Dimanche 25 décembre 2022

 

Chers paroissiens,

 

   Quelle joie de vous souhaiter un «beau et joyeux Noël !» Mais cette expression, de plus en plus, la culture contemporaine la rejette. Beaucoup préfèrent dire «Bonnes fêtes de fin dannée». Je rappelle que la culture nest pas seulement ce qui concerne les arts comme la musique ou la littérature, elle est une imprégnation de nos manières de parler, d’agir, de vivre en société. Il nous faut résister à la culture ambiante qui vise à neutraliser toute référence chrétienne. Cette culture-là n’est pas neutre. Elle est même mortifère. C’est pourquoi je vous invite à souhaiter «joyeux Noël !» à ceux que vous rencontrerez. Cela paraît un petit geste, une parole de peu de portée et, pourtant, si nous renonçons, nous nous recroquevillons sur notre identité chrétienne comme si cette bonne nouvelle de Noël n’était pas pour tous. Au contraire, dans nos paroles et nos attitudes, nous devons communiquer ce qui est capable de faire grandir la personne humaine en qui demeure toujours le goût du beau, du vrai et du bien. Nous retrouvons ces trois qualités dans la fête de Noël et ce qui la représente, comme la crèche.  Le beau, les anciens en parlaient comme un chemin vers Dieu. Le vrai est une recherche au cours de laquelle le Christ-enfant me révèle qui je suis pour Dieu. Le bien nous donne la paix dont nous avons tant besoin. Alors Joyeux Noël !

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 4 décembre 2022

 

Chers paroissiens,

 

  Quel beau temps que celui de l’Avent ! Il nous redonne du courage et l’envie d’aller de l’avant !

Il nous invite aussi à retrouver le sens de l’adoration qui est d’abord une attitude du cœur. Le Seigneur, dans une de ces paraboles, nous parle du trésor caché dans le champ et celui qui l’a trouvé est capable de laisser, voire de vendre tous ses autres biens, pour posséder ce trésor.

  Le trésor caché est le Seigneur lui-même. Dans l’Hostie sacrée, il est présent, le véritable trésor, que nous pouvons atteindre. Ce n’est que dans l’adoration de cette présence que nous apprenons à le recevoir, à dialoguer avec Dieu. Quelle grâce et quelle chance d’avoir l’adoration eucharistique au cœur de notre vie paroissiale dans l’oratoire de la Miséricorde.

  Il ne faudrait pas que cette adoration eucharistique soit seulement une activité paroissiale de plus à côté des autres. Il est essentiel qu’elle devienne pour tous – et chacun doit se sentir concerné- le cœur de la vie paroissiale. Certains d’entre vous ont perdu l’habitude de venir adorer le Seigneur dans cet oratoire. D’autres ne le connaissent pas encore. Certains feignent de l’ignorer. Or Jésus ne veut trouver qu’une seule chose pour nous, son Eglise et pour le monde : « Trouver de vrais adorateurs du Père en esprit et en vérité. » Son apôtre Jean nous redit fidèlement ces paroles qui doivent sonner à nos oreilles.

  En ce temps de l’Avent, nous apprenons à nous prosterner devant un Dieu qui s’est penché vers l’homme pour nous nourrir d’amour, de vérité et de paix. Alors n’hésitez pas à vous approcher du Christ-Hostie dans l’oratoire de la Miséricorde et tout le reste nous sera donné en surabondance.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 23 octobre 2022

 

Chers paroissiens,

 

   La Toussaint approchant, il est bon de se souvenir que les saints se sont retroussé les manches, confrontés à des défis qui paraissaient insurmontables humainement. La sainteté que Dieu nous demande de vivre aujourd’hui n’est pas différente. La France présentement a besoin de saints lucides sur la situation actuelle pour trouver des solutions novatrices inspirées par l’Évangile. La sainteté, c’est avoir le courage de ses convictions nées de la foi chrétienne, le courage aussi de s’engager dans la société. Il y en a qui se disent catholiques et il ne nous est pas donné de juger leur conscience, mais leurs actes démontrent peu de cohérence avec les positions du magistère de l’Église. Est-ce que je suis suffisamment formé pour parler de PMA, d’euthanasie, des transformations anthropologiques en cours ? Le fidèle laïc engagé n’est pas d’abord celui qui travaille dans les choses de la paroisse ou du diocèse, c’est, en premier lieu, celui qui a la mission d’organiser, de gérer et de rénover la société selon les critères évangéliques et le patrimoine admirable de la doctrine sociale de l’Église. Le fidèle laïc brûle souvent son espérance dans la lutte quotidienne pour vivre sa foi. Il a vraiment besoin d’être accompagné dans sa vie publique et quotidienne. Au XXI° siècle, plus qu’encore qu’au XX° siècle, la sainteté sera celle du fidèle laïc. La vraie question est celle-ci : « Comment être saint dans la France d’aujourd’hui ? »

 

P. Dominique Blot

 

 

 

Dimanche 25 septembre

 

Chers paroissiens,

 

Ce vendredi 23 septembre, nous avons fait mémoire de Padre Pio qui écrivait à une amie : « Je suis consumé par une double flamme, l’amour de Dieu et des hommes. C’est comme un volcan au-dedans de moi. J’entends au plus intime de moi-même cette voix qui me répète : sanctifies-toi et sanctifie les autres. »

 La sanctification est le salut par l’accueil de la grâce de Jésus-Christ.

 Le salut des hommes nous habite-t-il ? Pourtant tout le reste n’est que secondaire car au service de cet objectif.  « Venez, je vous ferai pêcheurs d’hommes. » dit Jésus à ses Apôtres et donc à tout membre de l’Eglise. On n’est vraiment pêcheur que quand on a pêché au moins un poisson.

On n’est vraiment chrétien que quand on a transmis sa foi à un autre chrétien et l’envoi de chaque messe constitue une consigne qui pousse le chrétien à s’engager dans la diffusion de l’Evangile.

Vous avez reçu avec cette feuille une invitation pour participer au parcours Alpha. Elle peut être pour vous, si vous être intéressé. Elle est surtout pour la personne à qui vous remettrez cette invitation.

La logique de l’Evangile exige de sortir de soi-même, pour aller à la rencontre de l’autre. Car Dieu est sorti de lui-même pour venir au milieu de nous. Quelqu’un pourra dire : « je n’ai pas le temps. » ou « c’est difficile ». Quel manque de foi ! C’est Dieu qui guide et rend fécondes nos actions ! Alors courage !

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 4 septembre 2022

 

Chers paroissiens,

 

  La vie paroissiale va reprendre. Des personnes frappent à la porte de la paroisse pour trouver le Seigneur. Je vous invite à avoir une attention particulière pour elles. Dans l’Évangile, nous remarquons comment le Seigneur Jésus saisit dans un même regard la personne et aussi son salut, sa guérison, sa libération. Une paroisse n’est pas d’abord une communauté sympathique, même s’il est nécessaire qu’elle le soit. Elle est une communauté de salut. Ceux qui accueillent avec sincérité la Bonne Nouvelle se réunissent au Nom de Jésus pour chercher ensemble le Règne, le construire, le vivre. L’ordre donné aux Douze – « Allez proclamer la Bonne Nouvelle »-vaut aussi pour tous les chrétiens. C’est pour cela que Pierre appelle ces derniers « un peuple acquis en vue d’annoncer les merveilles » de Dieu. Quelles merveilles de Dieu, je suis prêt à annoncer ?

  Seront proposées cette année des activités qui sont des étapes que la communauté paroissiale s’efforce de mettre en place pour jalonner le chemin de salut que nous voulons partager. Je souligne en particulier, à partir du mois d’octobre, un parcours Alpha. Des tracts d’invitation seront mis à disposition, à charge à chaque paroissien d’inviter une ou deux personnes. À la rentrée paroissiale, le 11 septembre, sera donné aussi un document qui rassemblera l’ensemble des activités paroissiales.

Enfin, n’oublions pas le Jubilé du 200° anniversaire de la restauration du diocèse qui durera une année.      Nous y découvrirons la figure d’un évêque exceptionnel, Mgr Devie (1823 à 1852). Le diocèse de Belley a connu, sous la houlette de ce pasteur, un renouveau étonnant. Nous sommes appelés au même défi dans un monde qui a profondément changé mais où l’annonce de la Bonne Nouvelle est toujours aussi pertinente et d’actualité. L’homme a besoin d’être sauvé par Jésus, sinon il est perdu.

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 29 mai 2022

 

Chers paroissiens,

 

  En Chine, 10 prêtres de l’Eglise Clandestine du diocèse de Baoding ont disparu entre les mains de la police, depuis janvier 2022, les 4 derniers en avril. La communauté catholique de Baoding est une des plus anciennes de l’Eglise en Chine. Mgr James Su Zhiming , l’évêque du diocèse, est aux mains de la police depuis 25 ans ayant déjà passé plus de 40 ans aux travaux forcés sous Mao Zedong. Ainsi, dans l’empire du Milieu, le gouvernement étend sa toute puissance . L’Administration d’État des affaires religieuses renforce ses moyens de contrôle des églises par le biais de nouveaux règlements. Les obligations imposées au clergé catholique sont de plus en plus importantes et pour certaines, inacceptables : l’adhésion au socialisme et le soutien à la direction du Parti communiste chinois. Sous couvert « d’enregistrements », le fichage massif et détaillé du clergé s’intensifie. Pourtant, force est de constater de très nombreux signes d’une fièvre religieuse dans ce grand pays. En fait, les Chinois comme dans bien des pays tournés vers un consumérisme effréné, sont de plus en plus animés par un élan spirituel. Le Parti communiste emploie toutes ses forces pour éradiquer ce nouveau dynamisme. Aux 95 millions de membres du parti communiste, on peut opposer les 350 millions de chinois qui préfèrent se détourner de Marx et de Lénine pour embrasser le bouddhisme ou le christianisme. C’est un nouveau combat entre David et Goliath.

 

« Esprit Saint, accorde aux catholiques chinois le don de force, qu’il leur donne le courage de dépasser les épreuves sur le chemin qui les conduit au salut. ».

 

 

P. Dominique Blot.

 

 

 

Dimanche 15 mai 2022

 

 

 

Chers paroissiens,

 

 

 

   Le président de la République réélu s’est déclaré favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge, au sujet de l’euthanasie. L’organisation d’une convention citoyenne à ce sujet fait craindre le pire. Le modèle belge est le plus libéral du monde. En Belgique, la loi de 2002, étendue en 2014 aux personnes mineures, est appliquée de manière très large et sans réel contrôle. C’est ainsi que ce pays a été le premier à euthanasier deux enfants de 9 ans et 11 ans. La souffrance psychique invoquée par la loi sert de prétexte abusif pour que des personnes dépressives, fragiles, donc facilement manipulables, passent à l’acte d’un suicide assisté. De manière cachée, se multiplie aussi, grâce à cette loi, une sorte d’euthanasie économique au sujet de personnes dont les maladies sont jugées trop coûteuses.

 

   Nous sommes dans la joie du temps pascal ! La vie du Christ ressuscité nous fait porter un regard renouvelé sur ce don de la vie qui est inséparable de l’amour. Il est curieux de constater que les tenants du soi-disant progrès ne proposent que la mort, à la naissance comme à la fin de vie. En réalité, nous ne sommes qu'en face d'une tragique apparence de légalité et l'idéal démocratique est trahi lorsqu’il ne protège pas l’être humain : comment peut-on parler encore de dignité lorsqu'on organise légalement la mort des plus faibles et des plus innocents et que l’on présente cela comme un progrès ? Tout autre est au contraire la voie de l'amour et de la vraie compassion que notre humanité requiert et que la foi au Christ Rédempteur, mort et ressuscité, éclaire.  À nous de ne pas nous tromper de progrès.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

 

 

Samedi  du 16 avril et du dimanche 17 avril 2022               Pâques

 

 

Chers paroissiens,

 

  Pendant les 7 semaines du temps pascal, nous allons écouter les Actes des Apôtres, un récit riche d’enseignement sur les commencements de l’Église. Jamais plus au cours du temps, l’Église ne connaîtra une heure de grâce aussi intense que ces années qui courent jusqu’à la mort du dernier apôtre, Jean. L’Église des premiers temps ne s’appuyait sur aucune force extérieure, politique, économique ou autre. Elle se tenait en elle-même par la seule force venue de Dieu : sa foi en Christ Ressuscité. Elle captivait, car elle prodiguait l’espérance à tous, en leur révélant qu’aucune condamnation, du péché à la mort, aucune discrimination de race ou sociale, toutes choses qui pèsent sur la condition humaine n’est définitive puisque le Christ les en libérait par la seule puissance de l’amour de Dieu qui se déploie en Lui.

 

  C’est cette espérance que les bâtisseurs ont inscrite dans la co-cathédrale Notre-Dame de Bourg et que tout visiteur sent plus ou moins confusément, s’il n’y passe pas trop vite. On voit comment l’Espérance chrétienne, écrite ici dans les pierres de nos églises, est la petite fille tenace que C. Péguy dépeint ainsi : « c’est elle qui fait marcher le monde et qui le traîne ». À nous de demander à l’Esprit Saint comment la transcrire pour le monde d’aujourd’hui dans la continuité de ceux qui l’ont apportée en leur temps : les Apôtres, en passant par les bâtisseurs de cathédrale jusqu’aux saints de France et du monde entier.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

 

Dimanche 3 avril 2022

 

 

Chers paroissiens,

  Le 5° dimanche de Carême correspond au premier dimanche de la Passion, tel qu’on le fêtait dans l’ancien ordo liturgique. C’est bien le temps de la Passion qui commence. Il est marqué par une nouvelle étape vers la Croix. L’Eglise nous fait entrer plus en avant dans les sentiments qui habitaient Jésus lorsqu’il monta à Jérusalem pour la dernière fois de sa vie terrestre. St Paul résume bien cela : « Tu n’as voulu, ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Alors j’ai dit, me voici ! Je viens, Ô Dieu, pour faire ta volonté » Certes, il y aura la croix, mais nous savons bien que tout se joue d’abord la veille au soir, au jardin des Oliviers. Le combat intérieur que vit Jésus aboutit au consentement à son sacrifice.

 Il en est de même pour nous : Ce qui passe dans nos âmes est toujours la cause de ce que nous faisons. C ’est l’âme qui anime la vie humaine et lui donne sens.  La première victoire contre le mal se situe dans nos âmes. Ainsi le cheminement de Jésus éclaire le nôtre. Ces deux semaines de la passion qui précèdent la Semaine Sainte nous invitent à comprendre le drame que vit le Seigneur et les disciples que nous sommes. Dans ce combat spirituel est présente toute la résistance de la nature humaine contre Dieu. Notre obstination, notre opposition à Dieu est là. Jésus la vit mais entraîne notre nature dans son obéissance, vers l’amour du Père et du prochain. C’est son sacrifice pour qu’il devienne le nôtre.

 

 

P Dominique Blot

 

 

Dimanche 20 mars 2022

 

Chers paroissiens,

La guerre en Ukraine met devant nos yeux la réalité qu’une « mondialisation heureuse » et illusoire voulait nous faire oublier car elle supposait faussement que le progrès technique et l’intensification des échanges commerciaux rendraient caduques les lignes de fractures héritées de l’histoire européenne du XX° siècle qui fut très violent pour notre continent. Ensuite, le libéralisme qui prévaut dans nos sociétés occidentales nous laisse souvent désarmé, car il n’est pas seulement économique mais il ressort aussi du domaine moral. Depuis des années, il inocule l’idée fallacieuse que le bonheur éternel est sur cette terre et qu’il ne sert à rien de « résister spirituellement ». Il faudrait tout accepter au nom de la liberté de l’individu-roi et matérialiste. En son temps, le pape Jean Paul II lança 7 appels, le dernier en 2003, pour que les racines chrétiennes soient mentionnées dans le préambule de la constitution européenne. Sept fois, le saint pape supplia les gouvernants de le faire : « l’Eglise catholique est convaincue que l’Evangile du Christ qui a constitué un élément unificateur des peuples européens durant des siècles, demeure encore aujourd’hui une source inépuisable de spiritualité et de fraternité. » Jean Paul II considérait que la mention des racines chrétiennes dans la constitution européenne était la principale garantie de la paix dans le futur pour le continent car elle concernait tous les pays européens qui y trouveraient ensemble une source d’unité.

Le 25 mars prochain, le pape François va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculée de Marie, presque 40 ans après que Jean Paul II l’a fait lui-même, le 25 mars 1984. C’est un acte de résistance spirituelle. Que ce temps du carême nous apprenne à une saine résistance spirituelle et à mettre notre espérance en Dieu et en sa Mère et non dans le progrès !

 

 

P. Dominique BLOT

 

 

Dimanche 6 mars 2022

 

Chers paroissiens,

Vous avez avec ce feuillet des propositions pour vous joindre à l’effort communautaire de purification spirituelle et morale. Dans notre vie, nous déposons des scories, conséquences de nos péchés ou péchés d’habitude et il faut avouer que nous nous accoutumons à leur existence. Après tout, ils ne nous empêchent pas de vivre. Ce qui compte, c’est de garder la bonne orientation dans sa vie. Mais quelle erreur ! Je me souviens du débat dans l’Église qui avait eu lieu lors de la parution de l’encyclique du pape Jean Paul II « Veritatis Splendor », en 1993. Moi-même j’assistai, comme séminariste, à un débat passionnant entre deux jésuites, l’un défendant les positions du pape et l’autre le critiquant, même violemment. En effet, s’était imposée la thèse selon laquelle il était suffisant de ne définir la morale humaine qu’en fonction des finalités de l’action humaine. En fait, pour ces théologiens moralistes, aucun acte n’est foncièrement bon, ni foncièrement mauvais, ce qui compte est, au gré des circonstances, de faire au mieux, même si ce mieux est une compromission avec le mal. Or Jean-Paul II a rappelé avec toute sa force de conviction qu'il est impossible de fonder une morale ainsi. Il y a des « biens » qui ne peuvent pas faire l’objet de compromis et il y a des valeurs qu’on ne peut jamais brader. Il existe alors des actes qui sont « intrinsèquement » bons et que nous devons chercher à réaliser à tout prix. Il existe des actes qui sont « intrinsèquement » mauvais » et qui ne peuvent pas faire l’objet de compromis. Jean Paul II rappela d’ailleurs que cette distinction est si importante que la valeur de la vie est subordonnée à une valeur plus haute encore : faire le bien et aimer à tout prix, parfois au mépris de la conservation de sa vie ! N’est-ce pas ce qu’a fait le Christ pour nous ? Il réaffirmait ainsi que le martyre est une catégorie fondamentale de l’existence chrétienne, ce que niaient en fin de compte ses contradicteurs. Le carême est un entraînement spirituel. Il demande une vraie intelligence de la distinction du bien et du mal. La liberté des Enfants de Dieu commence par là.

 

 

P. Dominique Blot

 

Dimanche 13 février 2022

 

Chers paroissiens,

 

   L’élection présidentielle est pour bientôt et chacun aura en âme et conscience à se décider pour le candidat qu’il aura choisi. Je me souviens de la magnifique méditation que St Jean Paul II avait donné aux cardinaux sur le « Jugement dernier » de Michel-Ange, puisque l’élection du pape a lieu dans la Chapelle Sixtine où est exposée cette œuvre de l’artiste. Pour un chrétien, il n’existe pas d’acte humain banal. Il suffit qu’il engage toute notre liberté et notre intelligence. Et c’est le cas du vote. Je vous invite à lire « Débattre et discerner, la déclaration des évêques français à l’approche des élections de 2022. Elle donne de bons éléments de discernement. Est cité notamment ce que le cardinal Vingt-Trois écrivait il y a 5 ans : Nous devons soigneusement distinguer ce qui relève de l’impossibilité de conscience et ce qui relève d’un choix encore acceptable, même s’il ne correspond pas totalement à nos convictions, parce que, alors, un bien, même modeste, reste réalisable ou peut être sauvegardé, en tout cas davantage que dans d’autres hypothèses. Il ne s’agit pas de se résigner au moindre mal, mais de promouvoir humblement le meilleur possible, sans illusion ni défaitisme, et simplement avec réalisme. » Nous savons d’avance que le choix sera loin d’être parfait, car le Bien Commun dans nos sociétés modernes est une réalité complexe que les discours politiques ont tendance à simplifier.  Je vous invite à prier pour la France et à la confier à la Vierge Marie. Que notre prière à Notre Dame de France éclaire nos consciences.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 30 janvier 2022

 

Chers paroissiens,

 

 Notre rapport à l’Église dit beaucoup de notre foi en Christ. Garder la foi, cela requiert que l’on soit d’abord gardé par elle, car elle nous vient de Dieu par la médiation de l’Église. Le chrétien qui s’ouvre à la foi, c’est toujours dans l’Église et par elle qu’il s’y ouvre et peut espérer en vivre dans la fidélité. C’est par l’Église que l’Esprit Saint l’illumine et le guide. Dans l’Église, il n’y a aucun complexe à se reconnaître créé, vivifié, protégé et conduit d’en-haut. Cet en haut renvoie d’ailleurs à une forme d’action divine qui opère autant à l’intérieur. N’est-ce pas ce qui est arrivé à la Vierge Marie, le Très-Haut qui se fait tout intérieur pour sa plus grande joie ? Être chrétien, c’est accepté de vivre par un Autre qui se fait tout intérieur à soi. D'ailleurs, nous en avons une illustration : Le Credo de l’Église s’impose au chrétien en vertu d’une autre autorité que celle dont je pourrais me réclamer, comme individu religieux ou comme penseur particulier. Quelqu’un peut se dresser contre l’Église et être convaincu de la justesse de son raisonnement, il peut lui arriver d’acquérir une vaste audience, avoir une foule de partisans, et même tout ce qu’il dit ne sera pas nécessairement faux. Mais le fidèle qui sera rentré dans une vraie intelligence de la foi discernera dans cette attitude que la perspective est fausse, car, à un moment donné, celui qui se dresse contre l’Église la séparera du Christ, ce qui est impossible. Ce qui constitue le fond de l’expérience spirituelle dans l’Église, c’est l’union intime du Christ et de l’Église dont le chrétien en est l’enfant spirituel pour sa plus grande joie. 

 

P. Dominique Blot 

                                    

 

Dimanche 9 janvier 2022 

 

Chers paroissiens,

 

   Les conditions sanitaires ne nous permettent pas de nous retrouver pour les vœux de la paroisse et manger un bout de galette ensemble, ce dimanche, mais le plus important reste sauf : Nous célébrons la messe ensemble, le Baptême du Christ, l’Espérance certaine d’un monde nouveau. Alors, accueillons cette nouvelle année de grâce dans l’Espérance. Bernanos a cette belle formule : « l’Espérance, c’est de faire face. ». Il l’écrivait dans son livre « le combat pour la liberté », relatant ces années pleines d’incertitude (1934-1948). Les défis à relever sont dans nos vies personnelles, mais aussi dans la société. Ils sont colossaux et portent le plus souvent sur ce qu’est la nature humaine. « Qu’est-ce que l’homme ? ». Et les réponses apportées par les puissances qui veulent déconstruire ce que Dieu a créé engendrent de la tristesse, à l’image de ces zones industrielles et commerciales qui se répètent à l’infini dans nos villes alors même que la nature est d’une si grande variété et beauté.

   Or je suis frappé chez les adultes qui demandent le baptême, par leur joie qu’ils n’ont jamais connue auparavant.  Ils seront quatre bientôt à faire leur entrée en catéchuménat. Ils sont des signes joyeux d’Espérance et que Dieu existe. Ils montrent qu’accueillir Dieu, c’est retrouver le sens profond de son humanité et non la nier ou la changer. Ils en découvrent la profonde dignité à la lumière du « Verbe fait chair ». L’une me disait combien elle était dans une joie incompréhensible à vue humaine alors que le monde autour d’elle « part en cacahuète », selon son expression. Seul Dieu peut donner cela !

     BELLE et SAINTE ANNEE à cultiver ce sens de Dieu qui rendra votre vie si belle.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 19 décembre 2021

 

Chers paroissiens,

 

   Va bientôt retentir le cri des anges : «Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.» Mais en ces derniers jours avant Noël, nous faisons encore retentir le cri : «Seigneur, viens nous sauver.» Cest le cri de lhomme de tous les temps qui se sent incapable de surmonter tout seul les difficultés et les périls. Surtout s’il est pauvre et si son existence est précaire, il a besoin de mettre sa main dans celle du Seigneur. Le fait même d’élever vers le Ciel ce cri nous met déjà dans la vérité de ce que nous sommes : nous avons besoin du Dieu Sauveur.

 

   Les pauvres nous le rappellent sans cesse. Notre époque moderne est assez orgueilleuse pour se présenter comme celle qui apporterait enfin la lumière de la raison et de la technique à l’humanité. Mais, sans le Christ, la lumière de la simple raison, si sophistiquée soit-elle, ne suffit pas à éclairer l’homme et le monde. Et surtout nous avons tant besoin de lumière intérieure pour éclairer notre cœur et notre destinée. Préparons-nous à accueillir «la lumière véritable qui éclaire tout homme en venant dans le monde,» le mystère du Verbe Incarné.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 28 novembre 2021


Chers paroissiens,
 
 Une nouvelle année liturgique commence avec le 1° dimanche de l’Avent ! Ce que l’on appelle « le cycle liturgique » n’est pas un même cercle toujours recommencé. C’est un fait d’expérience : pour ceux qui participent à la vie de l’Eglise, le retour, chaque année, des mêmes fêtes et des mêmes temps liturgiques ne leur donne pas l’impression d’un piétinement, mais d’une initiation progressive. D’année en année, la liturgie les fait entrer plus profondément dans son mystère. L’Eglise chemine, elle se rapproche de plus en plus de l’avènement du Seigneur, dont elle hâte la venue définitive. 
 
 Le temps de l’Avent nous fait comprendre que le cycle liturgique n’est pas clos sur lui-même, mais qu’il débouche sur des horizons d’éternité. Cette année, nous lisons le récit de la fin de ce monde dans l’Evangile de Luc. Pour l’Evangéliste, il s’agit moins de la fin de notre vieux monde que de l’aurore d’un monde nouveau dont nous devons être les acteurs. L’Avent tout entier, est l’attente de l’Avènement du Seigneur. Il est le temps du désir d’être avec le Christ. Pendant ce temps, nous faisons nôtre cette prière des premiers chrétiens : Viens, Seigneur Jésus, viens. C’est le cri des pauvres qui savent bien que, sans le Christ, rien ne changera en ce monde.
Une nouvelle traduction du missel romain en langue française entre en vigueur. Elle nous aidera davantage à entrer dans le mystère de la venue de Dieu parmi les hommes, pour notre plus grande joie.
 
 
Père Dominique Blot

 

 

Dimanche 31 octobre 2021

 

Chers paroissiens,

 

  En préparant leurs funérailles, beaucoup de chrétiens choisissent l’incinération au lieu de l’enterrement. Les motivations de cette décision résultent d’un affaiblissement de la foi en la Résurrection des corps. Pour le chrétien, le corps d’un être humain dans lequel a été semée la grâce du baptême, représente toute une histoire familiale, sociale, religieuse. Ce corps a été un lieu de bonheur mais aussi d’épreuves, de péché et de miséricorde. C’est le corps de ma mère, de mon grand-père, de mon ami. A la résurrection, les corps rendus incorruptibles seront les corps de ces mêmes êtres que nous avons aimés. Ils sont enterrés au « cimetière », le « lieu de l’attente » : la résurrection des morts est intimement liée au retour définitif du Christ. Le monde chrétien se démarque du monde païen qui privilégiait la nécropole, la ville des morts, séparée de la ville des vivants, la Cité. Avec le Christ, la vie est partout, surtout chez « nos morts ». Quels sentiments peuvent agiter l’esprit des jeunes qui assistent à ces crémations ? Je doute que cela soit la meilleure manière de leur transmettre notre foi en la Résurrection des corps. La violence de la crémation est le symbole que « tout serait fini » avec la mort. Je vous invite dans un acte de foi à laisser de côté des raisons humaines, plus ou moins légitimes en faveur de la crémation, et à choisir l’enterrement du corps pour croire en la promesse que Jésus vous fait : Il redonnera vie à votre corps et à celui de vos proches

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 10 octobre 2021

 

Chers paroissiens,

      Cette semaine, a été remis à l’épiscopat français le rapport sur les abus sexuels dans l’Église, la plupart commis par des prêtres. La question sous-jacente est l’identité du prêtre et ce que doit être sa vie. La vie du prêtre diocésain découle de son ministère paroissial, comme la rivière coule à partir de sa source. Le prêtre en paroisse n’a pas à aller chercher en dehors de celle-ci des satisfactions qui ne lui correspondront pas. Et ne soyons pas naïfs : le ministère ne sanctifie pas le prêtre d’une façon automatique et à son insu. D’ailleurs, la finalité des sacrements n’est pas d'abord de diviniser le célébrant, mais de donner la vie de Dieu aux fidèles. C’est vrai, le Christ est capable de nous sanctifier, même si l’instrument sacerdotal laisse à désirer. Mais la sainteté du prêtre intervient pour beaucoup dans le réchauffement des cœurs, c’est une évidence. C’est donc a priori qu’il faut que l’âme du prêtre soit accordée à ce qu’il célèbre. Comment célébrer la mort du Christ sans la vivre soi-même? Comment ne pas prier son homélie avant de la donner? Comment ne pas rencontrer les personnes sans prendre le temps dinvoquer lEsprit Saint? Le prêtre doit toujours faire effort et se convertir à la loi évangélique, comme tous dans sa propre vocation, sans chercher ailleurs que dans son ministère et en Dieu, des motivations ou des satisfactions. Le Seigneur œuvre de toute sa puissance pour qu’il y ait des prêtres jusqu’à la fin des temps. Et si le Seigneur appelle un jeune à devenir prêtre, qu’il ne dise pas non, il se priverait d’une grande joie.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche 26 septembre 2021

 

   Beaucoup d’entre vous se posent des questions qui viennent d’un combat (parfois éprouvant) entre leur vie quotidienne et leur foi.

 

  Le chrétien ne peut pas vivre et penser selon les codes de la culture dominante actuelle. À présent, toutes les crises éclatent en même temps — culturelle, environnementale, économique, politique, morale, spirituelle — et nos contemporains ne savent plus à qui s’adresser, à qui faire confiance, parce qu’ils ont perdu foi en Dieu et dans la vérité, alors qu’ils jouissent de facilités matérielles dont n’auraient pas même pas rêvé nos anciens. Quel paradoxe! La culture actuelle veut aseptiser nos consciences. L’exploitation et la manipulation outrancière du vivant deviennent une chose communément admise. La PMA pour engendrer des enfants sans père est légalisée sans troubler autrement des esprits narcissiques.

 

   Le christianisme, c’est-à-dire le Christ, reste un guide sûr pour chacun et au-delà pour la société. Le Christ nous apprend à passer d’une vie sous le regard des codes culturels actuels à une vie sous le regard de Dieu. Jamais la tentation n’est aussi grande de s’évader, de se divertir, de se mentir à soi-même. Le Seigneur nous éclaire au contraire sur notre responsabilité individuelle et collective à bien cerner le mal à l’œuvre et à redonner à l’homme sa véritable dignité. L’homme est grand quand il sait reconnaître sa misère devant le Dieu miséricordieux, qu’il ne peut pas tout et qu’il doit accueillir la grâce du salut qui le libère de ses chimères.

 

 

P. Dominique Blot

 

 

Dimanche  19 septembre 2021

 

Chers paroissiens,

 

  J’ai pu rencontrer quelques-uns des catéchumènes de la paroisse. Ils ont fait leur entrée en catéchuménat au mois de juillet dernier. J’ai admiré leur disponibilité à continuer ce chemin qui les mènera au baptême. Ils m’ont dit aussi que la communauté paroissiale était encore pour eux une grande inconnue et que bien des efforts de notre part doivent être faits pour aller à leur rencontre avant qu’ils en deviennent des membres à part entière.

 

   Nous allons leur adjoindre des parrains ou des marraines qui les aideront à s’intégrer, à comprendre notre liturgie, à entrer en relation d’amitié avec le Seigneur et avec vous.

Dans cette cathédrale, à l’image de ces bancs d’église que l’on referme derrière soi une fois que l’on a trouvé sa place, on peut vite s’enfermer dans son quant-à-soi. Notre Dame  de Bourg, au cœur de la ville, est un lieu idéal pour accueillir et annoncer la Bonne Nouvelle.

 

   Je compte sur tous pour faire des efforts afin d’éviter les cloisonnements et d'avoir ce regard bienveillant qui accueille sans arrière-pensée celui qui vient du dehors de la communauté paroissiale.

Le Congrès Mission du 1° au 3 octobre s’ouvre à Lyon. Il est conçu comme un laboratoire où chaque participant se pose la question des actions simples, à sa portée, qu’il peut réaliser pour que le nom du Christ soit connu. Vous pouvez vous inscrire : https://www.congresmission.com/

 

   Enfin, il reste encore des plages horaires à pourvoir pour l’adoration permanente en paroisse, notamment le samedi. C’est un trésor qu’il ne faut pas perdre. Je vous invite fortement à vous inscrire, de manière permanente. Cette fidélité est indispensable pour pérenniser l’Adoration Eucharistique. Elle est aussi la marque de notre engagement. Il n’y a pas d’amour du Seigneur et du prochain sans cette fidélité dans la prière commune et personnelle.

 

 

P. Dominique Blot

 

Dimanche 12 septembre

 

  «Le Royaume des Cieux est semblable à un propriétaire qui tire de son trésor du neuf et du vieux." (Mat 13,44).  Au moment où des prêtres nouveaux arrivent à la paroisse Notre-Dame, ils rendent grâce au Seigneur pour le travail fait par leurs prédécesseurs. Dans la vie de l’Église, il n'y a pas de rupture ni de révolution. Elle se veut fidèle au commandement du Christ : «Faites ceci en mémoire de moi» en désignant la Sainte Eucharistie. C’est une richesse immense que le Corps du Christ soit célébré et adoré de belle manière dans notre paroisse.

 

  La vie de Jésus est à l’image de sa Croix. Elle est d’abord un accueil de la vie de Dieu. L’Église est eucharistique par essence. La célébration et l’adoration eucharistique sont des sources divines qui irriguent les familles, les personnes seules, toutes les équipes paroissiales. À ce titre, il faut précieusement garder l’Adoration Eucharistique dans notre paroisse : il manque encore des adorateurs qui s’inscrivent pour venir régulièrement, notamment le samedi après-midi. Je compte sur vous pour combler les vides.

 

  La vie du Christ embrasse aussi toutes nos réalités humaines, surtout nos pauvretés. Je suis frappé par cette cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation, placée au cœur même de la cité et qui en reste  le cœur battant. Cette église s’ouvre largement sur la ville. Après l’épreuve de la pandémie, il faudra trouver des chemins nouveaux pour partager cette vie du Seigneur que nous recevons dans la célébration et l’adoration. Il sera nécessaire de renouer des liens qui se sont peut-être rompus, redevenir des missionnaires de l’Évangile dans cette cité de Bourg-en-Bresse que le Seigneur nous commande d’aimer.

 

P. Dominique Blot.

 

 

Dimanche 22 août

 

Partir ou rester... ?

 

   A l’issue de cette période estivale où la communauté a été dispersée, nous sommes « convoqués » par le Christ au cœur d’une tourmente déclenchée par ses paroles « rudes » annonçant le mystère central de l’Eucharistie. Trop, c’est trop...impossible de rester pour les auditeurs de Capharnaüm ! La raison humaine se rebelle Seigneur devant ta proposition de manger ta chair et de boire ton sang. Face au risque de perdre des adeptes, tu ne recules pas et ne cherches à adoucir tes propos pour qu’ils soient plus humainement audibles. Combien de paroles de Jésus viennent nous heurter dans l’Evangile ? Combien de sujets sensibles sur la vie morale, éthique, politique, relayés par son Eglise peuvent nous heurter aujourd’hui ? Ne sommes-nous pas tentés comme les auditeurs de Jésus de partir voir d’autres «maîtres », capables de nous donner ce que nous voulons entendre, ou ce qui est plus acceptable et surtout moins exigeant ? A moins de rester physiquement au contact du maître chaque dimanche, en tenant notre cœur loin de Lui le reste du temps...

   La question en jeu n’est finalement pas d’abord la compréhension de tout ce que nous enseigne le Christ, mais l’attachement à sa personne dans la foi, sûr qu’il veut notre bonheur !

  A l’heure où une fraternité de prêtres quitte une mission, reconnaissante envers Dieu et ses paroissiens, puissions-nous rester attachés à l’unique Bon Pasteur, en nous mettant à l’école de Ste Thérèse d’Avila :

   Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe. Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui possède Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit !

 

 

P.Stanislas

Dimanche 8 août 2021

 

Dimanche 11 Juillet

 

   Pauvre Amos ! il n’a rien demandé et le Seigneur est venu le chercher alors qu’il était bien tranquille dans son champ derrière ses bœufs. Il aurait surement bien voulu y rester pour se perfectionner dans la connaissance de Dieu et la pratique des commandements ! Mais voilà Dieu l’a appelé pour aller porter sa Parole, pas même dans sa patrie, mais dans le pays voisin, le royaume d’Israël. Et l’histoire s’est répétée avec le prophète Jérémie, le roi David, Saint Joseph et les apôtres… jusqu’à chacun d’entre nous.

   Nous avons souvent une drôle de conception de la vie chrétienne. Instinctivement, nous la voyons comme une sorte de performance personnelle tant au niveau moral que spirituel. Cela nous conduit à penser que nous devons d’abord nous convertir, devenir des saints avant d’aller nous occuper de la mission. Erreur ! L’un ne va pas sans l’autre. Si je ne me donne pas pour mes frères, comment pourrais-je faire grandir ma Foi ; entrer dans la Volonté divine de Salut de l’Humanité entière ; connaître les sentiments du Père pour chacun de ses enfants ? Conversion et Mission marchent ensemble ! Il ne s’agit pas d’attendre d’avoir la Foi pour se donner dans la Mission. Bien au contraire, c’est en me donnant dans la Mission, avec toute ma faiblesse, que je pose un véritable acte de Foi, de confiance en Dieu. Et c’est là le début de la conversion !

   Bien souvent un prêtre entend les gens lui dire : « Oh j’aimerais avoir la Foi ! » On a envie de leur répondre : « Et bien ! qu’attendez-vous ? Jetez-vous à l’eau et vous l’aurez ! »

   Le psaume nous dit : « La Vérité germera de la Terre et du Ciel se penchera la Justice ! » Quand l’homme ouvre son cœur pour faire confiance à Dieu, prend le risque de l’aimer, c’est alors que Dieu a les mains libres pour se donner.

 

 

P. Jean-Philippe Benoist +

 

 

Dimanche 27 juin 2021

 

   Ce dimanche 27 juin est un grand jour pour notre diocèse. Daniel Lefèbvre sera ordonné prêtre à la cathédrale de Belley. Cet évènement est aussi une invitation à prier pour de nombreuses vocations sacerdotales dans le monde, dans notre diocèse, dans nos familles. Il est bon de se rappeler que la seule intention de prière que Jésus a confiée à l’Église, est la prière pour les vocations :

   « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Lc 10, 2).

   Dans la confiance, sans nous lasser, faisons monter vers le Seigneur notre prière :

"Vers Toi, Seigneur, nous nous tournons avec confiance ! Fils de Dieu, envoyé par le Père aux hommes de tous les temps et de toutes les parties de la terre, nous T’invoquons par Marie, ta Mère et notre Mère : fais que les vocations ne manquent pas dans l’Église, en particulier celles de don total  à ton Royaume. Jésus, unique Sauveur de l’homme, nous Te prions pour nos frères et sœurs qui ont répondu “oui” à ton appel au sacerdoce, à la vie consacrée et à la mission. Fais que leurs existences se renouvellent de jour en jour, et deviennent un vivant Évangile. Seigneur miséricordieux et saint, continue à envoyer de nouveaux ouvriers à la moisson de ton Royaume ! Aide ceux que Tu appelles à Te suivre en notre temps : fais qu’en contemplant ton visage ils répondent avec joie à la merveilleuse mission que Tu leur confies pour le bien de ton Peuple et de tous les hommes. Toi qui es Dieu qui vis et règnes avec le Père et l’Esprit Saint pour les siècles des siècles."

 

 

P. Didier Gaud

 

 

Dimanche 20 juin 2021

 

La confiance en Dieu

 

  Essayons de comprendre le message contenu pour nous aujourd’hui dans cette page de l’Evangile. La traversée de la mer de Galilée indique la traversée de la vie. La mer représente notre famille, notre communauté, notre cœur lui-même : des petites mers, mais dans lesquelles, nous le savons, peuvent se déclencher à l’improviste, de grandes tempêtes.

  Qui n’a pas connu une de ces tempêtes, lorsque tout s’assombrit et la petite barque de notre vie commence à prendre l’eau de toutes parts, et que Dieu semble être absent ou dormir ?

  Une réponse alarmante du médecin et nous voilà en pleine tempête. Un fils qui prend un mauvais chemin et fait parler de lui, et voilà les parents en pleine tempête. Une crise financière, la perte d’un travail, de l’amour du fiancé, du conjoint, et nous voilà en pleine tempête. Que faire ? A quoi

pouvons-nous nous rattacher, de quel côté pouvons-nous jeter l’ancre ?

  Jésus ne nous donne pas de recette magique pour éviter toutes les tempêtes de notre vie. Il n’a pas promis de nous épargner toutes les difficultés ; il nous a en revanche promis la force pour les surmonter, si nous la lui demandons.

  La confiance en Dieu : voilà le message de l’Evangile. Ce jour-là, c’est parce qu’ils avaient pris Jésus avec eux dans la barque avant de commencer la traversée, que les disciples ont été sauvés. Et ceci est pour nous également la meilleure garantie contre les tempêtes de la vie. Avoir Jésus avec nous. Le moyen pour garder Jésus dans la petite barque de notre vie et de notre famille, c’est la foi, la prière et la fidélité aux commandements.

 

 

P. Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

 

 

Dimanche 30 mai 2021

 

  Il est caractéristique du texte johannique (dernier discours de Jésus) que le Père, le Fils et l'Esprit Saint soient désignés clairement comme des Personnes, la première étant distincte de la deuxième et de la troisième, et aussi les trois entre elles. Jésus parle de l'Esprit-Paraclet utilisant à plusieurs reprises le pronom personnel  « Il », et en même temps, dans tout le discours d'adieu, il dévoile les liens qui unissent dans la réciprocité le Père, le Fils et le Paraclet. Ainsi donc « L’Esprit ... vient du Père » et le Père « donne » l'Esprit. Le Père « envoie » l'Esprit au nom du Fils, l'Esprit « rend témoignage » au Fils. Le Fils demande au Père d'envoyer l'Esprit-Paraclet (…) Ainsi, le Père, par la puissance de sa paternité, envoie l'Esprit Saint comme il a envoyé le Fils ; mais en même temps il l'envoie en vertu de la puissance de la rédemption accomplie par le Christ - et, en ce sens, l'Esprit Saint est envoyé aussi par le Fils : « Je vous l'enverrai ».  Ainsi, dans le discours pascal d'adieu on parvient, pouvons-nous dire, au sommet de la révélation trinitaire. Au même moment, nous nous trouvons au seuil des événements décisifs et des paroles suprêmes qui, à la fin, se traduiront par le grand envoi en mission adressé aux Apôtres et, par leur intermédiaire, à l’Eglise : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples », envoi en mission qui comprend, en un sens, la formule trinitaire du baptême : « les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »

 

 

Saint Jean-Paul II

 

Dimanche 16 mai

 

L’Eucharistie et les enfants

 

  Permettre aux enfants de recevoir le plus tôt possible Jésus eucharistique a été pendant des siècles un des éléments stables de la pastorale des plus petits dans l’Église, une coutume rétablie par Saint Pie X en son temps et louée par ses successeurs, comme le fit plusieurs fois notre Saint-Père Jean-Paul II lui-même.

Nous autres prêtres, appelés par Dieu à être en union avec nos Évêques les gardiens du Très saint Sacrement de l’Autel, nous pouvons et nous devons penser avant tout aux enfants comme premiers destinataires de ce don immense : l’Eucharistie, que Dieu a déposé dans nos fragiles vases d’argile, sur nos mains consacrées.

  Je crois que pour un curé, entendre la Première Confession des enfants et leur faire recevoir ensuite la Première Communion soit l’une des plus grandes joies ; on pense spontanément que sûrement, d’autant plus qu’ils sont petits, leur cœur accueillera plus dignement le Christ devenu sacrement. En effet l’esprit de l'enfant, arrivé à l'âge auquel il commence à raisonner – et aujourd'hui cet âge arrive vite – est ouvert et disponible à l'accueil de la lumière divine, qui fait pénétrer autant qu’il est possible le mystère de l'amour de Dieu pour l’homme.

  La foi ensuite nous élève au-dessus de la raison, et cette foi – nous en avons souvent fait l’expérience dans nos paroisses mêmes – est très vivante chez les enfants : ils sont capables, parfois mieux que nous, d’exprimer en prière immédiate leur proximité avec le Seigneur...

 

 

Cardinal DARIO CASTRILLON, Préfet de la Congrégation pour le Clergé (conférence janvier 2005)

 

 

Dimanche 25 avril 2021

 

Chers frères et sœurs !

 

  Le 8 décembre dernier, à l’occasion du 150ème anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme Patron de l’Eglise universelle, a commencé l’année spéciale qui lui est consacrée(...)

Dieu voit le cœur (cf. 1 S 16, 17) et en saint Joseph, il a reconnu un cœur de père, capable de donner et de susciter la vie dans le quotidien.

C’est à cela que tendent les vocations : susciter et régénérer des vies chaque jour.

  Le Seigneur désire modeler des cœurs de pères, des cœurs de mères : des cœurs ouverts, capables de grands élans, généreux dans le don de soi, compatissants en réconfortant les angoisses et fermes pour renforcer les espérances. C’est de cela que le sacerdoce et la vie consacrée ont besoin, aujourd’hui de manière particulière, en des temps marqués par des fragilités et des souffrances dues aussi à la pandémie, qui a suscité des incertitudes et des peurs concernant l’avenir et le sens même de la vie. Saint Joseph vient à notre rencontre avec sa douceur, comme un saint de la porte d’à côté ; en même temps, son témoignage fort peut nous orienter sur le chemin(...) Cette fidélité est le secret de la joie. Dans la maison de Nazareth, dit une hymne liturgique, il y avait « une joie limpide ». C’était la joie quotidienne et transparente de la simplicité, la joie qu’éprouve celui qui garde ce qui compte : la proximité fidèle à Dieu et au prochain.

  Comme il serait beau si la même atmosphère simple et radieuse, sobre et pleine d’espérance, imprégnait nos séminaires, nos instituts religieux, nos maisons paroissiales !

 

Message du Pape François pour la 58éme journée mondiale de prière pour les vocations

 

 

 

Dimanche 18 avril 2021

 

Crise de foi.

 

« A partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre… » Mt 27.45

 

  Nous avions perdu la foi, Seigneur, et l’espérance après ce long procès qui t’avait condamné. Désabusés nous étions retournés à notre lieu d’antan, mais nous étions restés cachés, et pensions en tremblant à toutes ces journées vécues à tes côtés.

Tout avait commencé un jour en Galilée. Nous nous sentions comblés et fiers comme des enfants, de te suivre partout fidèles au rendez-vous.

  Nous avions le beau rôle quand tu parlais aux foules. Nous étions « tes choisis », nous étions tes amis, et même par ton nom nous chassions les démons.

Était-il bien trop beau ce temps passé chez toi ? Mais pourquoi fallait-il que tu sois mis en croix, pendu par ces bourreaux ? 

  Nous en étions certains, tu étais le Messie depuis longtemps promis. Mais quand nous t’avons vu à la croix, suspendu, nous avons tout perdu, notre espoir fut déçu.

  Puis au matin de Pâques, tu nous es revenu. Nous avons retrouvé, et la foi et la vie. En ce matin de Pâques nous t’avons reconnu. Nous avons proclamé : « C’est bien lui le Messie ».

  Nous savons maintenant que tu es pour toujours celui qui est Vivant, et qui veut chaque jour partager notre vie. Et nous disons « Merci ».

 

P. André DOYON (O.M.I )

 

 

Si la prière devenait mienne

 

Dimanche 11 avril 2021

 

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu »

 

  Cette phrase célèbre de l’évangile de Jean, nous la recevons avec une certaine fierté mêlée d’une part de déception. Certes nous, nous croyons sans avoir vu le Seigneur, mais de temps en temps, nous aimerions bien pouvoir nous payer le luxe de pouvoir, comme saint Thomas, demander au Seigneur de se manifester de manière un peu plus claire !

  Lorsque nous pensons cela, nous nous méprenons sur la résurrection. Le Christ, en ressuscitant, ne s’est pas montré à Jérusalem à ceux qui l’avaient crucifié. Il ne s’est pas non plus montré à la foule, mais simplement à ses disciples dans une maison aux volets fermés. Pourquoi ? en raison de ce qu’il attend de l’homme. Thomas a beau voir ce corps ressuscité, il n’est pas dispensé d’un acte de Foi. Ce que le Seigneur attend de nous, c’est cette Foi qui fait entrer Thomas dans un mystère beaucoup plus grand que la simple présence d’un mort ressuscité.

  Le Seigneur n’attend pas de lui qu’il reconnaisse simplement la Résurrection. Puisque Thomas le voit de ses yeux, ce n’est plus un objet de Foi. Non, l’acte de Foi que le Seigneur attend de lui est la reconnaissance du mystère étonnant de Dieu s’abaissant jusqu’à la Mort pour nous donner Sa Vie. C’est là l’objet de notre Foi !

Heureux sommes-nous de vivre dans ce mystère de la Foi qui, nous unissant à Dieu, nous fait vivre dès aujourd’hui, avec le Christ Ressuscité, dans la Joie de La Vie Éternelle.

 

 

P. Jean-Philippe Benoist

 

 

Dimanche de Pâques  4 avril 2021

 

« Voici le jour qu’a fait le Seigneur »               (Ps 117, 24)

 

   Pour nous ce jour confirme toujours cette vérité : Dieu ne se résigne pas à la mort de l’homme. « Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » (Mt 22, 32). C’est le jour de la grande délivrance de Dieu : de la délivrance de la mort. L’homme se résigne-t-il à la mort, ou au contraire est-il prêt à participer à la grande délivrance de Dieu ? L’homme se résigne à la mort quand il n’aspire qu’aux réalités terrestres. Malheureusement l’homme se résigne à la mort, et non seulement l’accepte, mais l’inflige.

L’homme est-il prêt à mourir avec le Christ afin de ressusciter avec Lui pour la vie ? Est-il prêt à tendre vers « les réalités d’en-haut » et pas seulement vers celles de la terre ? Partout où dans son cœur on surmonte l’égoïsme, la violence et la haine, partout où l’on se penche en un geste d’amour vers celui qui est dans le besoin, aujourd’hui encore le Christ est ressuscité. L’ultime Parole de Dieu est l’espérance. A cette espérance, l’Église invite les hommes de ce temps et elle leur dit : Le Christ est ressuscité. Que ressuscite avec Lui le monde entier. Alléluia !

 

Saint Jean-Paul II, jour de Pâques,

 

30 mars 1986

 

 

Dimanche des Rameaux, 28 mars 2021

 

  Avec le dimanche des Rameaux, nous entrons dans la Passion de Jésus. Chacun à sa manière peut faire quelques pas avec lui en union avec tous nos frères et sœurs qui souffrent. 

L’heure vient où il va être abandonné de ses amis. Moment où il accepte de prendre sur lui tous les péchés passés, présents et à venir de chaque être humain.  Jésus pleure des larmes de sang en suppliant son Père de le délivrer de cette coupe. Mais aussitôt il trouve la force d’accepter de la boire pour sauver chacun de nous : « Par ses souffrances, nous sommes guéris »

(Is 53.4).

Si nous mourons avec lui, dit saint Paul, avec lui nous vivrons. Essayons de vivre ce jour de la Passion, en laissant la présence de Jésus nous envahir et nous submerger, jusqu’à atteindre les endroits les plus ténébreux de notre vie.

 

P. Marc MARTIAL

 

Prière à la Sainte famille.

 

  Jésus, Marie et Joseph, en vous nous contemplons la splendeur de l’amour vrai, en toute confiance nous nous adressons à vous. 

Ste famille de Nazareth, fais aussi de nos familles un lieu de communion et un cénacle de prière, d’authentique école de l’Evangile et de petites Eglises domestiques.

 

  Ste famille de Nazareth, que plus jamais il n’y ait dans les familles des scènes de violence, d’isolement et de division ; que celui qui a été blessé ou scandalisé soit, bientôt, consolé et guéri. 

 

  Ste famille de Nazareth, fais prendre conscience à tous du caractère sacré et inviolable de la famille, de sa beauté dans le projet de Dieu. Jésus, Marie et Joseph, écoutez, exaucez notre prière. Amen ! 

 

Pape François

 

 

Dimanche 21 mars 2021

 

«« Visite pastorale de l’Evêque »

 

Oulala ! Notre curé aurait-il fait une bêtise ? Non, pas du tout Alfred. Tu n’écoutes jamais ce qu’on te dit. Dimanche dernier Ginette, en long et en large, a expliqué ce qu’est une visite pastorale, que faisais-tu ? C’est une visite que l’Evêque est tenu de faire au moins tous les cinq ans. Par cette visite, il est informé au plus près sur la situation et les circonstances de l’Eglise particulière, et aujourd’hui de notre paroisse. C’est l’occasion aussi pour lui, de nous inciter à accomplir notre devoir avec plus de ferveur. Il peut alors découvrir nos joies, nos inquiétudes, nos préoccupations, nos espoirs, en nous invitant à l’espérance. Malheureusement, la situation sanitaire a réduit le temps, mais il pourra revenir avant cinq ans. Finalement il là pour nous affermir, nous encourager dans notre foi. Tu vois Alfred, il n’est pas venu distribuer des coups de bâton…

Il nous rappellera aussi à la suite de Jésus que nous devons porter du fruit. Peut-on porter du fruit sans mourir à soi-même, sans conversion ? Jésus a consenti librement à sa mort afin de la transformer en chemin de vie et lui donner un sens. Alors du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore ». Par son amour, Jésus sauve tous les hommes pour les ramener au Père, comme un épi qui porte ses grains. « Seigneur, rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne »

 

 

Père Marc MARTIAL 

 

 

Dimanche 14 mars 2021

 

La joie et la Croix

 

  « Le vrai secret de la joie chrétienne est l’amour miséricordieux du Père » nous dit Benoît XVI.

Et cette joie peut cohabiter avec la souffrance nous explique saint Jean Paul II :

  « Savoir que Dieu n’est pas loin mais proche, qu’il n’est pas indifférent mais plein de compassion, qu’il n’est pas étranger mais Père miséricordieux, qui nous suit avec amour en respectant notre liberté : tout cela est le motif d’une joie profonde, que les diverses péripéties de la vie quotidienne ne peuvent entamer.

  La joie chrétienne a une caractéristique unique, celle de pouvoir cohabiter avec la souffrance, car elle est entièrement fondée sur l’amour.

  En effet, le Seigneur qui nous « est proche », au point de se faire homme, vient transmettre sa joie, la joie d’aimer.

C’est le seul moyen de comprendre la joie sereine des martyrs, y compris au cœur de l’épreuve, ou le sourire des saints de la charité face à celui qui souffre : un sourire qui n’offense pas mais qui console ».

  Proche de nous, nous avons des témoins qui prêchent jusque dans leur corps ce paradoxe de la cohabitation, de la souffrance et de la joie. L’écrivain Jacques Lebreton perd accidentellement l'usage de ses mains et de ses yeux à 20 ans, en 1942 dans le désert de Libye. Rappelons son témoignage : « J'ai montré mes moignons à Dieu et j'ai hurlé : " Si tu es bon, montre-le ! … Il a dit en moi : " Je suis là Jacques, Je suis en toi un Dieu aveugle et sans mains ". J'ai pleuré de joie sur mon lit d'hôpital … La joie des infirmes est la plus belle preuve de l'existence de Dieu ».

  Que le Seigneur nous donne de lever les yeux vers Lui pour goûter à cette joie du Ciel, même au milieu des épreuves !

 

 

P.Stanislas+

 

 

Dimanche 7 mars 2021

 

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.

 

   Le Temple est le lieu de la beauté, où Dieu se fait proche et où l’homme accepte de s’approcher de Dieu. Jésus, dans un geste inattendu, renvoie les Juifs à l’œuvre suprême de Dieu : « La maison de mon    Père ! » Il fallait passer à travers un réseau de négociants de bestiaux pour rendre un culte à Dieu. Les Juifs avaient tout prévu pour cela, puisqu’il y avait même des changeurs de monnaie ! La beauté et la richesse du Temple flattaient l’orgueil des hommes ! Ils sont scandalisés quand Jésus chasse les vendeurs du Temple.

   Jésus annonce que, pour la gloire de Dieu, il faut une conversion, l’adoration de Dieu étant le fondement du culte divin. Jésus révèle par ailleurs qu’il est le Temple de la nouvelle alliance.

C’est par Lui et en Lui que nous avons accès auprès du Père, et que le Père vient au-devant de nous. Le seul lieu de la rencontre entre Dieu et les hommes, entre Dieu et ceux qui l’adorent en vérité, c’est Lui, Jésus. Nous comprenons, par conséquent, que le temple de Dieu n’est pas fait de main d’homme. C’est ce qui sera affirmé par le Diacre Étienne dans son discours au Sanhédrin : « Le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme », cf Ac 7, 48.

Forts de l’enseignement du Seigneur, acceptons, en ce temps de carême, et au-delà,  de nous convertir, afin de devenir

« les vrais adorateurs qui adoreront le Père en esprit et en vérité », cf Jn 4, 23.

 

 

Père Didier +

 

 

Dimanche 28 février 2021

 

« Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. »

 

  Pierre, Jacques et Jean, lors de la Transfiguration découvrent Jésus dans toute sa Gloire divine. A côté de lui ils voient Moïse et Elie. A propos de Moïse le livre du Deutéronome nous dit :

« Il ne s’est plus levé en Israël de prophète comme Moïse, lui que le Seigneur rencontrait FACE A FACE »

   Le point commun entre Moïse et Elie c’est qu’ils sont les deux seuls prophètes de tout l’Ancien Testament à avoir pu rencontrer Dieu, et parler avec Lui directement à l’Horeb. Au moment de la Transfiguration, il y a comme une déchirure dans l’espace et dans le temps, et les trois apôtres en regardant Jésus se retrouvent avec Moïse et Elie sur l’Horeb, contemplant le Mystère du Visage divin. Ils pénètrent avec ces prophètes à l’intérieur de la Nuée Lumineuse qui avait délivré le peuple de l’esclavage en Égypte. En étant pris sous son ombre, ils vivent cette grâce extraordinaire de découvrir le visage de Dieu. A peine en prennent-ils conscience, que le merveilleux disparait de la scène.

« Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. »

   Placés face à l’humanité du Christ, ils sont appelés à découvrir au-delà de ce visage humain et banal, la splendeur du visage divin. Cela, ils ne le pourront qu’en passant au préalable par un chemin de purification, la montée à Jérusalem et la Passion. C’est ce que nous sommes appelés à vivre durant le carême. Nous cherchons à nous débarrasser du superficiel de nos vies pour découvrir au milieu d’elles, le visage de Dieu qui se révèle.

 

 

P. Jean-Philippe Benoist

 

 

Dimanche 21 février 2021

 

Voici que nous montons à Jérusalem »

 

 Pendant ce Carême, appliquons-nous à dire « des mots d’encouragements qui réconfortent qui fortifient, qui consolent, qui stimulent » au lieu de « paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent ». Parfois, pour offrir de l’espérance, il suffit d’être « une personne aimable, […], qui laisse de côté ses anxiétés et ses urgences pour prêter attention, pour offrir un sourire, pour dire une parole qui stimule, pour rendre possible un espace d’écoute au milieu de tant d’indifférence » (ibid,n.224). Dans le recueillement et la prière silencieuse, l’espérance nous est donnée comme une inspiration et une lumière intérieure qui éclaire les défis et les choix de notre mission.     Voilà pourquoi, il est déterminant de se retirer pour prier (cf. Mt 6, 6) et rejoindre, dans le secret, le Père de toute tendresse…La charité se réjouit de voir grandir l’autre. C’est la raison pour laquelle elle souffre quand l’autre est en souffrance : seul, malade, sans abri, méprisé dans le besoin…La charité est un don… Vivre un carême de charité, c’est prendre soin de ceux qui se trouvent dans des conditions de souffrance, … ou d’angoisse à cause de la pandémie de la Covid-19…

 

Que Marie, Mère du Sauveur, fidèle au pied de la croix et au cœur de l’Eglise, nous soutienne par sa présence prévenante et que la bénédiction du Ressuscité nous accompagne dans ce chemin vers la lumière de Pâques.

 

 

Pape  François

 

 

Dimanche 14 février 2021

 

« Ne dis rien à personne »

 

   Pourquoi cette consigne de silence imposée par Jésus à ce lépreux et, en général à tous les bénéficiaires de ses guérisons ?

En principe, quand on agit bien, il n’y a aucune raison de se cacher !

   Il faut croire que l’enjeu est grave, puisque Jésus commande avec énergie au lépreux de garder le silence sur sa guérison. Marc précise qu’il envoya le lépreux avec l’avertissement sévère de ne rien dire à personne.

   L’enjeu, c’est une méprise formidable sur la personne même de Jésus et sur sa mission. Pour l’instant, les malades sont attirés par Jésus, mais sont-ils prêts pour la foi ? C’est là l’ambiguïté des miracles : le risque de repartir guéri sans avoir rencontré Dieu.

   Les miracles sont le signe que le règne de Dieu est déjà là.

   Le risque est de n’y voir que le prodige. Jésus n’est pas d’abord un guérisseur : les guérisons sont le signe du Royaume, mais la réalité est autrement plus profonde. C’est toute l’histoire de l’humanité qui est en train de vivre un grand bouleversement : Le Royaume de Dieu est déjà commencé…

 

Claude IGONENC

 

Diacre permanent

 

 

Dimanche 7 février 2021

 

Message du Pape François pour la 29e Journée Mondiale du Malade le 11 février 2021.

 

  La célébration de la 29ème Journée Mondiale du Malade, qui aura lieu le 11 février 2021, mémoire de Notre-Dame de Lourdes, est un moment propice pour réserver une attention spéciale aux personnes malades et à celles qui les assistent, aussi bien dans les lieux dédiés aux soins, qu’au sein des familles et des communautés.

  Ma pensée va en particulier vers tous ceux qui, dans le monde entier, souffrent des effets de la pandémie du coronavirus. Je tiens à exprimer à tous, spécialement aux plus pauvres et aux exclus, que je suis spirituellement proche d’eux, et les assurer de la sollicitude et de l’affection de l’Église (…)       L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin inné de l’autre. Notre condition de créature devient encore plus claire, et nous faisons l’expérience, d’une manière évidente, de notre dépendance de Dieu (…)

  La maladie impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu, une demande qui cherche une nouvelle signification et une nouvelle direction à notre existence et qui, parfois, peut ne pas trouver tout de suite une réponse. La famille et les amis eux-mêmes ne sont pas toujours en mesure de nous aider dans cette quête laborieuse (…)

  De la Grotte de Lourdes et de ses innombrables sanctuaires érigés dans le monde entier, que Marie, Mère de Miséricorde, soutienne notre foi et notre espérance et qu’elle nous aide à prendre soin les uns des autres avec un amour fraternel. Sur tous et chacun, je donne de tout cœur ma Bénédiction.

 

 

François

 

 

Dimanche 31 janvier 2021

 

La vie consacrée est un don d’amour

 

   « La vie consacrée est voir ce qui compte dans la vie. C’est accueillir le don du Seigneur les bras ouverts » : le Pape François dans son homélie, a comparé ses frères et sœurs consacrés à Syméon et Anne qui virent dans l’Enfant Jésus « le salut ». Comme eux, ils voient «la grâce de Dieu reversée dans leurs mains. La personne consacrée est celle qui, chaque jour, se regarde et dit : “tout est don, tout est grâce” ». Et d’ajouter : « nous ne méritons pas la vie religieuse, c’est un don d’amour que nous avons reçu ».

   En être conscient et le voir est primordial, surtout dans nos fragilités, nos faiblesses et dans les misères, car le diable insiste sur tous ces points, si bien que « nous risquons de perdre la boussole, qui est la gratuité de Dieu », explique le Pape. En gardant le regard fixé sur Lui, « nous nous ouvrons au pardon qui nous renouvelle, et nous sommes confirmés par sa fidélité ». Autrement dit, « celui qui sait voir avant tout la grâce de Dieu, découvre l’antidote au manque de confiance et au regard mondain ».

   Ce dernier est peut-être la tentation la plus grande, celle qui nous détourne de Dieu et nous fait nous replier sur nous-mêmes : « on prend ainsi de petites habitudes et on devient pragmatique, tandis qu’à l’intérieur augmentent la tristesse et le manque de confiance qui dégénèrent en résignation ».

 

 

Pape François (2020)

 

 

Dimanche 24 février 2021

 

Pêcheurs d’hommes

 

   Un seule fois, tous les trois ans, nous lisons une partie du livre de Jonas. Cependant, pour bien saisir toute la portée théologique, il faut lire les quatre chapitres.

   On ne retient généralement que la conversion de la ville de Ninive faite par la Parole de Dieu. Alors que ce qui est aussi important, c’est le fait que Jonas refuse dans un premier temps d’obéir à Dieu, et de s’enfuir ensuite par la mer. Mais Dieu va provoquer une tempête. Jeté à la mer, Jonas sera avalé par un poisson juste le temps de réfléchir. Lorsque Dieu lui confie de nouveau la mission, Jonas obéit sans tarder. Mais il n’est pas content de la compassion et de la tendresse de Dieu pour les Ninivites, qui se sont convertis à la seule parole de Dieu. Au fond de lui-même, il refuse d’entrer dans le plan de Dieu qui ordonne l’amour du prochain. Or, la tendresse de Dieu est pour tous les hommes. Pour continuer la mission de manifester sa tendresse et son amour, Il choisit ses premiers disciples parmi ceux qui jetaient des filets dans le lac de Tibériade, en leur annonçant qu’ils seraient pêcheurs d’hommes. Comment ? en les retirant des flots qui voudraient les engloutir par la seule annonce de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité.

 Connaissons-nous vraiment cette Parole de Dieu ? Est-ce qu’il nous arrive de la glisser dans nos conversations ? Est-ce qu’elle nous aide à travailler pour l’unité entre les chrétiens ? Est-ce qu’elle nous aide à mieux comprendre quel est le plan de Dieu pour nous ? Suis-je prêt à participer à un groupe de partage de la Parole de Dieu ?

 

 

Père Marc

 

 

Dimanche 17 janvier 2021

 

« Venez et vous verrez »

 

   Dans l’évangile de ce dimanche nous pouvons observer tout un jeu de regard entre les différents protagonistes.

   Il y a tout d’abord Jean qui pose son regard sur Jésus, qui curieusement va et vient. Puis, les disciples de Jean qui suivent le regard de leur maître et découvrent alors Jésus. Enfin, Jésus se retourne et à son tour les regarde ce qui a pour conséquence de les entrainer à sa suite pour la journée entière ! Ensuite, André entrainera son frère Simon dans le même jeu, ce qui aura pour conséquence de le transformer ; avec Jésus, il deviendra Pierre.

   Dans ce jeu de regard nous pouvons observer une grande délicatesse des personnages et surtout à travers cela une liberté absolue donnée aux disciples.

  Jean Baptiste est la figure du parfait missionnaire. Après avoir vu les cieux ouverts et entendu la parole du Père, il fixe sont regard sur Jésus. C’est ce que nous faisons lorsque que nous prenons le temps de l’oraison silencieuse ou de l’adoration. Mais sa contemplation ne s’arrête pas à ces moments privilégiés. Il regarde Jésus qui « allait et venait ». Sa fréquentation de Dieu dans la prière l’entraine à reconnaitre dans le concret de sa vie les passages du Christ. De la même manière, en ce qui nous concerne, notre prière ne peut être déconnectée de notre vie quotidienne.

    Et c’est un cri d’action de grâce pour un de ces passages, « Voici l’Agneau de Dieu !» qui entraine les disciples à la suite de Jésus, et qui suscite en eux le désir de le connaître. 

  Ce passage d’évangile est pour nous un guide dans notre manière de témoigner de notre Foi, que cela soit dans nos familles, avec nos enfants, au travail ou dans la rue.

   Toute Mission, toute transmission de la Foi commence par l’Adoration !

 

 

P. Jean-Philippe Benoist

 

 

Dimanche 10 janvier 2021

 

  Le baptême de Jésus, célébré le dimanche qui suit l’Epiphanie est un des événements de la vie de Jésus les plus assurés historiquement. Les quatre évangélistes le mentionnent.

  C’est la première manifestation publique du Christ. Lors de sa naissance à Bethléem, il n’avait été révélé qu’à quelques privilégiés. Aujourd’hui, tous ceux qui entourent le Baptiste, c’est-à-dire ses disciples et la foule venue aux bords du Jourdain, sont témoins d’une manifestation plus solennelle, que Jean soulignera d’ailleurs lui-même.

  Elle comporte deux aspects : l’aspect d’humilité représenté par le baptême auquel le Seigneur se soumet. L’aspect de gloire représenté par le témoignage humain que lui rend Jean le Baptiste et le témoignage divin que le Père et l’Esprit rendent au Fils, la garantie que cet homme appartient bien à la Trinité divine. Ces deux aspects sont à retenir dans l’histoire des hommes comme dans la vie intérieure et spirituelle de chaque homme. Les séparer, c’est commettre une erreur. Nous ne pouvons pas nous approcher du Christ glorifié sans nous approcher en même temps du Christ humilié, ni nous approcher du Christ humilié sans nous approcher du Christ glorifié.

  Nous ne pouvons approcher et accueillir les hommes nos frères qu’en acceptant leur humble condition, leurs misères, leurs limites et, dans le même temps, de voir en eux des fils de Dieu, bien-aimés par le Père, appelés à partager la gloire du Royaume (…)

  Le Père, le Fils et l’Esprit, révélés au monde lors du baptême de Jésus, sont inséparables parce qu’ils sont relation d’amour. Nous touchons là à ce qu’il y a de plus profond et de plus intime dans le mystère de Jésus. Le ministère rédempteur du Christ en faveur des hommes rejoint la vie d’intimité du Fils avec le Père et l’Esprit.

 

 

St Maxime de Turin

 

 

Dimanche 13 décembre 2020

 

Jean-Baptiste est venu comme témoin.

 

   Un témoin est une personne qui assiste à un événement et peut le rapporter. La loi prévoyait que pour une accusation grave il fallait au moins deux témoins. Si on devait exécuter une personne et donc la lapider, il appartenait à deux témoins de jeter la première pierre. Le faux témoin encourait la peine qui aurait frappé l'accusé. Les témoins, ce sont les Apôtres mandatés par Jésus pour témoigner de ce qu'ils ont vu et entendu dans un premier temps de la Résurrection de Jésus puis de toute sa vie publique.      Celui qui témoigne de la vérité par son sacrifice est « martyr », mot qui signifie « témoin ». Étienne est le premier à avoir témoigner de cette sorte de Jésus, c'est à dire jusqu'à verser son sang A leur tour, les chrétiens sont appelés à donner le témoignage de leur foi, et donc de la lumière qui les habite. Oui le chrétien a aussi le droit de témoigner de la joie, d'expulser de joie. Si le Christ nous libère c'est pour que nous soyons heureux. Nous sommes heureux parce que notre vie à un sens. Et ce sens c'est le Christ qui nous le donne.

« Jean-Baptiste est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière ». 

 

P.Marc

 

 

Solennité de la TOUSSAINT, 1er Novembre 2020

 

Dimanche 25 octobre 2020

 

Un seul amour

 

  Là aussi comme hier, l’atmosphère est à la suspicion, à la polémique mais le Seigneur continue à garder le cap, à parler en fonction de ce qui compte pour lui.

Il ne dévie pas. Il rend hommage à la vérité. Il énonce un principe spirituel d’action, une attitude qui doit aider chacun à cheminer dans le sens de la vraie vie et cela en toute situation.

  A cette question sensible, Jésus ne désigne pas le grand commandement, il en propose deux en les nouant l’un à l’autre :

 

 Le premier tiré du Deutéronome (6, 5) :

 

 « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit »

 

Et le second précepte tiré du Lévitique (19, 18) :

 

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

  Jésus met ces deux commandements sur le même plan. Pour lui, il n’y a pas deux amours, mais un seul.

 

L’attitude que nous avons pour le prochain vérifie l’attitude que nous avons envers Dieu.

Claude IGONENC

 

Diacre permanent

 

 

Dimanche 11 octobre 2020

 

« Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. »

 

   C’est le constat que fait le roi de la parabole donnée par Jésus, qui célébra les noces de son fils. Il est vrai que ce refus des invités à prendre place à ce festin a quelque chose de déconcertant. Si nous regardons d’un peu plus près, il s’agît du refus de tant d’hommes et de femmes, d’aujourd’hui, comme d’hier, et vraisemblablement de demain, à l’invitation de Dieu. Ces hommes et ces femmes, qui, par ailleurs, sont prêts à répondre à de multiples autres sollicitations, en apparence, plus attrayantes, alors que Dieu est seul à pouvoir combler pleinement le cœur de l’homme.

   Comment comprendre cela ? Sans chercher à le justifier ou encore à le minimiser, nous devons nous rappeler que nous sommes des êtres sensibles, et qu’il est plus facile d’aller vers ce qui est de l’ordre du sensible. C’est en toute vraisemblance ce qui oriente le choix de toute une catégorie de personnes d’opter pour les choses matérielles, même si ce qu’elles apportent est provisoire, et ne comble pas.

   Répondre à l’invitation du Seigneur, qui nous invite aujourd’hui, à ce festin de noces, qui nous invite aujourd’hui, à entrer en communion avec Lui, suppose de la part de ceux qui répondent, un acte de foi, et par conséquent un dépassement de soi, avec tout ce que cela représente d’exigeant. Néanmoins, que cette exigence ne soit pas un obstacle pour répondre à l’invitation de Dieu, qui comble bien au-delà de ce que nous pourrions prévoir. Et si quelques doutes venaient à nous déstabiliser, remémorons-nous les paroles que le Pape Benoit XVI a prononcé au cours de l’homélie de la messe d’inauguration de son Pontificat :

« N’ayez pas peur du Christ. Il n’enlève rien, mais il donne tout. »

 

 

 Père Didier +

 

 

Dimanche 4 octobre 2020

 

« Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu »

 

  Jésus, le Père t’a envoyé comme un agneau au milieu des loups. Il t’a envoyé pour nous racheter et nous sauver tous sans exception, nous qui étions perdus dans le péché. Aujourd’hui encore Jésus, c’est notre péché qui te met à mort et qui nous tient prisonniers des forces du mal. Nous te supplions encore de nous donner ton pardon et de prendre en pitié notre monde au cœur endurci et aveuglé par la haine et le mensonge.

  Pour tous les vignerons homicides nous te prions parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. Oh Jésus envoie ton ange briser les chaines de nos ténèbres et de nos peurs.

 

Prière à St Michel Archange

 

  Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen !

 

 

P. Marc + 

 

 

Dimanche 27 septembre 2020

 

Extrait du message du pape François pour la journée de prière pour les migrants.

 

« Je voudrais partir de l’image qui inspira le Pape Pie XII pour rédiger la Constitution apostolique Exsul Familia (1er août 1952). Lors de la fuite en Égypte, l’Enfant Jésus fait l’expérience, avec ses parents, de la condition tragique de personne déplacée et de réfugié « caractérisée par la peur, l’incertitude, les désagréments (cf. Mt 2, 13-15.19-23).

De nos jours, hélas, des millions de familles peuvent se reconnaître dans cette triste réalité. Presque chaque jour, la télévision et les journaux donnent des nouvelles de réfugiés qui fuient la faim, la guerre, d’autres graves dangers, à la recherche de la sécurité et d’une vie digne, pour eux-mêmes et pour leurs familles ». En chacun d’eux, Jésus est présent, contraint de fuir pour se sauver, comme à l’époque d’Hérode. Sur leurs visages, nous sommes appelés à reconnaître le visage du Christ affamé, assoiffé, nu, malade, étranger et prisonnier, qui nous interpelle (cf. Mt 25, 31-46). Si nous le reconnaissons, c’est nous qui le remercierons d’avoir pu le rencontrer, l’aimer et le servir.

 

Les personnes déplacées nous offrent cette occasion de rencontre avec le Seigneur, « même si nos yeux peinent à le reconnaître : avec les vêtements déchirés, les pieds sales, le visage déformé, le corps blessé, incapable de parler notre langue »

 

Père Saint, donne à ceux qui les accueillent un peu de la tendresse de Saint Joseph ce père juste et sage, qui a aimé Jésus comme un véritable fils et qui a soutenu Marie tout au long du chemin. Lui, qui gagnait son pain par le travail de ses mains, puisse-t-il pourvoir aux besoins de ceux à qui la vie a tout pris, et leur donner la dignité d’un travail et la sérénité d’une maison. Nous te le demandons par Jésus Christ, ton Fils, que saint Joseph sauva en fuyant en Égypte, et par l’intercession de la Vierge Marie, qu’il aima en époux fidèle, selon ta volonté.

 

Amen.

 

 

Dimanche 20 septembre 2020

 

Jésus et les mathématiques...

 

   Ce n’est un secret pour personne que le Fils de Dieu a toutes les compétences de par son statut divin, sauf une...les maths ! Il semble avoir de grosses lacunes en cette matière qu’il a vraisemblablement peu étudiée à Nazareth, à l’école d’un charpentier davantage porté sur le travail manuel.

 

Quelle inégalité, voire discrimination, que cette distribution de salaire injuste qui semble pousser à l’oisiveté, voire à la fainéantise !

   Quand on acceptera de comprendre un jour que « ses pensées ne sont pas celles des hommes », alors on entrera - en ôtant nos sandales - sur cette Terre Sainte de l’Amour véritable, et donc gratuit, d’un Dieu qui n’a qu’un seul et unique désir : que tous et chacun reçoivent le fameux denier de la Vie Eternelle ! Voilà l’égalité parfaite à laquelle nous sommes appelés, quels que soient les dons et talents, avantages ou pseudo privilèges, dont nous pouvons jouir ici-bas.

 

N’y aurait-il pas là une clef, pour ouvrir un chemin de libération à ce fameux démon de la jalousie, qui peut tant ronger à certaines heures notre cœur blessé...?

 

   St Paul a très bien compris cette logique de Dieu, tiraillé par son désir de « partir pour être avec le Christ », et celui de rester ici-bas en mettant au service de tous ses dons et talents, reçus gratuitement de ce « Jésus qu’il persécutait » jusqu’alors.

   Lui, l’ouvrier « de 12h ou de 15h », s’est dépouillé de tout comme son Maître, pour partager largement ce denier de la Vie Eternelle, en abandonnant toute logique comptable mesquine, pour recevoir l’illumination intérieure d’un regard bon...comme son Maitre !

Moralité, être nul en maths n’est pas forcément un handicap !!

 

 

P.Stanislas

 

 

Dimanche 13 Septembre 2020

 

Pardonner c’est tisser du lien

 

   « Oh mon père c’est juste un petit mensonge. En me moquant de lui, je n’ai pas voulu lui faire du mal ».

   Se moquer, offenser, froisser, blesser, mépriser, même si cela est minuscule, peut être difficile à pardonner, surtout si cela vient de personnes qui nous sont familières. C’est le cas de cet homme à qui le Roi a effacé une somme énorme, alors qu’il n’a pas su le faire pour l’un de ses amis qui lui devait une somme ridicule.

   Si je veux imiter Jésus, je dois tout mettre entre les mains de Notre Père du ciel. L’offense injuste qui m’est faite je dois la confier au Père, avant qu’elle ne devienne trop lourde au point de briser les liens. Dieu nous aime tellement qu’il efface notre péché en soufflant dessus. Et si nous apprenions de lui ? Il n’y a pas que le péché qui coupe les liens. Il y a aussi l’indifférence.

    Dimanche après dimanche, nous répondons à l’appel du Seigneur pour entendre sa Parole, et tisser des liens entre nous. Combien de personnes connaissons-nous dans notre assemblée ? Y a-t-il des personnes que je n’ai jamais saluées ? Comment mettre en pratique l’amour fraternel ?

   « Aucun de nous ne vit pour soi-même…nous vivons pour le Seigneur, nous mourrons pour le Seigneur »

 

 

Père Marc

 

Dimanche 16 aout 2020

 

 

 

« Femme, grande est ta foi »

 

Du fond de son cœur, de ses entrailles, la cananéenne demande la guérison de sa fille à Jésus.

Tout parent qui a son enfant malade, connait cette peur viscérale mais aussi cet espoir fou, qui leur ferait déplacer des montagnes, pour aider cet enfant en détresse.

La cananéenne a certainement entendu parler de Jésus. Elle sait ce qu’Il a déjà fait et pourrait faire pour son enfant. Elle insiste et persiste dans sa demande même si les disciples cherchent à la dissuader de na pas déranger le Maître.

            Jésus semble la rejeter aussi. Mais quelque chose monte en elle : sa Foi.

C’est peut-être cette foi du début qui l’a poussée à aller vers Jésus. En Jésus son espoir renaît, car elle le voit plus qu’un guérisseur, d’où son insistance.

Une insistance qui semble ne pas porter du fruit parce que Jésus résiste toujours.

            Au fond d’elle-même, elle sait que Jésus peut faire quelque chose pour elle. Son espoir se change petit à petit en conviction. Oui, Jésus est différent. Il a en Lui la force de Dieu, et donc Il peut m’aider.

            Après avoir loué la foi de cette femme, le miracle va s’accomplir : « que tout se passe pour toi comme tu le veux ».

            Puisse sa détermination nous servir de modèle aux moments difficiles de notre vie.   

P. Marc +

Dimanche 9 août 2020

 

Se jeter à l'eau !

 

 

Pourquoi donc a-t-il fallu que Pierre se jette à l’eau, qu’il coule et crie vers le Seigneur, pour qu’enfin Jésus monte dans la barque et la conduise à bon port ? N’aurait-il pas été plus conforme à la toute-puissance divine que Jésus fasse directement tomber le vent (Mt 14, 32) et donne aux disciples la force de ramer tranquillement ?

C’est que Jésus, une fois encore, a voulu nous enseigner que le moteur principal de la vie chrétienne, c’est l’accueil de la miséricorde de Dieu.

La foi de Pierre n’est devenue forte qu’à travers l’expérience de sa propre faiblesse, lorsque, commençant à couler, il s’écria : « Seigneur, sauve-moi ! » (Mt 14, 30). Croire au Seigneur, c’est avant tout et plus que tout, croire que Jésus vient nous sauver du désastre dans lequel nous sommes, du désastre que nous sommes devenus, du désastre de la mort et du péché qui nous accable sans cesse. Pas de foi qui progresse et s’affermisse en dehors de l’appel répété vers la miséricorde du Seigneur et de l’accueil de son pardon.

Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort, car, dit le Seigneur, c’est dans la faiblesse que ma force se déploie (2 Co 12, 9-10). Oui, le vie chrétienne ne progresse que dans l’expérience de la miséricorde de Dieu. Et cette vérité ne cesse de se répéter, en un patient chemin de progrès de la foi.

Alors, frères et sœurs, s’il est une leçon que nous devons retenir de cet évangile aujourd’hui, c’est un appel pressant à devenir, à la suite de Pierre, d’authentiques navigateurs de la foi.

Non pas des capitaines de pédalos, mais des matelots de la barque de Jésus qui apprennent jour après jour à se jeter à l’eau vers Jésus, dans la foi, pour mieux se laisser remonter dans la barque sous la ferme main de la miséricorde de Jésus.

P.Stanislas+

 

Dimanche 12 juillet

 

« Le Semeur est sorti pour semer. »

 

« A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux mais ce n’est pas donné à ceux-là. »

 Dans l’évangile selon saint Matthieu, les paraboles arrivent à un moment bien particulier. Jésus ne parle pas tout de suite en paraboles mais seulement à partir du chapitre 13. Auparavant il prêche le Royaume de manière directe et accessible à tous, mais tout d’un coup, il utilise des paraboles qui rendent son message plus obscur ; pourquoi faire ? Jésus voudrait-il restreindre son enseignement à une élite choisie ? Certainement pas !

Le Semeur est sorti pour semer et il jette la semence de manière large, voire absurde, sans choix préalable du terrain. Mais cette semence révèle la nature profonde du terrain qui la reçoit. Ainsi Les paraboles agissent dans les cœurs comme des révélateurs. « Ma Parole qui sort de ma bouche ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir accompli sa mission. » (Is 55, 11)

Jésus se met à parler en parabole pour obliger ses interlocuteurs à faire un choix ! En entendant cette parabole celui qui veut comprendre est obligé de se rapprocher du Christ pour en saisir le sens, pour devenir la bonne terre. Ainsi la Parole de Dieu nous pousse dans nos retranchements pour que nous choisissions véritablement le Christ !  Profitons de ce temps de vacances pour nous replonger dans cette Parole de Dieu. Pourquoi n’emporterions-nous pas la Bible sur la plage plutôt qu’un bon polar ?

« Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu. »

 Père Jean-Philippe B. 

 

Dimanche 5 juillet 2020

 

 « Chargez-vous de mon Joug »

 

  Comment Jésus peut-il nous procurer le repos en nous chargeant d’un joug ? Nous avons déjà tant à porter, et voilà qu’il semble en rajouter... Mais pouvons-nous vivre sans porter un joug ? Est-il  possible de tracer notre sillon existentiel sans tirer une charrue chargée du quotidien, des soucis et des épreuves en tout genre,... ? Or, impossible de tirer une charrue sans s’atteler à un joug. A quoi sert-il ce joug qui peut nous faire un peu peur ? Il sert justement à ne pas s’épuiser, car il est relié à la partie la plus robuste de l’animal, capable alors de porter et d’emmener la charge sans s’écrouler. Heureuse image que cette pièce d’attelage  - fruit de l’ingéniosité des paysans – que Jésus reprend pour alléger nos fardeaux !

Quelle est cette partie robuste de notre humanité où nous allons pouvoir fixer ce joug afin de ne pas nous épuiser à la tâche ?

  Sur quoi allons-nous faire porter nos efforts afin de ne pas dépenser inutilement notre énergie ? Face à l’emballement d’un sur-activisme qui risque de reprendre ses droits, alors que nous sortons d’un temps de ralentissement et de clôture forcée, comment bien repartir la charge à porter pour ne pas ployer mais nous envoler ?

Jésus nous propose le joug de son Amour qu’il veut partager « en version binôme », pour porter plus en se fatiguant moins...

  Trop beau pour être vrai ? Non, trop simple pour nous faire croire que ça marche ! Alors si nos épaules n’en peuvent plus, essayons en cette période estivale « la greffe des ailes » de l’Amour évangélique...On en reparle à la rentrée ?

Saintes vacances pour ceux qui en ont !

 

 

Père Stanislas

Dimanche 28 juin 2020

 

L’amour pour Dieu est premier.

 

  La demande de Jésus est étonnante : « Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ». Paroles étonnantes et déroutantes. Pourtant c’est bien lui, Jésus, qui nous a donné le commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

  Que faut-il donc comprendre de ce paradoxe ? Jésus ne dit pas de ne pas aimer ses parents ni ses enfants. C’est un devoir que de les aimer. Cependant, cet amour doit être juste par rapport à l’amour que nous devons vouer à Jésus qui est le Fils de Dieu, et donc Dieu. C’est bien Dieu qui est au principe de l’amour, de tout amour. De celui que nous recevons comme de celui que nous donnons. Aimer en vérité ceux qui nous aiment, ou même ceux qui ne nous aiment pas, c’est aimer comme Dieu veut que nous aimions. Un amour qui prendra sa source toujours en lui.     Aimer Dieu le premier, c’est ne pas se tromper de cible, car il nous renvoie toujours vers les autres. Aimer et le faire aimer est la vocation de tous les baptisés. En recevant le Saint Esprit, ils sont investis de la mission d’être eux-mêmes amour et de diffuser ce même amour qui a été répandu dans leur cœur. « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, que l’on reconnaitra que vous êtes mes disciples ».

 Que Marie nous aide à mettre à profit ce temps de vacances pour vérifier notre amour de Dieu et du prochain.

 

 

Père Marc

Dimanche 21 juin 2020

« Ne craignez pas »

 

   Cette parole de Jésus revient à 4 reprises dans l’Évangile de ce dimanche. Mais de quoi ne devons-nous pas avoir peur ? De témoigner de Jésus, d’affirmer notre foi chrétienne. Oser dire que nous prions tous les jours, que nous allons à la messe, que nous nous confessons. Oui, oser témoigner de notre foi. Car notre foi est un trésor. Notre foi est source de vie, de courage, de paix, de bonté, de joie, de lumière. Et nous n’avons pas le droit de garder tout cela pour nous. J’aime beaucoup cette parole de Bernanos : « Quand la jeunesse du monde a froid, le reste du monde claque des dents ». Beaucoup de nos contemporains ont froid. Jésus nous invite, Lui, à répandre un feu sur la terre, le feu de son amour, le feu de l’amour, qui vient de son Cœur.

   Jésus nous invite à la confiance, et en même temps il nous met en garde contre un ennemi dont on ne parle pas souvent de nos jours. Celui que l’on nomme l’Adversaire, le Diable ou Satan. Il nous met en garde car dit-il, c’est lui qu’il faut craindre, car il a le pouvoir de « faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps » ; alors oui, restons sur nos gardes, ravivons notre conscience dans ce combat spirituel que nous avons à mener aussi contre des puissances invisibles, dont le seul but est de perdre nos âmes. Il ne s’agit pas de les voir à l’œuvre à tous les coins de rue, mais d’apprendre avec l’expérience à discerner leur présence, dans nos vies. On sait que le démon est dans le trouble, la confusion, la division, la haine, l’égoïsme, le repli sur soi, l’envie. Alors que Jésus est dans la paix, la clarté, l’unité, l’amour, le don de soi.

   Demandons au Seigneur la grâce de devenir de véritables missionnaires, vigilants, mais paisible, car comme le dit St Paul : « Si Dieu est avec nous qui sera contre nous ? » (Rm, 8, 31).

 

Père David  

 

Solennité du St Sacrement, Dimanche 14  juin 2020

 

La Solennité du Saint Sacrement, est l’occasion pour nous de re-découvrir un des trésors de notre Paroisse, peut-être le plus grand, l’Adoration Eucharistique.

      Le Sacrement de l’Eucharistie que nous fêtons ce dimanche est au cœur de notre Foi, et cela nous avons pu en prendre conscience au cours de cette longue privation que nous avons traversée. L’Eucharistie est le plus grand Don de Dieu pour nous ! C’est le moyen qu’il nous donne d’accéder jusqu’à Lui malgré notre indignité. La Séquence nous le rappelle, le pain et le vin « ne sont que de purs signes, qui voilent un réel divin. » Dieu est là ! Si l’on prend conscience de cela alors notre Co-Cathédrale, aussi noire soit elle, devient beaucoup plus rayonnante et belle que Brou ! Dieu est là ! Il habite au cœur de notre ville.

     Quand on regarde un plan de la ville de Bourg, on se rend vite compte que toutes les routes mènent vers notre église Ce tabernacle où repose la Présence Réelle de Dieu est le cœur de notre ville. A nous de faire en sorte qu’il soit également le cœur de nos vies. Combien de fois passons nous devant cette église sans même y entrer ne serait-ce que pour une génuflexion ? Dieu est là… et nous passons à côté ! 

     Ce cœur de notre ville, il nous revient de le faire battre ! Prendre une heure hebdomadaire d’adoration ce n’est pas seulement se faire du bien en allant retrouver « son Jésus », mais c’est surtout porter, de jour comme de nuit, devant le trône de Dieu, notre ville et ses habitants et intercéder pour eux. Prendre une heure d’adoration c’est faire acte de Charité. Nous avons la chance d’avoir accès de jour comme de nuit, au Pain Vivant descendu du Ciel pour nous donner la Vie, qu’attendons-nous pour nous en approcher ?

 

Père Jean-Philippe Benoist

Un peu d'humour en temps de crise...

 

Dimanche 15 mars 2020

 

Célébration du premier Scrutin

 

La célébration de « l’appel décisif » a eu lieu pour les catéchumènes du diocèse le dimanche 1er Mars à Oyonnax. Ils sont entrés ainsi dans ce que l’on appelle la préparation immédiate de leur baptême. Ce temps est appelé « temps de la purification et de l’illumination ». C’est pour eux un temps à la fois de retraite et de conversion, mais aussi de combat.

 

Pendant cette période, l’Église offre aux catéchumènes trois rites pénitentiels que l’on appelle « scrutins ». Le mot évoque le discernement entre la lumière et les ténèbres. Les « appelés » sont invités à la conversion, à se tourner vers le Seigneur pour se voir à sa lumière. Pourquoi 3 scrutins ? Car on ne se convertit pas en une seule fois, ni en trois d’ailleurs. Cela signifie que la conversion réclame d’y revenir, de recommencer, d’entendre à nouveau la Parole du Christ.

 

Au cours du premier scrutin est lu l’Évangile de la Samaritaine à qui le Christ donne l’eau vive, eau-vive dont nous parle si bien St Augustin dans ce texte magnifique : « La soif torture les hommes en ce monde, et ils ne comprennent pas qu’ils se trouvent dans un désert où c’est de Dieu que leur âme a soif. Disons donc, nous : “Mon âme a soif de toi.” Que ce soit le cri de nous tous, car unis au Christ nous ne faisons plus qu’une seule âme. Puisse notre âme être altérée de Dieu. Les yeux fixés sur la résurrection du Christ, Dieu nous donne l’espérance, au milieu de toutes les carences qui nous accablent. Que monte en nous la soif de la vie incorruptible. Notre chair a soif de Dieu. » (St Augustin). 

 

Père David

 

Dimanche 8 mars 2020

 

Avec toi Jésus.

 

  Jésus a beaucoup marché. Il a connu la fatigue, la souffrance et les humiliations. Dans sa vie il y eut aussi des moments de gloire.

   Comme à son habitude Jésus monte sur la montagne, certainement pour prier. Combien de temps sa prière ? Est-ce que les trois disciples se sont endormis ? N’empêche, ils ont été témoins d’un événement qu’ils n’ont jamais oublié. Le visage de leur Maître et Seigneur était éclatant comme le soleil ; son vêtement d’une blancheur immaculée, brillait comme la lumière. Avec lui étaient en grande conversation deux grands personnages de l’Ancienne Alliance, Elie et Moïse, transfigurés comme lui. Cette vue va les remplir d’une telle joie que Pierre aimerait s’y installer.

   Dans la vie de tout disciple, il y a aussi des moments laborieux mais aussi des moments de joie et de gloire profondes pour ceux qui sont fidèles. Si je sais me séparer du monde pour aller sur la montagne, si je sais vivre dans le recueillement, il se peut que Jésus se manifeste à mon âme d’une manière plus intime. Ce sont peut-être des moments éphémères mais qui s’impriment profondément dans une vie. Oui à certains moments, dans la prière, dans un acte de générosité, mon âme peut avoir la conviction d’être admise dans l’intimité de Dieu. Et après il faut redescendre, retrouver avec courage son travail, ses activités. Quelquefois on en parle, mais à quoi bon on ne nous croirait pas. Et puis de temps en temps on se rappelle qu’on a été sur la montagne sainte avec Jésus.

   Ce souvenir devient alors un soutien et un encouragement pour être plus fidèle au Seigneur. « Seigneur il est bon que nous soyons ici avec toi ». Désormais je reviendrai sur cette montagne tous les jeudis de quatre à cinq heures du matin.

 

Père Marc

 

Dimanche 23 février 2020

La Sainteté et le Pardon

 

Qu’est-ce que la sainteté ? C’est le fait que Dieu soit constamment présent dans la vie d’une personne : « Soyez saints car moi, le Seigneur, je suis saint ». La tentation est de réduire la présence de Dieu dans certaines situations et moments de la vie. La sainteté, c’est l’amour fraternel au nom de Dieu. J’ai besoin du prochain en tant qu’image de Dieu, « Temple de Dieu » pour rendre visible et concrète la sainteté. Parce que Dieu vit en nous, alors il faut le rendre présent là où il est présent ; en nous, et quel que soit le lieu où nous pourrions nous trouver. Jésus, au moment de sa Passion, n’a pas riposté aux offenses qui lui étaient faites. Il invite à tendre l’autre joue, à donner son propre manteau, à faire 1000 pas de plus, à aimer ses ennemis et à prier pour les persécuteurs. A la fin il dira : « Tout est accompli ». La perfection est là. Désormais la sainteté est possible. La sainteté sera l’art de vivre comme Jésus ; c’est appartenir au Christ. Certes, nous demeurons fragiles, blessés mais nous pouvons imiter Jésus dans sa manière d’être. Dieu se révèle dans ses saints, et ses saints révèlent qui est vraiment le Dieu Saint. Alors, faut-il toujours pardonner ? L’histoire de Jésus est une histoire de pardon et de réconciliation. Il a pardonné même si on refusait son pardon. Jésus a vécu le pardon sur la croix. Désormais, après lui et à sa suite, cette prière vécue qui est la sienne, celle du Notre Père, est possible et efficace.

Voici que vient le temps de prendre le chemin de la sainteté qui passe par le Sacrement du Pardon.        

Père Marc

Mercredi des Cendres

 « Souviens-toi »

 

   A l’entrée du carême, l’Eglise veut ramener après le mardi gras, les chrétiens au sérieux de la vie.

Les pécheurs que nous sommes, se présentent devant une église dépouillée, revêtue des ornements violets.

Sur la tête des pénitents humblement inclinée, le prêtre répand la cendre et dit en même temps : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1.15) ou « Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras poussière » (Gn 3,19) : des paroles toutes simples qui nous invitent à penser à nos fins dernières. Les Ninivites avaient commis l’irréparable aux yeux de Dieu.

   Dieu avait pris la résolution de les détruire ainsi que leur ville.

Mais à la voix de Jonas, ils vont faire pénitence dans la cendre, et Dieu se laisse toucher.

A leur exemple, regrettons aussi nos fautes, ayons un désir sincère de les expier. Notre Père est riche en miséricorde, il pardonne à celui qui se tourne vers lui. « Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive ».         

 

Père Marc

Journée mondiale des malades - Dimanche 9 février 2020

 

   En cette XXVIIIème Journée Mondiale du Malade, Jésus adresse son invitation aux malades et aux opprimés, aux pauvres qui savent bien qu’ils dépendent entièrement de Dieu et qui, blessés par le poids des épreuves, ont besoin de guérison.

   Jésus regarde l’humanité blessée. Lui, il a des yeux qui voient, qui s’aperçoivent, car ils regardent en profondeur. Il ne s’agit pas d’un regard rapide et indifférent, mais qui s’attarde et accueille tout l’homme, tout homme, dans sa condition de santé, sans écarter personne, mais en invitant chacun à entrer dans sa vie pour faire une expérience de tendresse.

   Pourquoi Jésus-Christ nourrit-il ces sentiments ? Parce qu’il s’est fait faible lui-même, faisant ainsi l’expérience de la souffrance humaine et recevant à son tour le réconfort du Père. Il existe diverses formes graves de souffrance : les maladies incurables et chroniques, les pathologies psychiques, celles qui nécessitent de la rééducation ou des soins palliatifs, les divers handicaps, les maladies de l’enfance et de la vieillesse…

   Dans ces circonstances, on ressent parfois un manque d’humanité et il apparaît alors nécessaire de personnaliser l’approche à l’égard du malade, non plus seulement en soignant mais aussi en prenant soin, pour une guérison humaine intégral.

   Lorsqu’elle est malade, la personne ressent que, non seulement son intégrité physique est compromise, mais aussi ses dimensions relationnelle, intellectuelle, affective et spirituelle. Elle attend donc, en plus des thérapies, un soutien, une sollicitude, une attention… en somme, de l’amour. En outre, aux côtés du malade, il y a une famille qui souffre et qui demande, elle aussi, réconfort et proximité...

 

Pape François

Dimanche 19 janvier 2020

 

Jean le témoin

 

          Le temps de fêtes et des solennités s'efface ce dimanche pour faire place au temps que la liturgie appelle ordinaire. Un temps en chasse l'autre. Ainsi va la vie. L'évangile de ce jour nous donne à contempler le visage de Jean Baptiste. Il n'est plus le précurseur, celui qui annonçait la venue du sauveur, il devient le témoin. Jean voit venir Jésus vers lui. Les yeux de Jean s'ouvrent sur l'identité de Jésus parce qu'il a vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur Jésus qui lui demande le baptême. Jean a vu et il rend ce témoignage : Jésus est le Fils de Dieu et Jean en témoigne. Devenir témoin engage l'être tout entier. Cette page de l'écriture nous invite à relire nos propres existences pour y retrouver ces instants de la vie qui nous appellent à devenir des témoins de notre foi, Dieu nous en donne la force. Comme pour Jean, il nous faudra aussi apprendre à nous effacer pour laisser l'Esprit poursuivre son œuvre, en nous et autour de nous. L'Esprit n'a pas de frontière.

Claude IGONENC, diacre permanent

Dimanche 29 décembre 2019

 

Une Sainte famille par la Foi...

 

Le message qui provient de la Sainte- Famille est tout d’abord un message de foi. Dans la vie familiale de Marie et Joseph Dieu est vraiment au centre, il l’est en la Personne de Jésus.

C’est pourquoi la famille de Nazareth est sainte. Pourquoi ? Parce qu’elle est centrée sur Jésus.

Quand les parents et les enfants respirent ensemble ce climat de foi, ils possèdent une énergie qui leur permet d’affronter des épreuves mêmes difficiles, comme le montre l’expérience de la Sainte-Famille, par exemple lors de l’événement dramatique de la fuite en Egypte : une dure épreuve.

L’Enfant-Jésus, avec sa Mère Marie et avec saint Joseph, sont une icône familiale simple mais très lumineuse. La lumière qui en rayonne est une lumière de miséricorde et de salut pour le monde entier, une lumière de vérité pour chaque homme, pour la famille humaine et pour chaque famille. Cette lumière qui provient de la Sainte-Famille nous encourage à offrir de la chaleur humaine dans ces situations familiales où, pour divers motifs, manque la paix, manque l’harmonie, manque le pardon.

Que notre solidarité concrète ne manque pas en particulier à l’égard des familles qui vivent des situations plus difficiles en raison de maladies, du manque de travail, de discriminations, de la nécessité d’émigrer… Et ici arrêtons-nous un peu et prions en silence pour toutes ces familles en difficulté, que ce soit des difficultés liées à la maladie, au manque de travail, à la discrimination, à la nécessité d’émigrer, ou que ce soit des difficultés à se comprendre et aussi dues aux divisions. En silence prions pour toutes ces familles…

 

Pape François

Dimanche 8 septembre 2019

 

"Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche."

 

Le pape François commente cette parole de St Jean Baptiste et voici ce qu’il nous dit :  « La condition pour entrer et faire partie de ce royaume est d’accomplir un changement dans notre vie, c’est-à-dire de nous convertir. Nous convertir tous les jours, un pas en avant tous les jours ». Mais que veut dire « se convertir » ? Se convertir, metanoïa en grec, c’est littéralement « changer de connaissance ». Changer de connaissance à la fois sur Dieu et sur nous-mêmes. Plus précisément c’est le changement de connaissance de « qui est Dieu » qui nous amène à prendre conscience de qui nous sommes et par là même à prendre conscience des ténèbres qui nous habitent, de notre péché. Et de cette connaissance va naître le désir de nous convertir.

Lorsque à la lumière de sa Parole, Dieu nous révèle notre péché il le fait dans une lumière d’amour, non dans une lumière culpabilisante. Nous connaissons bien ce refrain : « Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre Père »

Ce temps de l’Avent est donc pour nous appel à nous rapprocher du Seigneur, de sa lumière. Nous rapprocher de Lui pour devenir meilleurs, entrer chaque jour davantage dans son royaume : « un pas en avant tous les jours ».

                                                                                                                                              Père David

                                              Dimanche 24 novembre 2019

 

Que veut dire l’inscription INRI ?

 

Jésus est en croix.

 Les chefs ricanent et les soldats se moquent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ».

Une inscription sera placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs ». Habituellement on plaçait au-dessus de la tête d’un condamné à mort, le motif de sa condamnation.

 Sur l’ordre de Pilate, la croix de Jésus comportait l’écriteau : « Le Roi des Juifs », selon Marc et Luc ; « Celui-ci est Jésus, le Roi des Juifs », selon Matthieu ; et « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs », selon Jean.

C’est cette dernière formulation que la Tradition a conservée

Et nous voyons souvent, placées en haut des crucifix, les seules initiales INRI (c’est-à-dire Jesus Nazarenus Rex Iudeorum). L’écriteau était en effet rédigé en latin, en même temps en hébreu et en grec (Jean 19, 20). On sait toujours par Jean, que les chefs des prêtres vinrent trouver Pilate pour qu’il change la formule et indique : « Celui-ci a dit « je suis le Roi des Juifs », mais Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit est écrit ».

 

Père Marc 

Dimanche 17 novembre 2019

 

 La Confiance

 

« Le Reniement de saint Pierre : dire au Christ « je te resterai fidèle », c’était déjà le renier, car c’était supposer en soi et non dans la grâce la source de la fidélité » (Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce)

Dans les textes de ce dimanche le Christ nous parle sans détour de la fin des temps et des signes qui adviendront pour l’annoncer. Ces derniers, à priori, ne semblent pas faits pour nous réjouir. En effet, ils nous annoncent les faux prophètes, les guerres, la division, les famines et les épidémies… Mais surtout, ce qui pourrait définitivement nous faire peur, c’est l’annonce de la persécution !

Le Christ ne le cacha pas à ses disciples, ils ne peuvent pas faire autrement que de passer par la persécution et les épreuves ! Et cela pourrait nous effrayer. Cependant il leur donne cette assurance que rien ne pourra les séparer de lui.

                Ce qu’il leur demande c’est de rester en tenue de service, attendant avec une espérance calme et joyeuse le retour du Maître.

                Ils n’ont pas à s’inquiéter, car ils ont cette certitude de Foi que le déroulement des évènements du monde est dans la main de Dieu. Aussi, rien n’arrive qui ne soit permis par Dieu. Cette certitude de Foi que tout est dans sa main et qu’ils sont assistés par l’Esprit Saint transforme l’épreuve en témoignage de Foi, en acte d’apostolat.

                En ces temps où notre Eglise semble bien diminuée, demandons la grâce d’une confiance et d’une espérance renouvelées pour affirmer avec Foi :

« Tout est dans sa main »

P. Jean–Philippe Benoist

 

Dimanche 10 Novembre 2019

 

« Notre Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants »

 

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10).

Notre Dieu est le Dieu de la vie.

J’aime beaucoup ce passage de la séquence de l’Octave de Pâques : « La mort et la vie ont combattu en un duel prodigieux, le maître de la vie mourut, vivant Il règne ». Oui notre Dieu a vaincu la mort, pas seulement sa mort, mais la mort. Et c’est parce qu’il est vivant et qu’il règne qu’il peut à chaque instant nous communiquer sa vie. Cette vie, il nous la communique par sa Parole : « A qui irions-nous Seigneur tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn, 6, 68).

Il nous la communique par les sacrements, par son amour, parce « Dieu est amour » dit St Jean et cet amour est lumière et force. Lumière dans la nuit et force qui nous rendent capables d’avancer et de tenir debout dans les épreuves. Oui comme le dit St Paul : « Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? » De quoi aurions-nous peur ? Que le Seigneur ravive notre foi en sa présence vivifiante.

Oui notre Dieu est le Dieu de la vie et il veut que nous soyons des vivants : « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant et la vie de l’homme est la vision de Dieu ». (Adversus haereses, St Irénée).

 

Père David

27ème Dimanche du TO -  6 octobre 2019

 

 

Seigneur, augmente en nous la foi !

 

Voilà la supplication la plus importante à faire monter vers le Ciel, à l’heure où la visibilité de la présence de Dieu au cœur de notre société s’estompe de jour en jour…

 

« Car même à Bourg en Bresse, j’ai du mal à te voir…Où te caches tu Seigneur ? » 

 

C’est la présence d’un père adorateur du Très St Sacrement, ce dimanche, qui nous aide à réouvrir les yeux, en désignant le lieu de l’enfouissement et de l’Epiphanie : l’oratoire de la miséricorde ouvert jour et nuit depuis plus de 11 années ! Quand Dieu est chassé de l’espace public, il riposte en faisant naître des petits sanctuaires brûlants un peu partout pour nous donner de le voir face à face, réellement présent en son humanité glorifiée, sans le voile du tabernacle. Quel mystère insondable et que de grâces à venir puiser en adorant le corps eucharistique de Jésus !

Puissions-nous entendre l’appel lancé par le cardinal Sarah dans son dernier livre :

Je voudrais lancer un appel à tous les chrétiens. Notre charité puise-t-elle vraiment sa source au tabernacle ? Les heures passées dans l’adoration du saint sacrement doivent me conduire vers les plus pauvres, les plus ignorants de Dieu, les plus souffrants : sinon, elles sont stériles.

 

 Il est urgent et vital de nous demander combien de temps nous passons devant Jésus-Eucharistie présent dans le tabernacle. Une paroisse où il n’y a pas l’adoration du saint sacrement est une paroisse morte ou malade.

La présence humble et silencieuse de Jésus au milieu de nous, appelle notre présence humble et silencieuse. »

 

Bonne nouvelle : notre paroisse n’est pas morte car nous avons l’adoration !

 

Mauvaise nouvelle : elle est encore un peu malade car il reste toujours 15 heures sans adorateurs…

 

P.Stanislas+

 

25ème Dimanche du TO -  22 septembre 2019

 

L’argent :  qu'elle relation ?

 

Quels que soient nos revenus, la relation entretenue avec l'argent, avec tout ce que nous pouvons détenir, est lourde de conséquences. Elle a une influence non seulement sur notre propre vie mais aussi sur la relation avec les autres. Le prophète Amos reproche à ceux qui outrepassent la loi en écrasant le pauvre pour augmenter leurs profits. En écho à l'intendant malhonnête de l'évangile, nous ne manquons pas d'exemples de personnes en responsabilité qui cherchent à compromettre leurs semblables dans des affaires malhonnêtes.  C'est pourquoi Paul insiste auprès de Timothée pour que « l'on fasse des demandes, des prières pour tous les hommes, les chefs d'état et tous ceux qui exercent l'autorité ». Chercher par tous les moyens à posséder, pourrit le cœur de l'homme et l'entraîne loin de l'amour et de la vérité. Alors, que faut-il choisir ?

 

 Dieu ou bien l'argent ? A-t-on le droit de mettre Dieu et l'argent sur le même plan ? Dieu veut que nous soyons sauvés et Jésus est le seul médiateur à pouvoir le faire. Il n'y en a pas d'autres.

 

Aux riches comme aux pauvres, Jésus montre le chemin qui conduit au Royaume et la manière d'utiliser les biens qu'il nous donne. Alors, comment sortir de l'esclavage de l'argent ?

 

En devenant disciples du Seigneur. Le disciple est une personne qui, à la suite d’une rencontre personnelle avec Jésus, décide de le suivre et de se conformer à lui en paroles et en actes. Au sein de sa communauté, le disciple grandit en priant, en fraternisant, en vivant la charité, en se formant pour devenir missionnaire.

 

                                                                                                                                                                                                                               Père Marc

 

14ème Dimanche du TO - 7 juillet 2019

 

« DIEU EST AMOUR »

Seigneur tout vient de toi. Je te rends grâce pour ta fidélité pendant ces vingt années comme prêtre. Ton amour ne m’a jamais manqué. Je suis prêt Seigneur à poursuivre la mission confiée par notre Ste Mère l’Eglise pour ta plus grande gloire. Avec le saint curé d’Ars je veux te redire : « Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon Dieu, et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais la douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant, et d’expirer un jour en vous aimant et en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. » Ainsi soit-il.

Père Marc 

13ème Dimanche TO - 30 juin 2019       

Ordination sacerdotale d'Axel Albar

 

Père de miséricorde, 

qui as donné ton Fils pour notre salut
et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit,
donne-nous des communautés chrétiennes
vivantes, ferventes et joyeuses,
qui soient source de vie fraternelle
et qui suscitent chez les jeunes
le désir de se consacrer à Toi et à l’évangélisation.
Soutiens-les dans leur application
à proposer une catéchèse vocationnelle adéquate
et différents chemins de consécration particulière. 
Donne la sagesse pour le nécessaire discernement vocationnel,
afin qu’en tous resplendisse
la grandeur de ton Amour miséricordieux. 
Marie, Mère et éducatrice de Jésus,
intercède pour chaque communauté chrétienne,
afin que, rendue féconde par l’Esprit Saint,
elle soit source de vocations authentiques
au service du peuple saint de Dieu. 
Amen.

Prière du Pape François pour les vocations

 

 

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