). Mais, dans l'Eucharistie, par la transformation du pain et du vin en corps et sang du Seigneur, elle jouit de cette présence avec une intensité unique. Depuis que, à la Pentecôte, l'Église, peuple de la Nouvelle Alliance, a commencé son pèlerinage vers la patrie céleste, le divin Sacrement a continué à marquer ses journées, les remplissant d'espérance confiante ».

 

« À juste titre, le Concile Vatican II a proclamé que le Sacrifice eucharistique est « source et sommet de toute la vie chrétienne ».

 

« La très sainte Eucharistie contient en effet l'ensemble des biens spirituels de l'Église, à savoir le Christ lui-même, notre Pâque, le pain vivant, qui par sa chair, vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante, procure la vie aux hommes ».

 

« C'est pourquoi l'Église a le regard constamment fixé sur son Seigneur, présent dans le Sacrement de l'autel, dans lequel elle découvre la pleine manifestation de son immense amour. »

    Dimanche 13 octobre 2019

               

 « Père d'infinie tendresse, saisis-moi de Tes deux mains :

Ton Fils et Ton Saint-Esprit » :

 

« Je viens à Toi,

Dieu, mon Dieu et mon Père,

Père d'immense majesté,

Père d'infinie tendresse,

saisis-moi de Tes deux mains :

Ton Fils et Ton Saint-Esprit.

Que Ton Fils m'attache à Lui étroitement

et que jamais Il ne desserre Son étreinte.

Que Ton Saint-Esprit me façonne

à l'image de Jésus-Christ,

Ton enfant bien-aimé ;

Qu'Il m'infuse Sa tendresse filiale à Ton égard

et l'impatience de Ta gloire.

Comme un père sur la terre se penche

pour prendre son petit enfant

et le soulever à bout de bras,

ainsi Toi Père Très Saint,

saisis-moi de Tes deux mains

et dépose un baiser sur mon front.

Ainsi soit-il »

 

                                                     Père Henri Caffarel (1897-1975 )      

Dimanche 6 octobre 2019

 

 

 

L’oratoire du silence et de la déconnexion…

 

Nous recevons ce dimanche dans notre paroisse un envoyé de Dieu qui vient nous aider à nous réapproprier ce trésor immense de l’adoration perpétuelle, reçu « d’en Haut » il y a plus de 11 années. Que de grâces déjà déversées en nos âmes pour nous fortifier, nous décentrer de nos humanités « un peu tordues » pour nous centrer droit sur Jésus-Hostie réellement présent et resplendissant dans l’ostensoir, comme sur le mont Thabor ! En même temps, il demeure tout petit et caché pour ne pas risquer de provoquer en chacun de nous un choc cardiaque d’Amour Divin, qui cependant ne nous serait pas fatal, bien au contraire ! Une présence réelle totalement silencieuse qui nous invite à entrer dans un dialogue tout simple et reposant, sans aucun son ni bruit, même pas celui de notre téléphone portable qui s’invite malheureusement de plus en plus dans ce lieu Saint…Que de petits bips, vibreurs ou même conversations en direct se font entendre depuis l’intérieur de l’oratoire, à l’occasion de passages de nuit comme de jour jusque dans le couloir de la cure ! Ne pourrait-on pas parler  d’un combat spirituel où l’adversaire s’amuserait avec ce petit objet si utile dans bien des domaines, mais si dangereux dans d’autres, surtout quand il s’agit de nous couper de Dieu, même et encore davantage quand on est en train de vivre un face-à-face eucharistique… ?

 

Pas d’authentique connexion féconde au Cœur Miséricordieux de Jésus-Hostie sans une décision ferme et définitive de se déconnecter de son téléphone portable l’espace de quelques minutes, voire d’une heure !

« Seigneur, donne-moi d’accueillir la grâce de la déconnexion car je sais que tu t’occupes de tout ! »

 

 P.Stanislas+

Dimanche 7 juillet 2019

               

               Pour qu’un Feu brûle

 Pour qu’un feu brûle ….il suffit de bien peu !

Il suffit de deux pierres, même d’un cœur de pierre.

Il suffit de deux étincelles, même l’éclair de deux prunelles.

Il suffit d’une matière inflammable, même d’un papier misérable.

Il suffit d’une matière sèche, même d’un cœur sec.

Il suffit d’un peu de cire qui brûle plus qu’elle ne sait dire.

                             Pour qu’un feu brûle…..

Il faut un grand allumeur, un grand feu.

Il faut un troisième larron qui mette les éléments en présence,

en alliance, en fusion, en incandescence, l’Esprit Saint très bon

 

On peut encore un allumage à distance

avec Marie là en toutes circonstances.

                              Pour « allumer le feu »….

il suffit d’un chanteur en louanges pour son Seigneur.

 

 Pour qu’un feu brûle….il suffit de si peu !     Il suffit de DIEU.                                              

                                              

 

                                                     Louis Marie Boivineau (Venez, adorons-Le, p 99)

Dimanche 30 juin 2019

 « Je suis doux et humble de Cœur »

 

Je Te salue, Cœur très miséricordieux de Jésus, Source vivante de toutes les grâces, Unique abri et notre refuge, En Toi, je trouve l’éclat de l’espérance. Je Te salue, Cœur très compatissant de mon Dieu, Insondable, vivante source d’amour, D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur, Ainsi que la source de toute douceur. Je Te salue, plaie ouverte du très saint Cœur D’où sont sortis les rayons de miséricorde, Et d’où il nous est donné de puiser la vie, Uniquement avec le vase de la confiance. Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable, Jamais mesurée, ni approfondie, Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte, Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous. Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu, Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi, Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse, Vivant en une foi profonde.

 

 

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse Petit journal, § 1321

              Dimanche 16 juin 2019                                

 

Sens de l'adoration du Saint-Sacrement

 

 

L’adoration du Saint-Sacrement consiste dans la contemplation du Christ présent dans l’Eucharistie. C’est un dialogue intime avec Jésus. Prier devant le Saint-Sacrement exposé sur l’autel, c’est porter un regard de foi sur Jésus Christ réellement présent. C’est demeurer longuement en une conversation spirituelle, une adoration silencieuse et une attitude d’amour.

C’est un face à face avec le Christ, « Je l’avise et il m’avise » répondit simplement un paroissien du Saint Curé d’Ars qui l’interrogeait sur ses nombreux et longs temps d’adoration. Jean-Paul II témoigne de l'adoration : " Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé́ (Jn 13,25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Bien des fois, [...] j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien ! "

L'adoration du Saint-Sacrement s'enracine dans la célébration de la messe et elle en est le prolongement. Par sa présence eucharistique, le Christ reste au milieu de nous comme celui qui nous a aimés et s'est livré pour nous.

 

Comment faire l'adoration ?

« Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et notre bouche, ouvrons notre cœur, le Bon Dieu ouvrira le sien ; nous irons à lui, il viendra à nous, l’un pour demander et l’autre pour recevoir. Ce sera comme un souffle de l’un à l’autre ». (Saint Curé d’Ars)

 

Fais silence en toi.

Fais taire toutes les voix qui sont en toi, ne cours plus après les pensées inutiles.Tes « problèmes, tes recommandations, tes angoisses », ne les garde pas pour toi, mais offre-les à Jésus.

 Sachons entrer dans le silence intérieur en parlant cœur à cœur avec Jésus comme avec un ami.

 Pour faire l'adoration du Saint-Sacrement, tu peux aussi choisir un verset de psaume, une phrase évangélique, une petite prière simple. Répète-la avec le cœur, doucement et continuellement jusqu’à ce qu’elle devienne ta prière, ta supplication.

 

                                                                                Père David

Dimanche 5 mai 2019

 

 

Prières au Saint Sacrement

 

 

Voici deux prières qui peuvent être dites devant le Saint Sacrement. Une de Saint Thomas d’Aquin qui nous conduit à la contemplation de Jésus Eucharistie et une autre de Saint François d’Assise qui nous invite à accueillir les grâces du Seigneur.

 

« Nous t’adorons, ô vrai corps du Seigneur. Corps qui est né de la Vierge Marie. Corps qui a vraiment souffert la Passion et as été immolé sur la Croix pour les hommes. Corps dont le cœur transpercé a laissé écouler l’eau et le sang de la Vie nouvelle. Corps vraiment ressuscité le troisième jour. Corps vraiment présent et véritablement livré pour nous en cette Eucharistie ! Dans les combats de cette vie et à l’heure de notre agonie, sois pour nous un avant-goût du ciel. Ô Jésus plein de bonté, ô Jésus plein de miséricorde, ô Jésus, le Fils de Marie ! »

Thomas d’Aquin (traduction adapté)

 

« Ô grand Dieu plein de gloire, toi, mon Seigneur Jésus. Je te supplie de m’illuminer et de dissiper les ténèbres de mon esprit. Accorde-moi une humilité profonde, une foi pure, une espérance ferme, une charité parfaite. Fais que je te connaisse bien et que je fasse toute chose selon ta lumière et conformément à ta sainte volonté. »

 

François d’Assise.

                                          Dimanche 10 mars 2019                                

 

                       La corbeille d’intentions…

 

Cette pauvre petite corbeille posée là par terre ne fait- elle pas partie de ce rituel d’offrande à la transcendance que l’on retrouve dans toutes les religions ?  

Ne pourrait-on pas considérer son contenu un peu comme « les prémices » dont nous parle la 1ère lecture de ce dimanche, c’est à dire comme une offrande faite à Dieu pour reconnaître que TOUT vient de LUI et se souvenir que de tous les dons que Dieu dispense, le plus grand est la libération de l’esclavage. « J’ai vu ! J’ai vu la souffrance de mon peuple, ses cris sont montés jusqu’à moi. » Inouï : ce qui nous atteint, atteint le cœur de Dieu !« il (l’homme) m’appelle, et moi (Dieu) je lui réponds, je suis avec lui dans l’épreuve. » Ps 90 de ce dimanche ! Que de FOI exprimée dans tous ces petits papiers qui emplissent cet humble objet ! Qu’importe à Jésus que nos souffrances soient si mal formulées, si maladroites, si terre à terre, si sombres. IL ne cesse de dire « J’ai soif » Donne ! Donne ! Donne ! Tel un père Dieu souffre de voir son peuple malade, souffrant, esclave. Il est le Dieu qui sauve, qui guérit, qui libère ! Toutes ces intentions lui rendent hommage et témoignent du concret de la prière d’adoration.

Et si pendant ce carême nous les portions avec encore plus de compassion mettant ainsi nos pas dans les pas de Jésus, ouvrant notre cœur à ces paroles du pape François : « Dans la prière, les chrétiens portent les difficultés de toutes les personnes qui vivent à côté d’eux. Lorsque arrive le soir, ils racontent à Dieu les douleurs de ceux qu’ils ont croisés durant le jour. Le Christ n’est pas passé en restant impassible devant les misères du monde. Chaque fois qu’Il percevait une solitude, une douleur du corps ou de l’esprit, Il éprouvait une forte compassion, comme les entrailles d’une mère. Eprouver de la compassion est une des expressions essentielles de l’Evangile. C’est ce qui pousse le Bon Samaritain à s’approcher de l’homme blessé sur le bord de la route, à l’inverse des autres qui ont le cœur dur. Nous pouvons tous nous demander : quand je prie, est-ce que je m’ouvre au cri de tant de personnes proches ou lointaines ? »

Réflexion faite, cette corbeille est un élément essentiel dans cet oratoire… peut être pas assez ou mal utilisée !

Donne-moi Jésus un cœur d’enfant qui n’hésite pas à utiliser ce simple moyen de communion des saints.

Donne-moi Jésus un cœur de compassion.                  

              Sophie

 

 

Dimanche 3 mars 2019

 

La prière est la lumière de l’âme

 

En ce temps du Carême qui débute mercredi, je vous invite à méditer cette belle homélie du Ve siècle sur la prière.

 

« Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l'âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n'est donc pas l'effet d'une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.

En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu'elle s'applique à la prière ; il faut aussi, même lorsqu'elle est absorbée par d'autres occupations — comme le soin des pauvres ou d'autres soucis de bienfaisance —, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l'amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l'univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.

La prière est la lumière de l'âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.

Par elle, l'âme s'élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable ; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.

Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l'âme.

Lorsque je parle de prière, ne t'imagine pas qu'il s'agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l'Apôtre parle ainsi : Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.

Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu'un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l'âme. Celui qui l'a goûté est saisi pour le Seigneur d'un désir éternel, comme d'un feu dévorant qui embrase son cœur.

 

Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d'humilité, illumine-la par la justice ; orne-la de bonnes actions comme d'un revêtement précieux ; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l'édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l'y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme. »

Dimanche 10 février 2019

 

PRIER DEVANT LE SAINT SACREMENT

 

De cette obscurité́ fuse toute lumière,
De cette source ignor
ée coule la paix
Dans cette immobilit
é́ la vie reçoit énergie
De ce temps perdu toute action recueille efficacit
é́
Dans ce repos tout notre travail prend valeur
Dans ce silence murit la parole qui portera du fruit
De ce creux profond sourdent les fontaines qui abreuvent l'univers et renouvellent notre jeunesse

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« L'adoration eucharistique, c'est d'être là comme une fleur devant son soleil.

Si vous saviez quel est Celui qui vous regarde travers ces voiles !

Ne faites rien, n'importe.

Une vertu sortira de Lui.

Les bons anges vous enverront le souffle de sa bouche,

la chaleur de son Cœur. »

 

Mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus

                                    Dimanche 3 février 2019

 

                           

       Au Père

  

        Prends Seigneur et reçois toute ma liberté,

                  ma mémoire, mon intelligence

                          et toute ma volonté.

  

        Tout ce que j’ai et tout ce que je possède,

                     c’est Toi qui me l’as donné.

              Tout cela, Seigneur, je Te le rends.

                     Tout est à Toi, disposes-en

                      selon Ton entière volonté.

  

                    Donne-moi seulement

                            de T’Aimer,

                     donne-moi cette grâce,

                        elle seule me suffit.

 

 

                     Saint Ignace de Loyola

 

 

Dimanche 16 décembre 2018

  

 

                       Le désir de Dieu  

 « Et maintenant, Toi, Seigneur mon Dieu, enseigne à mon cœur où et comment te chercher, où et comment te trouver

 Seigneur, si tu n’es pas ici, où te chercherai-je en ton absence ?

 Et si tu es partout, pourquoi ta présence m’est-elle invisible ?...

 

Je ne t’ai jamais vu, Seigneur mon Dieu, je ne connais pas ton visage… Que peut faire ton serviteur tourmenté de ton amour et rejeté loin

de ta face ?

 

Il aspire à te voir, et ta face est trop éloignée de lui. Il désire t’aborder et ta demeure est inabordable. Il souhaite te trouver et il ne sait où tu es. Il ambitionne de te chercher, et il ignore ton visage. Tu m’as créé et recréé, tu m’as pourvu de tous mes biens, et je ne te connais pas encore.

J’ai été créé pour te voir,

et je n’ai pas encore réalisé ce pour quoi j’ai été créé…

 

Quand éclaireras-tu nos yeux et nous montreras-tu ta face ?

Quand reviendras-tu à nous ?

 

Regarde-nous, Seigneur, exauce-nous, éclaire-nous, montre toi à nous. Rends-nous ta présence, pour notre bonheur, toi dont l’absence est pour nous un tel malheur.

Aie pitié de nos laborieux efforts vers toi,

nous qui ne pouvons rien sans toi.

 

Enseigne-moi à te chercher et montre-toi quand je te cherche ; car je ne puis te chercher si tu ne me l’enseignes, ni te trouver si tu ne te montres.

En mon désir, puissé-je te chercher, et dans ma recherche, te désirer ; dans mon amour, puissé-je te trouver et, en te trouvant, t’aimer.                                                                       

 

                                                                                     St Anselme

Dimanche 18 novembre 2018

 

Adorer c’est reconnaître que Dieu est Dieu et qu’il n’y a pas d’autre Dieu en dehors de Dieu. Il est celui qui est qui était et qui sera. Adorer c’est reconnaître la proximité du Royaume de Dieu. Adorer c’est se laisser aimer par Dieu présent en esprit et en vérité, présent dans l’Eucharistie. Adorer c’est reconnaître que je ne peux pas me sauver tout seul.  Adorer c’est se recevoir de Dieu, se laisser façonner. Adorer c’est se convaincre que je ne suis pas Dieu et la source et le centre du monde. Adorer c’est me libérer de la volonté de puissance, la volonté de dominer. Adorer c’est se laisser regarder par Dieu qui brûle toutes mes impuretés « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » Adorer c’est faire reculer les jours du Mal, les jours de mort, c’est mettre en échec Satan qui veut se faire adorer à la place du créateur. Adorer c’est éviter la dispersion, c’est vivre un choc de simplification. Adorer c’est faire l’expérience de la source de l’Amour. Adorer c’est vivre une rencontre personnelle avec le créateur. Adorer c’est se laisser guérir. Adorer c’est guérir de l’indifférence. Adorer c’est sortir de ma volonté propre. Adorer c’est me préparer à voir Dieu face à face dans l’intimité et sans surprise. Adorer c’est guérir de tout lien avec le péché et l’idolâtrie du monde (pouvoir, argent, sexe...). Adorer c’est trouver l’ajustement dans toutes mes relations, une juste place de mes affections. Adorer c’est être libéré de toute rébellion, de tout athéisme, être libéré de l’ingratitude. Adorer c’est réparer toutes les offenses faites à Dieu dans sa création, dans sa personne. Adorer c’est faire confiance dans l’avenir en faisant grandir l’espérance. Adorer Dieu c’est libérer l’Amour dans sa source. Adorer c’est rencontrer l’Amour absolu. Adorer c’est trouver la liberté. Adorer c’est disposer de soi dans la Vérité et la Bonté. Adorer c’est trouver une source de croissance et de maturation dans la raison et la volonté. Adorer c’est rayonner de la lumière divine.
Adorer c’est s’émerveiller dans la beauté et voir toute chose dans la beauté.

                                     

 

                                       Homélie du Père Christian Chérel – Communauté de l’Emmanuel

                                             Dimanche 30 septembre 2018

 

 

Mon Ciel, il est caché dans la petite Hostie

 

Oh Jésus, mon Époux, se voile par amour

 

A ce Foyer Divin je vais puiser la vie

 

                                                   Et là mon Doux Sauveur m'écoute nuit et jour

 

                                                   “ Oh ! quel heureux instant lorsque dans ta tendresse

 

                                                   “ Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi

 

                                                   “ Cette union d'amour, cette ineffable ivresse.

 

                                                      Voilà mon Ciel à moi !…

 

 

 

                                                                   SAINTE THERESE DE L’ENFANT JESUS

 

                                               Dimanche 23 septembre 2018

 

Jésus, donne-moi d’aimer ton Eglise !

 

 

            Seigneur Jésus, me voici devant Toi avec une fois de plus la rumeur de l’esprit du monde qui murmure à mes oreilles les chutes de tes pasteurs, entretenant en moi un sentiment de doute et de confusion…voire de suspicion sur l’ensemble des consacrés. Heureusement, Ta Parole que je médite quotidiennement me rassure sur la nature de l’Eglise que tu sanctifies à chaque instant, pour la purifier et la relever en ces membres pécheurs que nous sommes tous…et moi aussi !

« Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. » (Mt 16,18)

Quand la pression médiatique me presse de fixer les ténèbres, je choisis Seigneur de fixer la Lumière Véritable : « Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. » (Ps 33,6). Me souvenant que tu as confié Ton Eglise à un pécheur pardonné, je reprends confiance en Ta Miséricorde qui est sans limite et je décide de rester dans la barque sans déserter. De toute façon, vers qui irais-je Seigneur car « tu as les Paroles de la Vie Eternelle ! ». J’y reste sans céder aux jugements hâtifs et si faciles envers ces prêtres et ces évêques, bien conscient de ne pas avoir tous les éléments pour le faire, et surtout parce que tu m’interdis de le faire : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés. » (Mt 7,1). En fixant l’Hostie Sainte dans cet oratoire, j’entends bien ce que tu me dis : « Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? ». (Mt 7,3).

Oui Seigneur, j’entends Ton appel à une authentique conversion, refusant tout esprit de mondanité, afin d’embrasser la croix pour me décider à vivre la radicalité évangélique. N’est-ce pas la seule riposte efficace pour repousser les assauts de l’adversaire… ? Ces dernières frappes « en ces temps qui sont les derniers » visant tout particulièrement les deux sacrements de la communion que sont le mariage et le sacerdoce, je reprends le combat au coude à coude avec Tes disciples de ma communauté et du monde entier : ensemble, on ne lâche rien !

 

P.Stanislas+

Dimanche 16 septembre 2018

 

                      L’adoration nocturne

 

La valeur du sacrifice : Voici quelques réflexions pour mieux comprendre la valeur exceptionnelle de l’acte de foi qui consiste à passer une heure, chaque semaine, au milieu de la nuit, avec Jésus au Saint-Sacrement, pour que notre paroisse ait la grande grâce de l’adoration perpétuelle.

 

 LE SACRIFICE EST LE LANGAGE DE L’AMOUR ! Un père et une mère doivent faire beaucoup de sacrifices pour nourrir, loger, éduquer leurs enfants. Sans sacrifice, il n’y a pas d’amour. L’esprit de sacrifice est l’esprit du Chrétien. Jésus a tout sacrifié par amour pour vous et pour votre salut. Accepterez-vous, par amour pour lui, d’offrir une heure de votre nuit, chaque semaine, avec lui, dans l’adoration du Saint-Sacrement, afin que votre paroisse ait l’adoration perpétuelle eucharistique ?

 

 DIEU VOUS BÉNIRA ABONDAMMENT ! La sainte Eucharistie est le sacrement de la générosité infinie de Dieu envers les hommes. Par notre réponse généreuse à ce sacrement d’Amour, Dieu déverse sa bonté infinie sur l’humanité. Dieu vous bénira largement, vous, votre famille et le monde entier, pour ce don précieux de votre temps, car Dieu ne se laisse jamais vaincre en générosité. Quoique nous lui donnions, il nous rend au décuple ou au centuple. Ceux qui sont acceptent généreusement de faire l’effort de choisir une des heures les plus difficiles de la nuit font descendre sur la terre les bénédictions divines, comme la pluie tombant du ciel. Voilà pourquoi Jean-Paul II affirma : « Ne mesurons pas notre temps pour aller le rencontrer dans l’adoration » (‘Dominicae Cenae’)

 

 N’AYEZ PAS PEUR ! N’ayez pas peur de venir au milieu de la nuit. Il n’est jamais arrivé que quelqu’un ait été agressé au milieu de la nuit en se rendant dans une chapelle d’adoration perpétuelle. Au contraire, on ne peut être plus en sécurité que devant Jésus dans le Saint-Sacrement. Jésus est la lumière qui repousse les ténèbres. Là où Jésus est adoré, le démon fuit. Jésus qui se donne aujourd’hui au Saint-Sacrement, est le même qui, dans l’évangile, expulsait les démons, calmait les tempêtes, guérissait les malades et ressuscitait les morts. Il dit : « Ayez confiance, c’est moi, soyez sans crainte » (Mc 6, 50). Avant d’aller faire votre heure d’adoration, encore allongé sur votre lit au milieu de la nuit, pensez à ces paroles de l’Écriture : « Aie confiance ! Lève-toi, il t’appelle » (Mc 10, 49).

 

LE SACRIFICE EST L’EXPRESSION DE L’AMOUR ! L’Eucharistie est la plus grande expression de l’amour de Dieu pour nous. Dans la divine Eucharistie, Jésus nous donne le don de lui-même : tout ce qu’il a et tout ce qu’il est. Saint Augustin dit au sujet de la Sainte Eucharistie: « Tout puissant qu’il soit, il n’a rien pu faire de plus grand, tout sage qu’il soit, il n’a rien pu trouver de plus admirable, tout riche qu’il soit, il n’a pas pu faire un plus précieux présent ». Donner à Jésus une heure de votre temps sera ainsi votre reconnaissance pour le don de son amour infini dans la Sainte Eucharistie. Est-ce que passer une heure avec lui au milieu de la nuit peut se comparer au sacrifice qu’il a fait et qu’il continue de faire par amour pour nous dans le Saint-Sacrement ?

 

MISSIONNAIRES DE LA SAINTE EUCHARISTIE.

 

 

                                                                         Dimanche 2 septembre 2018

 

Saint Jean Paul II écrit, dans son encyclique sur l’Eucharistie, que « par sa vie toute entière, Marie est une femme eucharistique » et qu’elle peut donc « nous guider vers le St Sacrement, car il existe entre elle et Lui Jésus une relation profonde. » Et il invitait chacun avec toute l’Eglise, à « l’imiter dans son rapport avec ce mystère très saint. » Se mettre à l’école de Marie, ne serait-ce pas de circonstance en cette rentrée scolaire et pour se préparer à fêter le 8 septembre la naissance de la bien aimée Mère de Jésus ? Adorons en suivant son école silencieuse car selon les mots de St Jean Paul II « Marie le modèle indépassable de la contemplation du Christ ». Or que venons-nous faire ici sinon une contemplation amoureuse du visage de Jésus ?

 

Je peux demander à Marie de m’apprendre à croire en la présence de son Fils Jésus, à le regarder, à lui parler, à lui sourire…Devant le St Sacrement, j’essaie d’imaginer comment Marie regarde son Fils, ses sentiments, son attitude : son regard extasié contemplant le visage du Christ qui vient de naître, sa manière de le prendre, de le poser, de le serrer dans ses bras. Ce regard, n’est-il pas le modèle d’amour inégalable qui doit inspirer chacune de nos communions eucharistiques et chaque minute de nos moments d’adoration ? Et ainsi de suite pour chaque instant de la vie de Jésus : le regard de Marie va être interrogateur, paisible, amusé, inquiet, prévenant, insistant (à Cana, avec même une de ses rares paroles !), angoissé, brouillé de larmes, illuminé de Joie et d’Amour.

 

L’Eglise propose pour cette contemplation, un moyen privilégié d’une grande simplicité et d’une grande humilité : la méditation du Rosaire. Cher à de nombreux grands saints, voici ce que St JP II dit du chapelet : « Avec lui, le peuple chrétien se met à l’école de Marie pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l’expérience de la profondeur de son amour. Sa méthode, fondée sur la répétition, est l’expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers l’être aimé pour lui dire et redire qu’on l’aime. » La répétition s’adresse à Marie, mais avec elle, par elle, par ses yeux, par son cœur c’est à Jésus que s’adresse l’acte d’amour : comme un encens d’adoration !

 

Dans cet oratoire, chacun peut contempler Jésus dans tel ou tel mystère. Il EST LA. Par notre imagination fondée sur la Parole de Dieu, nous nous le représentons par exemple dans le sein de Marie ou dans la crèche ou sur la croix ou explosant du tombeau…Tous les moments de la vie du Christ sont présents dans le Saint Sacrement exposé que nous adorons ici. Nous le regardons avec Marie, nous l’aimons avec elle. Son cœur de toute jeune maman chante Magnificat ? nous chantons avec elle. Son cœur de maman pleure devant la souffrance de son enfant chéri ? pleurons avec elle. Marie, la Toute Sainte nous entraîne à sa suite pour rendre à Jésus amour pour amour. Alors, ouvrons notre cœur pour accueillir Marie chez nous ! C’est la bonne école de la rentrée !

 

                                                                                                        Sophie

 

                                                              Dimanche 26 août 2018

 

           La lumière divine

 

 

Nous fêtons ce mardi 28 août Saint Augustin. Voici un extrait de ces confessions où Saint Augustin relate comment il a découvert la grâce agissante de Dieu ; la découverte d’une lumière en lui, source de conversion.

 

« Averti de revenir à moi-même, je suis entré au fond de mon cœur, sous ta conduite, Seigneur, et j'ai pu le faire, parce que tu es venu à mon secours. Je suis entré, et avec le regard de mon âme, quel que fût son état, au-dessus de ce même regard, au-dessus de mon intelligence, j'ai vu la lumière immuable. Ce n'était pas cette lumière ordinaire que tout le monde peut voir ; ce n'était pas non plus une lumière de même nature, mais plus puissante, qui aurait brillé de plus en plus et aurait tout rempli par son éclat. Non, cette lumière n'était pas cela, elle était autre chose, tout autre chose. Elle n'était pas au-dessus de mon esprit comme l'huile flotte à la surface de l'eau, ni comme le ciel s'étend au-dessus de la terre. Elle était au-dessus de moi parce qu'elle m'a créé ; j'étais au-dessous d'elle parce que créé par elle. Celui qui connaît la vérité la connaît, et celui qui la connaît, connaît l'éternité. C'est l'amour qui la connaît ! […]

Je t'ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t'ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j'étais au-dehors, et c'est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n'existeraient pas si elles n'existaient en toi. Tu m'as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l'ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t'ai goûtée, et j'ai faim et soif de toi ; tu m'as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi. »

P. Patrick CLEMENT

 

                                                                            Dimanche 19 août 2018

 

 

                 SERVIR COMME JÉSUS 

 

Seigneur Jésus, je t’adore, toi, l’envoyé du Père.

 Tu as pris soin de tous ceux que tu rencontrais,

 jusqu’à t’oublier toi-même, sans te plaindre de la fatigue,

 sans dire que tu n’avais pas le temps,

 sans mettre en avant tes propres besoins comme des priorités.

 Seigneur Jésus, par le baptême je suis devenu

 un enfant bien-aimé du Père.

 Avec toi je suis envoyé

 pour aimer et faire aimer ton Père,

 accomplir sa volonté,

 servir d’un amour humble et ardent,

 vivre avec toi les souffrances et les joies de chaque jour,

 faire de toute ma vie une offrande d’amour.

 Seigneur Jésus, tu mets dans mon cœur de grands désirs.

 Pourtant, souvent je ne vis pas comme toi,

 je suis préoccupé de moi-même.

 Pardonne-moi et donne-moi la grâce

 pour lutter contre tout ce qui m’empêche de servir comme toi

 et de manifester à tous l’amour du Père.

 Ravive en moi tes dons

            de vraie humilité,

            de charité très ardente,

            de détachement de moi-même et des biens matériels

            et de recul par rapport aux événements.

 Seigneur Jésus, je me donne à Toi,

 Serviteur envoyé par le Père.

  

 

                                                                     à partir d’un texte de saint Jean Eudes

                                                                            Dimanche 12 août 2018

 

 

Prière à notre Dame de l’Assomption

 

 

Ô Marie, Mère de l’Amour

Nous voici devant toi avec nos joies,

nos désirs d’aimer et d’être aimés.

Nous voici avec le poids des jours,

avec nos misères, nos violences et nos guerres.

Mais l’amour est plus fort que tout :

nous croyons qu’il existe encore,

car l’amour vient de Dieu.

 

Nous t’en prions : que nos maisons soient habitées

de simples gestes de fraternité et de bonté,

de confiance, de bienveillance et de générosité !

Que les familles et les nations s’ouvrent au partage,

au pardon et à la réconciliation !

 

Mère de l’Amour, intercède pour la famille humaine,

soutiens les efforts de ceux qui travaillent

pour la justice et la paix.

Accorde-nous la grâce d’être fidèle à l’Évangile

et porter du fruit qui demeure.

Amen ! Alléluia !

 

 

Notre-Dame de L’Assomption, priez pour nous !

                                                                                   Dimanche 5 août 2018

 

 

« L'Eucharistie ouvre la porte du Paradis ! »

 

Le Saint Curé que nous célébrons et prions tout spécialement pour le 200e anniversaire de sa venue à Ars, est non seulement l'apôtre de la confession et de la Miséricorde divine, mais aussi celui de l'Eucharistie, communion et adoration, « porte du Paradis ».

« Celui qui communie se perd en Dieu comme une goutte d'eau dans l'océan. O mon âme, que tu es grande, puisqu'il n'y a que Dieu qui puisse te contenter ! L'âme ne peut se nourrir que de Dieu. »

« Notre Seigneur est là, caché, qui attend que nous venions Le visiter et Lui adresser nos demandes. Il est là dans le sacrement de son amour qui soupire et intercède sans cesse auprès de son Père pour les pécheurs. Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous

souvent Lui rendre visite. Combien un petit quart d'heure, que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir Le prier, Le visiter, Le consoler de toutes les injures qu'Il reçoit, lui est agréable. Lorsqu'Il voit venir les âmes pures, Il leur sourit... Et quel bonheur n'éprouvons-nous pas en la présence de Dieu, lorsque nous nous trouvons seuls à ses pieds !

Ah ! Si nous avions les yeux des anges, en voyant Notre-Seigneur-Jésus-Christ qui est ici présent et qui nous regarde, comme nous L'aimerions ! Nous ne voudrions plus nous en séparer ; nous voudrions toujours rester à ses pieds ; ce serait un avant-goût du ciel ; tout le reste nous deviendrait insipide. Mais voilà, c'est la Foi qui manque !

Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre cœur ; le bon Dieu ouvrira le sien. Nous irons à Lui, Il viendra à nous, l'un pour demander et l'autre pour recevoir ; ce sera comme un souffle de l'un à l'autre. »

                                                                                          P. François RINEAU

 

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